La ville, Zamora, le quartier, le Maul, là où les bandits se rendent pour célébrer leurs forfaits. Un jeune barbare, cheveux noirs, épaules larges et torse puissant, entend un Kothien évoquer la tour de l’Éléphant. Le voleur lui raconte qu’elle renferme dans ses hauteurs le Cœur de l’Éléphant, un joyau merveilleux qui offre richesse et pouvoir à qui sera assez fort et audacieux pour s’en emparer. Sans préparation, avec son impulsivité coutumière, Conan le Cimmérien entreprend l’ascension de cette tour réputée imprenable. Un défi qui va mettre à rude épreuve le corps et l’esprit du barbare, même s’il en a vu d’autres au cours de sa vie de bruit et de fureur. Cent fois adapté, le génial Robert E. Howard voit ici un de ses plus fameux récits reproduit et illustré par de belles peintures signées du dessinateur Valentin Sécher, dont le coup de pinceau n’est pas sans rappeler celui du maître Frank Frazetta. Les planches, en grand format, rendent un bel hommage à la dimension « bigger than life » de notre barbare préféré.

Hervé Lagoguey

La Tour de l’éléphant (The Tower of the Elephant, 1933), par R.E. Howard, traduit par Patrice Louinet, illustré par Valentin Sécher, Bragelonne, octobre 2022, 62 pages très grand format, 29,90 euros