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  Sommaire - Films -  M - R -  M3GAN (Id.)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"M3GAN (Id.)" de Gerard Johnstone


 


 


 


 
 
 

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) :
123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

M3GAN (Id.)
Réalisateur : Gerard Johnstone
Scénariste : Akela Cooper, d’après une idée de Akela Cooper & James Wan
Avec : Allison Williams, Violet McGraw, Amy Donald, Ronnie Chieng
Distribué par Universal Pictures International France
101 mn - Sortie le 28 Décembre 2022 - Note : 1/10

Voir James Wan & Blumhouse sur une affiche attise tout de suite plus que la curiosité, à savoir surtout l’intérêt. Le réalisateur néo-zélandais, passé à la postérité dans l’horreur et l’épouvante avec le premier « Saw », « Insidious » et bien entendu « The Conjuring », devenu producteur quand il n’a pas le temps de repasser derrière la caméra, associé à celui qui a produit également une belle tripotée de réussites à faire peur, on y croit… Pas plus que ça, parce que Wan producteur, le résultat déçoit souvent. Et bien avec « M3gan », ils ont fait fort, car c’est certainement le pire de leurs productions communes !

Cady, huit ans, est la seule rescapée d’un accident de la route qui a tué ses parents. Sa tante, Gemma, la recueille, mais la jeune femme est plus intéressée par sa carrière dans la robotique pour enfants au travers de robots-peluches de toutes sortes. Aussi, quand un de ses projets se voit repoussé par son patron, Gemma voyant Cady triste a l’idée de tester sur sa nièce la compagnie d’une poupée de taille d’enfant, merveille de robotique répondant au doux nom de Megan. Mais très vite, l’intelligence artificielle développe des sentiments voir des menaces dès qu’on lui enlève le monopole des décisions vis-à-vis de Cady. Et Megan va apprendre alors un nouveau jeu : tuer.

Ça fait peur, hein ? Hé bien non, pas du tout, au point d’être presque interdit à tout enfant de… plus de dix ans ! Déjà, la poupée tueuse, on a eu Chucky lequel avait vraiment surpris son monde en son temps, et par un scénario rigolo malin méchant, et par des F/X qui ont transformé le regard qu’on avait sur les poupées. Ici, Gemma bosse comme roboticienne, est frustrée de voir son projet M3gan refusé, finit par le développer dans son garage en une nuit, balance le p’tit monstre entre les bras de sa nièce malheureuse – elle a perdu ses parents, n’oublions pas… Ah si, on va vite l’oublier en fin de compte ! -, et découvre que l’intelligence artificielle acquiert sa propre conscience. Tout ça en quelques jours. Alors déjà, là, on est bien pris pour des neuneus : en temps normal, il faut des années pour qu’un robot parle et restitue des gestes « humains », Gemma, elle, pouf dans son garage, elle arrive à griller des décennies de recherches gigantesques qui n’en sont encore qu’aux balbutiements ! Mais tout cela passerait si encore les acteurs avaient un talent dépassant cette histoire ahurissante de n’importe quoi, ce qui n’est pas le cas. Le pompon étant atteint avec le boss de sa boîte, l’exécrable Ronnie Chieng. Et pour enfoncer le clou, la scénariste a dû être conseillé sur des classiques, Chucky en tête, certains y ont vu du « Terminator » - euh… Où ça ? -, alors qu’il y a un film auquel on pense rapidement, c’est « L’amie Mortelle » de Wes Craven, où une adolescente était « robotisée » par son voisin transi d’amour pour elle qui venait de mourir sous les coups violents d’un père alcoolique. Jusqu’à même aller pomper le passage avec la voisine acariâtre – Anne Ramsey dans « L’amie mortelle », bonne pointure quand même, ici c’est limite la mère Denis ! – qui harcèle Gemma avec son toutou envahissant… Qui finira mal bien entendu ! Enfin, tout cela aurait pu être sauvé par une Megan vraiment réussie, dans le sens d’inquiétante, terreur inédite, etc. Nope, ‘marche pas non plus : quand elle poursuit le sale gosse qui ennuie Cady, Megan court… Comme un chien ! Mais pourquoi ? Pour faire peur ! Non, c’est ridicule, et tout le reste à l’avenant au fur et à mesure que cette poupée développe sa propre intelligence, ses colères, son envie de tuer pour dominer, etc. Encore une fois, tout ça en un laps de temps fulgurant, servi par des péripéties consternantes, évoluant au milieu d’un univers supposé gigantesque, mais qui n’est que tout petit, à l’image de ce résultat final. Alors « L’amie mortelle » n’est pas le meilleur Craven, mais au moins, il y avait une ambiance, de bons acteurs, et un maître dans l’art de créer les effets chocs et susciter la terreur, tout comme Tom Holland avec « Jeu d’enfant ». Gerard Johnstone, à qui on doit un petit inédit « Homebound » sitôt oublié sitôt vu, n’est définitivement pas un cador dans son domaine. « M3gan », un nouveau nom pour « cauchemar » ? Oui, à voir et à supporter, c’est effectivement un cauchemar.

Stéphane THIELLEMENT



Préférer la version en deux volumes reliés revue et corrigée en 2022


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Et sa suite :
125 ans de cinéma fantastique
et de SF Deuxième partie (Mis à jour 1951-2019)

Après la parution de son monumental livre «  123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019&#8201 » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision  ! «  Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse  ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et je publie régulièrement des mises à jour depuis 1998.  » De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2019. Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 500 pages avec plus de 700 entrées dans l’index, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture  !

ET LA TROISIÈME PARTIE :

126 ans de cinéma fantastique et de SF mise à jour 1961-2020 Dossiers Graham Masterton & Stephen King
Broché : https://www.amazon.fr/dp/2915512620
Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B08ZSY723W
Et voici le troisième volume des travaux de l’auteur sur le cinéma fantastique et de SF dans sa globalité, la suite logique des deux précédents : « 123 ans de cinéma fantastique et de SF… » et « 125 ans de cinéma fantastique et de SF… » (voir ci-dessous à la fin). Avec ce troisième volume, ce sont plus de 2000 pages (sur la base du format 5x8 pouces de ce livre) de textes qu’Alain Pelosato a rédigés pour mieux connaître le cinéma fantastique et de SF. Ce troisième volume peut, bien sûr, être lu sans avoir lu les deux tomes précédents. Il regroupe 266 pages de chroniques de films, de filmographies et deux dossiers sur la relation de deux écrivains avec le cinéma : Stephen King et Graham Masterton.

Et très prochainement la deuxième partie qui rassemblera
les deux précédents (125 + 126) et toutes les nouveautés :


www.sfmag.net/spip.php ?article16233



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