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  Sommaire - FESTIVAL Gérardmer 2024 (et 2023) -  MEMORY OF WATER

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"MEMORY OF WATER" Saara Saarela


 


 


 


 


 
 
 
 
 


 


 


 
 
 
 
 

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) :
123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019

 

MEMORY OF WATER
Saara Saarela

Avec Saga Sarkola, Mimosa Willamo, Lauri Tilkanen

Version française – Scrowl down the page for the english version

Un indépendant nous venant de Finlande présenté au festival de Gérardmer en compétition officielle. La réalisatrice et les acteurs sont totalement inconnus. On se trouve dans le futur, dans les pays scandinaves et l’eau est devenue de l’or car elle est si raréfiée qu’elle est quasi introuvable. La seule disponible est polluée. Grâce à une carte laissée par son père, une jeune fille va essayer de trouver de l’eau « pure ». Tout cela semble très intéressant….
Dans cette adaptation littéraire dystopique, une courageuse jeune femme se bat pour trouver de l’eau fraîche au sein de l’union des pays scandinaves, une région où l’eau s’est totalement asséchée dû aux désastres environnementaux et à la répression d’un gouvernement militaire.
On se retrouve dans un de ces films apocalyptique d’après-guerre comme Mad Max 2 le tout tourné dans un très beau CinémaScope. Le film est pleins de détails visuels, certains mêmes inexploités au sein de l’histoire mais qui ont leur petit effet comme ces sortes de navettes dans le ciel qui sont reliées à la terre par un câble au-dessus des camps remplis de baraquements, ou encore l’utilisation à profusion de drones pour le maintien de l’ordre.
C’est une vision très négative de notre futur et sincèrement je n’ai pas envie de ça. Cependant c’est très bien fait pour un film finlandais et ce à mille lieues des codes hollywoodiens, c’est très impressionnant.
Dans ces baraquements quelque peu rudimentaires nous retrouvons Noria, maître de thé à la manière japonaise et continuant la tradition de son père. Cela peut faire sourire dans un monde où l’eau vient à y manquer. Elle est en possession d’informations qui indiquent qu’à un emplacement donné il y aurait de l’eau potable. Elle part malgré les dangers encourus pour la trouver.
« Memory of water » passe sa première heure à nous présenter ses personnages, le monde dans lequel ils évoluent et tous les problèmes liés au manque d’eau. Les enjeux sont très rapidement exposés et malheureusement il ne se passe pas grand-chose d’intéressant jusqu’à ce que la quête de l’eau débute (enfin) et que l’action se mette en place.
C’est ce moment précis que l’on attend où tous les enjeux sont expliqués après une première heure où l’on tournait en rond.
Le message est vraiment ici très négatif et pessimiste : Voilà le monde que nous avons tous créé et où nous en sommes. Il serait tout de même bien que la SF en général ait une vision un peu plus optimiste plutôt que « on va tous mourir ».
Il y a également ce discours des gens de pouvoir menant le monde et qui dirigent les classes soit disant « inférieures ». Je schématise outrageusement mais ce contexte existe depuis la nuit des temps. Ici ce n’est plus le pétrole car il est remplacé par l’eau. Nous retrouvons cela dans tous les pays y compris notre hexagone, c’est ce qu’on appelle un gouvernement.
Malgré ce discours -politique à mon goût - « Memory of Water » a un côté contradictoire qui nous montre un monde technologique au sein de camps remplis de baraquements avec des hologrammes pour communiquer puis une cité très futuriste (qui ne sera pas sans rappeler les designs de « Logan’s run » - l’âge de Crystal) dont la narration même rejoint d’ailleurs ce dernier. Vous comprendrez. Plusieurs éléments au niveau du script sont une vraie contradiction en soi.
De la SF visuellement très impressionnante en provenance de Finlande. Un script tiré d’une nouvelle (que je n’ai pas lue) qui aurait pu largement bénéficier d’une première heure beaucoup plus centrée sur le récit où il ne se passe finalement pas grand-chose. Heureusement que l’action se met enfin en place (le film dure une heure quarante) dans les 30 dernières minutes pour percer le secret : l’eau existe-t-elle toujours ? A vous de le découvrir.
Dernière petite chose : Je ne comprends pas trop qu’au sein de l’Union européenne, chaque pays produit parfois des films dans sa langue ce qui rend l’œuvre très difficilement exportable ou même très difficile à suivre pour ceux qui ne la connaisse pas. C’est le cas ici où je me suis (à nouveau) retrouvé avec les yeux rivés sur les sous titres car croyez-moi le finlandais n’est pas ma tasse de thé. Optez plutôt pour la VF car franchement cela peut devenir(vite) soûlant.

