SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
  Sommaire - FESTIVAL Gérardmer 2024 (et 2023) -  PIAFFE

Voir et choisir parmi mes 103 titres : images

"PIAFFE" Ann Oren


 


 


 


 


 
 
 
 
 
 

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) :
123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

PIAFFE
Ann Oren

Avec Simone Bucio, Simon Jaikiriuma Paetau, Sebastian Rudolf

Version française - Scroll down for the English version

Un indépendant allemand sélectionné à Gérardmer. Réalisateur et acteur inconnus. Une jeune femme introvertie devant remplacer son frère au travail pour cause de dépression, une queue de cheval qui lui pousse dans le bas de son dos ainsi qu’un début de liaison avec un botaniste. Je précise que Piaffe est plus un film érotique sur l’éveil sexuel qu’un film fantastique.
Quand son frère Zara (Simon Jaikiriuma Paetau) fait une dépression nerveuse, l’introvertie Eva (Simone Bucio) est forcée de le remplacer en tant que bruiteuse de sons. Elle éprouve de nombreuses difficultés à créer les sons pour la publicité. Une queue de cheval commence alors à pousser dans le bas de son dos. Se sentant plus puissante avec cette queue, elle débute une liaison avec un botaniste (Sebastian Rudolf) à travers un jeu de soumission.
Le film est doté d’un format étrange - « dehors » les nouvelles technologies - le film présente une image de style année 1970 qui est très légèrement brûlée pour tous les changements de séquence. C’est un style comme un autre mais en 2023 cela nous donne une image à l’allure plus que datée.
Eva remplace son frère dans la fabrication de tous les sons pour une publicité de cheval. Tout cela est très intéressant et nous montre vraiment le côté parfois artisanal où tout élément peut être utilisé pour reproduire un son devant être après parfaitement synchronisé à l’image. Cette première partie montre donc cette étape trop méconnue de la fabrication de tout film, série télé ou pub. La première version est mauvaise et Eva est sommée de livrer un travail impeccable sinon elle sera virée.
Son frère Zara est travesti. Il semble de ce point de vue que le genre, la théorie du genre et autres sont la grande mode car ne pouvait-on pas nous montrer un homme au lieu d’un travesti ? Je pose très honnêtement la question.
Eva va donc chercher quels éléments utiliser et comment faire pour que le son soit parfaitement synchronisé avec l’image. Il semble que cette publicité de cheval l’obsède quelque peu. Elle s’aperçoit alors qu’une queue de cheval lui pousse en bas des reins. Elle va même à l’hôpital pour obtenir une radio et ne semble guère déboussolée par la chose. Jusqu’ici on suit..
Eva se sent dès lors pousser des ailes et va entamer une liaison avec un botaniste. La séquence n’est pas sans rappeler « Histoire d’O » et le sadomasochisme, car le botaniste saucissonne Eva nue avec une sorte de corde, lui met la tige d’une rose dans la bouche et lui caresse la queue pour lui donner du plaisir. Là ce n’est plus du Gérardmer - c’est du cinéma « érotico - je ne sais quoi » - je me sentais d’ailleurs un peu mal pour elle ayant les seins saucissonnés et une tige de rose enfoncée dans sa bouche. Plutôt malsain et dérangeant. Il y a peut-être une meilleure méthode pour donner du plaisir à une femme.
La queue de cheval pousse de plus en plus et on retrouve Eva avec son botaniste qui lui redonne à nouveau du plaisir en lui triturant le crin de la queue.
Le film enchaîne sur Eva courant dans la rue et se retrouvant dans une sorte de night-club hyper glauque.
Je comprends la première heure avec les difficultés de soigner au mieux un montage son sur une pub. C’est intéressant et cela montre le métier. Quand la queue de cheval arrive, cela devient de l’érotisme sadomaso et j’avoue que ça me dépasse. La queue de cheval représente t’elle le sexe masculin, cette queue donnant à Eva un plaisir évident. J’ai de suite pensé à « Histoire d’O » et aux acteurs Udo Kier et Corinne Clery.
Le pire est que je n’ai toujours rien compris. Ça doit être encore une seconde partie dédiée aux intellos où toutes les théories de genre sont émises. On se croirait à une séance tout a la fois étrange, sordide, scabreuse et vicieuse d’ « un certain regard » à Cannes.
Une œuvre qui me dépasse totalement, sans queue ni tête (désolé trop tentant). Juste une chose : après la petite leçon de cinéma « Les techniques de sonorisation », la seconde s’intitule « Un super trip de queue psychédélique ».
Si comme moi vous n’y comprenez strictement rien - n’oubliez pas cette fois l’ami popcorn vous pourrez vous venger dessus - au moins ça passera le temps au cours de la seconde partie « totalement barrée » .
En définitive…… à vous de juger……..

