de Raphaël Doan
Demain, serons-nous remplacés par des robots ? Cette crainte est renforcée par le développement sans précédent des intelligences artificielles. Certaines sont déjà capables de générer du texte, des images, bientôt de la musique et des vidéos. Et si, au lieu de se détourner d’une nouvelle technologie, les historiens essayaient de se l’approprier pour la mettre au service de leur matière ? C’est le pari d’un des historiens de l’Antiquité, Raphaël Doan, déjà auteur de plusieurs livres.
Il s’est plongé dans le dernier état de la recherche en « IA générative » afin d’en tirer le plus grand profit pour dominer la machine, et comprendre comment l’histoire pouvait s’articuler avec ces nouveaux outils. De cette expérience est né le livre, « Si Rome n’avait pas chuté », une uchronie sur un Empire romain bénéficiant d’une révolution industrielle avant l’heure. Le scénario a été imaginé et pensé par l’historien, mais l’écriture et les illustrations ont été, sous sa direction, réalisées par différentes intelligences artificielles.
L’ouvrage est précédé d’une longue introduction où l’auteur explique la façon dont il a travaillé, dévoile les ombres et lumières de ces nouveaux logiciels, les raisons pour lesquelles il faut parfois s’en méfier, mais aussi celles pour lesquelles tout nous invite à s’en saisir afin de les mettre à notre service.
Damien Dhondt
Auteur : Raphaël Doan _ Si Rome n’avait pas chuté _ Éditions Passés Composés _ Parution le 3 mai 2023 _ Inédit, grand format, 160 pages _ 20 euros