Marc Sessego

English version

An independent production from Finland presented in official competition at Gérardmer. The director and actors are unknown. We’re in the future within the Scandinavian countries where water has become the new gold being so rare it’s almost unavailable. The only one available is polluted. Thanks to a map left by her father, a young woman will try to find pure water. Quite an interesting premise.
In this dystopian literary adaptation, a courageous young woman fights for fresh water in the Scandinavian Union, an area that has dried up due to environmental disaster and a repressive military government.
We’re in one of those apocalyptic worlds as depicted in « The road warrior » and it is shot in a beautiful widescreen « scope ». Lots of visual details are present. Even though some are not used, they provide a very interesting background. Some hold an interesting effect such as these weird, shaped crafts up in the sky connected to the earth above the different camps full of shacks and the extensive use of drones to maintain civil order.
Quite a negative vision of our future and honestly not one that I fancy.
The overall craft is great for a Finnish production and million miles away for the Hollywood standard. Visually very impressive.
Within these shacks we meet Noria, master of tea in the most Japanese tradition following on her father’s legacy. Quite the catch in a world where water is missing. She holds information indicating that there is drinkable water at a given location and goes on a dangerous quest to find it.
During its first hour « Memory of water » introduces the characters, the world they live in and all issues due to the lack of it. The stakes are clearly explained but unfortunately nothing really happens until the quest for water begins and the action unfolds. This is the moment we’ve been waiting for after a first hour which repeats itself.
The overall message is quite negative and pessimistic : This is what we’ve created, and this is where we are. It would be great if science fiction in general could bear a bit more positive message instead of « we’re all going to die ».
There is also this underlined statement that people of power do run the world and the so called « inferiors ». I’m being a big outrageous here, but this situation is in effect since the Dawn of man. Here people no longer fight for oil they fight for water. In any country including ours the same thing happens : it’s called a government.
Set this fact aside - quite political personally - « Memory of water » is also somewhat contradictory within its story as it displays on one hand a
technological world using fancy holographic devices for people to communicate inside camps and shacks and on the other hands a realistic futuristic city(which reminds us a lot the one from Logan’s run - which the story also bears similarities) where people seem just fine.
A visually very impressive science fiction piece from Finland with a script based on a novel (I didn’t read it). The story could have benefited greatly from a much tighter edit in its first hour where nothing really happens. It finally takes off (the film runs for an hour an forty minutes) within the last 30 minutes to uncover the secret : Is there any pure water left ? I’ll leave it to you to find out.
Lastly, I don’t understand the fact that within the European Union each country produces non-English films which makes them very tough to sale and even a harder watch language wise. That’s the case here (again) where my eyes weren’t leaving the subtitles and believe me - Finnish is not my cup of tea. Choose a French or English dubbed version instead of the Finnish version as it can become quite wearing after a bit.

Marc Sessego

Préférer la version en deux volumes reliés revue et corrigée en 2022


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Et sa suite :
125 ans de cinéma fantastique
et de SF Deuxième partie (Mis à jour 1951-2019)

Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019&#8201 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et je publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  » De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2019. Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 500 pages avec plus de 700 entrées dans l’index, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !

ET LA TROISIÈME PARTIE :

126 ans de cinéma fantastique et de SF mise à jour 1961-2020 Dossiers Graham Masterton & Stephen King
Broché : https://www.amazon.fr/dp/2915512620
Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B08ZSY723W
Et voici le troisième volume des travaux de l’auteur sur le cinéma fantastique et de SF dans sa globalité, la suite logique des deux précédents : « 123 ans de cinéma fantastique et de SF… » et « 125 ans de cinéma fantastique et de SF… » (voir ci-dessous à la fin). Avec ce troisième volume, ce sont plus de 2000 pages (sur la base du format 5x8 pouces de ce livre) de textes qu’Alain Pelosato a rédigés pour mieux connaître le cinéma fantastique et de SF. Ce troisième volume peut, bien sûr, être lu sans avoir lu les deux tomes précédents. Il regroupe 266 pages de chroniques de films, de filmographies et deux dossiers sur la relation de deux écrivains avec le cinéma : Stephen King et Graham Masterton.

Et très prochainement la deuxième partie qui rassemblera
les deux précédents (125 + 126) et toutes les nouveautés :


www.sfmag.net/spip.php ?article16233


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