Marc Sessego

English version

An independent from Germany with a director and actors unknown.
An introverted young woman replacing her brother at work suffering from a nervous breakdown, a horse tail starting to grow in her lower back and the beginning of an affair with a botanist. Let me point out that Piaffe is more an erotic film about sexual awakening than a genre movie.
When her sibling Zara (Simon Jaikiriuma Paetau) suffers a nervous breakdown, the introvert Eva (Simone Bucio) is forced to take on Zara’s job as a Foley artist. She struggles to create sounds for a commercial featuring a horse, and then a horsetail starts growing out of her body. Empowered by her tail, she lures a botanist (Sebastian Rudolf) into an affair, through a game of submission.
The film boasts a very stylish 70’s look displaying very slight burns at each change of sequence. A style I can understand but in 2023 it displays a kind of dated look.

It’s very interesting and does show the craftsmanship where anything can be used to reproduce a sound and then perfectly match it to the image. That first part shows this stage brilliantly for any commercial, film or tv show. What she comes up with won’t be very conclusive and she’s given one last chance to make it right otherwise she’ll get fired.

Here brother Zara is queer. It sounds like the genre as well as the genre theory are the « hottest thing » now. Couldn’t they just show a man instead of a queer ? I’m asking this question as openly as I can.

Eva seeks which elements are right to use and how she’ll perfectly synchronize them with the image. She’s also getting quite obsessed with the commercial. She notices that a horse tail is growing out of her lower back, goes to the hospital all the while not seeming bothered by it in the least. Up to that point we understand what is going on……

Eva becomes strangely empowered and her shyness decreases greatly.
She starts an affair with a botanist. The sequence may remind people of « The story of O » with sadomasochism where the botanist is tightening her naked body with some sort of cord, inserts the stem of a rose in her mouth and caresses her tail to give her pleasure - I felt bad for her having her breasts tighten around a rope and a rose’s stem in her mouth. A little bit insane and disturbing to watch as there may be nicer ways to give a woman pleasure.

The horse tail keeps growing and Eva is once again getting pleasure from her botanist with him grinding the hair on the tail.

Afterwards Eva runs half naked in the street and ends up in a very creepy night club.

I get the first part with the sound making difficulties on a commercial. It’s interesting and it does show the craft. When the horse tail shows up, it becomes some sort of erotic-sadomasochist show and it is honestly beyond me. Does the horse tail represent a man’s sex ? as this tail is giving Eva obvious pleasures. I thought of « The story of O » with Udo Kier and Corinne Clery.

I do not get anything the « horse tail part » is trying to say. It’s probably mainly aimed at intellectuals talking very excitingly about the genre theory. This may irritate a lot of people and wearing their patience thin. Not my cup of tea as I felt I was attending a weird and sleazy « certain regard » show in Cannes.

The film totally eludes me - not grounded enough and with neither tail nor head (sorry that was way too tempting). After a « lesson in sound making », we’re getting a « super psychedelic tail-trip thing ».
If you - like I do - don’t get any of it - please do not forget the popcorn as you can take revenge on it - at least time will fly by quicker during the second « What the hell part ».

To conclude……. You be the judge………

Marc Sessego

Voir la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=mnByQLF2LzA&t=20s

Préférer la version en deux volumes reliés revue et corrigée en 2022


www.amazon.fr/dp/B0BDXFB9LS

000


www.amazon.fr/dp/2915512760

Et sa suite :
125 ans de cinéma fantastique
et de SF Deuxième partie (Mis à jour 1951-2019)

Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019&#8201 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et je publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  » De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2019. Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 500 pages avec plus de 700 entrées dans l’index, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !

ET LA TROISIÈME PARTIE :

126 ans de cinéma fantastique et de SF mise à jour 1961-2020 Dossiers Graham Masterton & Stephen King
Broché : https://www.amazon.fr/dp/2915512620
Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B08ZSY723W
Et voici le troisième volume des travaux de l’auteur sur le cinéma fantastique et de SF dans sa globalité, la suite logique des deux précédents : « 123 ans de cinéma fantastique et de SF… » et « 125 ans de cinéma fantastique et de SF… » (voir ci-dessous à la fin). Avec ce troisième volume, ce sont plus de 2000 pages (sur la base du format 5x8 pouces de ce livre) de textes qu’Alain Pelosato a rédigés pour mieux connaître le cinéma fantastique et de SF. Ce troisième volume peut, bien sûr, être lu sans avoir lu les deux tomes précédents. Il regroupe 266 pages de chroniques de films, de filmographies et deux dossiers sur la relation de deux écrivains avec le cinéma : Stephen King et Graham Masterton.

Et très prochainement la deuxième partie qui rassemblera
les deux précédents (125 + 126) et toutes les nouveautés :


www.sfmag.net/spip.php ?article16233


Retour au sommaire