Après des combats titanesques au milieu des plus grands guerriers de kung-fu qui finirent par valider que lui, Po, panda de son état, est en fait également le grand Guerrier Dragon, ce dernier est appelé à la récompense ultime, devenir chef spirituel de la Vallée de la Paix. Sauf que comme pour devenir guerrier Dragon, cette nouvelle responsabilité va demander beaucoup de forces et d’efforts à Po. Et parmi ces épreuves, il va y avoir celle de trouver un remplaçant à son ancien titre. Et manque de bol, celle de combattre les noirs desseins d’une redoutable petite lézarde, Caméléone, sorcière de son état également, qui va ouvrir une porte sur une autre dimension pour s’approprier les pouvoirs de tous les ennemis de Po. Et pour la contrer, Po s’alliera avec une rusée renarde, Zhen, voleuse hors pair, pleine de grandes qualités et de petits défauts, et sur sa famille, pour gagner le plus grand combat de sa vie.
Il y a huit ans – hé oui !!! – sortait « Kung Fu Panda 3 » qu’on… Ou plutôt, que « je » pensais être le dernier de cette savoureuse sage aussi drôle que réussie, une ode aux arts martiaux conjugués à une animation parmi les meilleures du moment avec en héros auquel on n’aurait jamais songé : un panda ! La suite on la connaît, succès monstrueux, saga réussie, et tout devait s’arrêter là. Pourtant, le couvert est remis via cet opus 4, par confort d’une histoire en territoire connu, moins casse-gueule que du 100 % inédit. Contre toute attente, ça fonctionne encore aujourd’hui, pas via une intrigue qui utilise des éléments des films passés, mais via une magnifique profusion d’images plus colorées et folles que les autres, via des personnages excellents avec une mention à la petite dernière, la renarde Zhen - qui rappelle beaucoup le renard de l’excellent « Zootopia » -, et surtout via des séquences et des idées plus folles les unes que les autres. C’est simple, c’est un vrai rollercoaster auquel ce « Kung Fu Panda 4 » nous convie, avec une course folle dans une ville, des fuites sur les toits ahurissantes, un épisode désopilant dans une auberge qui tient en équilibre sur un pic rocheux, et les transformations de Caméléone complètement délirantes ! Donc, soyons honnêtes : certes ça ne réinvente rien, mais « Kung Fu Panda 4 » prolonge le plaisir en ravivant nos souvenirs des opus précédents, et en y rajoutant un ultime – ah si, là on arrête ! – chapitre qui ne leur fait pas honte, mené sur les chapeaux de roue sans oublier l’humour et l’émotion. C’est du beau boulot, de qualité(s), et franchement, c’est tellement mieux qu’un « Wish » ou un « Encanto » qui avaient pêché en oubliant l’essentiel même dans de l’animation réussie : une simple bonne histoire.

Stéphane THIELLEMENT