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  Sommaire - Films -  G - L -  LE CROQUE-MITAINE (The Boogeyman)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"LE CROQUE-MITAINE (The Boogeyman)" de Rob Savage


 


 


 


 


 


 

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) :
123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

Réal. : Rob Savage
Scénario : Scott Beck & Bryan Woods & Mark Heyman, d’après la nouvelle « Le Croque-mitaine » de Stephen King publiée dans le recueil « Danse Macabre »
Avec : Sophie Thatcher, Chris Messina, Vivien Lyra Blair, Marin Ireland
Distribué par 20th Century Studios
98 mn - Sortie le 31 Mai 2023 - Note : 7/10
Stephen King again. On ne va pas revenir sur l’ensemble des adaptations, réussies ou non, d’un des plus prolifiques écrivains de notre époque dont l’œuvre est essentiellement tournée vers le Fantastique. Le plus incroyable, c’est que même ses nouvelles trouvent le chemin vers le grand et petit écran. Dernière en date, voici donc « Le Croque-mitaine », tiré d’un de ses premiers recueils de nouvelles, « Danse macabre ». Et ce n’est pas la première du bouquin à être mise en images, lequel s’avère même un creuset des plus riches, puisqu’en a été tiré « Les Enfants du maïs » (perso ma préférée du recueil… Avec « Le croque-mitaine ») avec un premier film très sympa signé Fritz Kiersch, (et trois ou quatre séquelles et un « reboot » sorti directement en vidéo cette année qui semble plutôt sympathique), sans oublier « The Mangler » (« La presseuse » en vf) adaptée par Tobe Hooper pour un résultat sympathique sans plus, « The Lawnmover Man » (« La pastorale » en vf) qui donna au cinéma « Le Cobaye » et qui ne garde qu’un élément de la nouvelle à savoir un gars qui tond des pelouses après c’est radicalement différent… Et très mauvais, « Poste de Nuit » qui donna le très chouette « La créature du cimetière », « Cours, Jimmy, cours ! » devint le sympathique « Vengeance Diabolique », « Poids-Lourds » se transforma en « MaximumOverdrive » signé… Stephen King, et il y a de très bons moments ! Et aujourd’hui on arrive donc au « Croque-mitaine ». Soyons réalistes : une nouvelle, c’est une idée sur une dizaine de pages avec peu de personnages. En faire un scénario pour un film, quasiment à chaque fois, le matériau de base est revu pour durer et tenir pour un long-métrage, avec un résultat qui peut être aussi gagnant que raté…
Suite au décès de leur mère, Sadie et sa jeune sœur Sawyer vivent désormais avec leur père sans pouvoir oublier cette situation des plus cruelles. Psychologue, Will gère mieux ses patients que sa propre famille. Un jour, il reçoit une visite urgente et imprévue de Lester, qui lui révèle son abominable histoire avec la mort de ses enfants qui auraient été tués par une créature maléfique tapie dans l’ombre. En ouvrant sa porte à ce patient, alors qu’il est lui-même dans une situation émotionnellement fragile, Will va faire entrer chez lui une entité qui profite du désespoir de personnes pour pouvoir simplement les dévorer.
« Le Croque-Mitaine » ne révolutionne rien, disons-le tout de suite. Mais pourtant, il arrive à supplanter bien d’autres du genre souvent surestimés en s’attachant surtout à développer ses personnages, à les faire agir en fonction des situations, générant ainsi une narration sans temps morts, où chaque sursaut de peur se justifie, où les réactions des « victimes » sont pour une fois logiques, où tout simplement… On peut y croire. Le pari n’était pourtant pas aisé de développer ainsi cette nouvelle qui se résume en deux lignes, mais pourtant il est réussi ! Scott Beck & Bryan Woods – à qui on doit « Sans un bruit » - ont compris comment s’approprier la ligne directrice de base sans la trahir, mais en l’enrichissant d’un point de vue inédit et au final, qui s’avère plus ambitieux et limite casse-gueule aussi. Certes le film se scinde un peu en deux parties – psychologiquement dérangé puis se battre pour survivre – mais ça continue de fonctionner, en tout, et avec chaque personnage, ce qui n’est pas commun en soi dans ce type de shocker où on va à l’essentiel, un héros, un monstre et basta ! Et d’arriver au bout finalement assez tendu, parfois éprouvé – certains jump-scare sont vraiment réussis ! -, et d’apprécier cette sensation d’avoir vu un film d’épouvante qui respecte tant l’œuvre de base, le genre, les codes, et son public ! Enfin, pour boucler l’histoire, un clin d’œil final à la nouvelle, où jusqu’ au bout, on croit que – du moins si on connaît la nouvelle ! – et là… Vraiment, voilà ce qui s’appelle une très très bonne petite surprise !

Stéphane THIELLEMENT


 
Préférer la version en deux volumes reliés revue et corrigée en 2022


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Et sa suite :
128 ans de cinéma fantastique
et de SF...Deuxième partie (Mise à jour 1951-2023)

Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  »
De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2023.
Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 513 pages grand format (20,32x25,4cm) avec plus de 2120 entrées dans l’index sur 20 pages !, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !




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