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  Sommaire - Films -  S - Z -  SCREAM VI (Id.)
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"SCREAM VI (Id.)" de Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gillett

SCREAM VI (Id.) Réalisateurs : Matt Bettinelli-Olpin & Tyler Gillett

Scénaristes : James Vanderbilt & Guy Busick, d’après les personnages crées par Kevjn Williamson
Avec : Melissa Barrera, Jasmin Savoy Brown, Jenna Ortega, Jack Champion, Henri Czerny, Mason Gooding, Dermot Mulroney.
Distribué par Paramount Pictures France
123 mn - Sortie le 8 Mars 2023 - Note : 4/10

« Scream », premier du nom, fit en 1996 (aux States) et 1997 (en France, Grand Prix de Gérardmer) un tabac en ressuscitant le slasher (genre prolifique des eighties, rappelons le, dont le top fut « Halloween » et son ersatz ultra populaire « Vendredi 13 »), en apostrophant le fan sur le genre et ses références, en étant quand même signé par le pro Wes Craven, sur un scénario d’un jeune roublard nommé Kevin Williamson. Craven signa les trois suites, au succès décroissant après le hit du second. Bon. En 2022, le duo responsable de 2 très sympathiques pelloches du genre, à savoir le film à sketchs « Southbound » et le très fun et orignal « Wedding Nightmare » reprennent la saga et livrent un cinquième opus sobrement baptisé… « Scream », qui reprend une partie des personnages et en rajoute de nouveaux ayant un lien avec d’autres anciens. En soi, ça va, on a vu pire, certes ça n’apporte rien, mais ça remplit le cahier des charges sans aucune once d’innovation(s)… Et arrive ce « Scream VI », qui d’office titille la curiosité : ça se passe à New-York, on y retrouve Sam Carpenter, la nouvelle « héroïne » du précédent film qui, avec sa sœur – et donc survivantes du Ghostface – sont à New-York, essayant de revivre normalement. Mais une série de meurtres est commis, le passé réveille les secrets cachés et donc l’identité des 2 sœurs, et très vite, GhostFace se révèle à elles, massacrant tout leur entourage dans l’univers urbain de la Grosse Pomme.
Soyons directs : c’est en grande partie raté. Avec un tel postulat – l’anonymat des grandes villes, la foule qui ne protège rien -, il y avait matière à relancer le slasher sans passer par « Scream » sauf que… Sauf que « Scream » fait vendre. Donc, paresseusement, on réintègre le passé des personnages centraux, on relance des notions de liens familiaux complètement débiles, on ramène une « icône » de la saga en la personne de Gale Weathers qui elle aussi habite maintenant à NY, et c’est parti pour un nouveau « Scream ». New-York doit porter la poisse, Jason avait eu droit à son retour dans les eaux de l’Hudson pour un volet assez médiocre, ici c’est tout de même meilleur sans pour autant être époustouflant loin de là. Pourtant, il y a de très bonnes choses dans ce sixième opus, déjà le film est très violent et gore, à l’image d’un tel psychopathe. Certaines séquences sont étonnantes voir originales comme celle dans la supérette. Melissa Barrera, qui incarne Sam, est vraiment intéressante et riche, un personnage séduisant mais également assez chtarbé vu son passif. L’idée du sanctuaire, qui plus est « intelligemment » alimenté par un des personnages, est une des meilleures séquences du film. Tout comme le fait d’être tué dans un métro bondé dans un moment qui malheureusement, n’exploite qu’en surface un tel concept. Dans l’ensemble, l’intrigue se suit sans ennui, car ce qui a trait à Ghostface intrigue. Mais quand tout est révélé, c’est pour mieux renouer stupidement avec « avant », et il faut avouer que tout ça perd de sa crédibilité donc son intérêt, quand on en oublie la gestion de la terreur. Exemple : une amoureuse meurt éventrée, et hop, une heure plus tard, sa moitié échange avec un partenaire sur les qualités des remakes de films d’horreur (« Le meilleur Candyman, l’original ou le remake ? Les 2 ! » Et en plus, c’est naze comme réponse, « le meilleur Freddy, le meilleur… ») : comment avoir peur et être mal à l’aise avec de tels moments des plus ridicules ! Voilà ce qu’est ce nouveau « Scream », un rendez-vous raté avec pourtant un très bon atout de départ et d’autres parsemés au long du film, une actrice principale qui possède le charisme et la conviction nécessaires pour bâtr le film autour d’elle (et c’est la seule hein, les autres sont neutres, et Mulroney vieillissant ne change pas : fadouille jeune, fadouille vieux !), et une double conclusion : l’ersatz d’un Ghostface œuvrant dans une grande mégalopole reste à faire, et « Scream VII » n’est définitivement pas à envisager si c’est pour toujours piocher dans les précédents, revenir à de nouvelles tares familiales, et… Ne rien inventer.

Stéphane THIELLEMENT

BANDE ANNONCE

Préférer la version en deux volumes reliés revue et corrigée en 2022

https://www.amazon.fr/dp/B0BDXFB9LS

https://www.amazon.fr/dp/2915512760

Et sa suite :
128 ans de cinéma fantastique
et de SF... Deuxième partie (Mise à jour 1951-2023)

https://www.amazon.fr/128-ans-cin%C3%A9ma-fantastique-SF/dp/249427110X
Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  »
De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2023.
Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 513 pages grand format (20,32x25,4cm) avec plus de 2120 entrées dans l’index sur 20 pages !, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !



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