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  Sommaire - Films -  G - L -  INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE
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"INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINEE " de James Mangold

Réal. : James Mangold

Scénario : Jez Butterworth & John-Henry Butterworth & David Koepp & James Mangold

Avec : Harrison Ford, Mads Mikkelsen, Karen Allen, Boyd Holbrook, Phoebe Waller-Bridge, Toby Jones, Antonio Banderas, Thomas Kretschmann, John Rhys-Davies, Shaunette Renee Wilson, Ethann Isidore.
Distribué par The Walt Disney Company France

154 mn - Sortie le 28 Juin 2023 - Note : 7/10

En 1969, le professeur Henry Jones est à quelques heures de prendre sa retraite. C’est alors qu’il reçoit la visite de sa filleule, Helena Shaw, qui vient le voir pour récupérer un objet inestimable qu’aurait confié son père à Indiana Jones : le cadran d’Archimède, un cadran qui pourrait calculer l’emplacement des failles temporelles. Mais Helena est aussi une voleuse, elle dérobe l’objet, en même temps que réapparaît un vieil ennemi de Jones, le Dr Voller, celui qui à la fin de la guerre avait trouvé en premier ce trésor, s’était battu avec Jones, avait semble-t-il péri… Jusqu’à aujourd’hui, où il est bien décidé de se réapproprier l’instrument qui pourrait inverser l’histoire. Pour le Professeur Jones, il est temps que l’aventurier Indiana Jones reprenne le fouet, le blouson et le chapeau pour empêcher que le destin ne change de sens, et ce malgré son âge aujourd’hui avancé.

Plus de quarante ans après sa première aventure, Indiana Jones revient. Héros issu de l’inspiration des serials (récits d’aventures des années 30, dans des contrées sauvages, des trésors cachés, puis après la guerre, souvent face à des nazis, tout court, les méchants quoi !) dont est également issu un Doc Savage ou un Jim la Jungle, les deux rois du « blockbuster », terme cinématographique nouvellement créé via « Les Dents de la Mer » et « La Guerre des Étoiles », à savoir Steven Spielberg et George Lucas, fracassent de nouveau le box-office avec ce héros campé par Harrison Ford. Et Spielberg récidivera 3 autres fois, jusqu’au « Royaume du Crane de Cristal » il y a déjà… 15 ans ! Et aujourd’hui, le cinquième volet est signé James Mangold, excellent nom à qui on doit « Copland », « Identity », « 3h10 POUR YUMA », « « Logan » et le superbe « Le Mans 66 », un chef-d’œuvre au passage. Donc tout le monde était rassuré.
Et le film est effectivement dans l’ensemble très bien, surtout via un final qui fait du coup aimer tout le reste. Et le reste c’est quoi ? Hé bien, soyons honnêtes et réalistes, Indiana Jones ne sera jamais James Bond, à savoir que le personnage est né avec Harrison Ford, il a vécu avec Harrison Ford et il continuera ainsi jusqu’à… Voilà, une fois ce postulat accepté, ce cinquième volet s’apprécie beaucoup mieux. Car n’oublions pas que Ford a 81 ans, le Pr Jones va prendre sa retraite, l s’emmerde grave jusqu’à ce que sa filleule vienne le réveiller avec une relique, un artefact qu’il avait presque oublié. Et au passage le film de débuter vers la fin de la guerre avec Indiana Jones… Plus jeune. Merveille de la technologie, franchement, ça fonctionne (sauf quand il court sur le train, là…), et par la suite, on retrouve des personnages qui ont traversé sa vie et qui ont eux-mêmes vieilli, mais c’est Harrison Jones ou Indiana Ford et on sait que c’est vraiment lui, on le connaît depuis 40 ans, il n’y a que lui. Ainsi doit s’apprécier cette dernière aventure, car si on veut retrouver un tel « héros », ce sera via un nouveau personnage, le Dr Jones lui, va vraiment prendre sa retraite, après avoir vécu quand même certainement la plus fabuleuse, magnifique, extraordinaire des aventures. Pour finaliser ce « retour » sur ce retour, il faut admettre que Mangold ne signe pas son meilleur ouvrage, mais d’un autre côté, qui d’autre aurait pu prendre les rênes de cet ultime périple après Spielberg ? Pas grand monde, Frank Darabont éventuellement, qui avait bossé sur la série. Et le résultat final pourra paraître un peu amer, sauf qu’une fois revenu à la réalité, on réalisera qu’Indiana Jones et toujours Harrison Ford, que l’aventure est là, que tout est loin d’être parfait (Mads Mikkelsen est excellent et semble avoir pris son rôle avec énormément de plaisir, d’autres sont plus oubliables…), que Mangold a respecté au mieux ce qu’il a eu entre les mains, et que le final de cette ultime aventure est certainement le plus fort de tous les Indiana Jones.
Enfin, si à la fin du 4, le chapeau était saisi par Shia la Beouf mais repris avec dextérité par Jones qui le revissait sur sa tête (et au passage, on apprend dans ce dernier film ce qu’est devenu ce « Junior » qui ne marquera pas l’histoire de la saga !), à la fin du « Cadran de la Destinée », le chapeau… Voilà, un ultime détail, cerise sur le gâteau pour Harrison Jones. Ou Indiana Ford.

Stéphane THIELLEMENT



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