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  Sommaire - Films -  S - Z -  The Fabelmans
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123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

The Fabelmans
De Steven Spielberg
Avec Gabrielle Labelle, Michelle Williams, Paul Dano.

Le dernier Spielberg sorti outre Atlantique pour le grand week end du Thanksgiving. Le film a très mal été accueilli par le public et se révèle être un cuisant échec commercial après 5 jours d’exploitation.
Nous l’avons vu pendant ce week end et vous donnons nos impressions à chaud.

Élevé dans l’après guerre en Arizona, le jeune Sammy Fabelmans rêve de devenir réalisateur jusqu’à son adolescence. Toutefois grâce aux films qu’il réalise lui même, il découvre une secret de famille et s’aperçoit à quel point le pouvoir des film peut l’aider à voir la vérité.
On nous présente Sammy Fabelmans en 1952 alors tout petit garçon alors qu’il se rend avec ses parents voir le film « The greatest show on earth » - qui le marquera à jamais ou tout du moins une séquence, celle du crash d’un train. Il devient presque obsédé par cette séquence et décide de la recréer avec le train miniature qu’on lui a offert avec la caméra familiale Super 8 - On comprend également que ce « mini tournage » restera un secret entre lui et sa mère, femme très gentille mais excentrique et prodige du piano. S’enchaîne alors le début pour le petit Sammy (Vous comprendrez Spielberg enfant) d’une grande histoire d’amour avec le cinéma.
C’est principalement grâce à ses « home movies »(films familiaux) ainsi que les films de son école que le film nous présente le jeune Spielberg.

Dans l’ensemble le film est excellemment réalisé - impossible pour Spielberg de se tromper à ce niveau. Le casting est la force du film, Michelle Williams en mère excentrique et prodige de piano, Paul Dano formidable en père surdoué de l’ingénieurie électronique et pour terminer Seth Rogan en grand ami de la famille dans une excellente prestation. Judd Hirsch fait même une apparition éclaire mais absolument délicieuse.
Personnellement j’attendais le film avec une certaine impatience et j’ai été malheureusement déçu. Comment diantre Spielberg a t il pu me décevoir ? Son précédent opus - le remake de West Side Story qui à mon avis pâlissait sincèrement vis à vis de l’original. La critique de notre hexagone pour la plupart l’avait encensé car il faut croire qu’ici on n’a tout simplement pas le droit de ne pas aimer le maître Spielberg.
On suit donc notre famille Fabelmans et c’est certes très intéressant - avec un humour parfois ravageur mais pour moi la sauce n’a jamais pris. Le film fait tout de même deux heures trente et il faut vraiment captiver le spectateur pour qu’il s’engouffre dans votre histoire. Les Fabelmans est un très joli film mais long, beaucoup trop long. Il a heureusement de très bons moments mais sa durée joue totalement en sa défaveur.
Je sens déjà certains individus dans notre hexagone qui s’insurgent à la lecture de ces lignes car il est tout simplement inconcevable de ne pas encenser Steven Spielberg. Quoi qu’il fasse c’est du pain béni.
Il y a quelques temps un grand producteur que je ne citerai pas m’a dit d’un grand réalisateur qu’il avait engagé : Il est très bon mais certainement pas au montage. C’est le cas ici où je pense sincèrement que le film aurait été même peut être passionnant eut il été monté de la meilleure façon possible. Il y a selon moi beaucoup trop de scènes qui auraient pu tout simplement été coupées et qui n’auraient rien changé au final.
De plus Spielberg est reconnu pour du grand cinéma, le père du blockbuster avec « Jaws ». The Fabelmans n’a rien du blockbuster. C’est très bon, très joli, mais je pense que le public s’attendait à bien autre chose sur un film estampillé Spielberg. Prenez une Bentley ou une Rolls Royce. Vous ne vous posez même pas la moindre question sur le véhicule, celui ci sera du quasi parfait même si la perfection n’existe pas.

La critique Outre Atlantique lui a certes fait certaines éloges mais le public lui n’a absolument pas suivi. Et c’est toujours le public qui détermine votre succès en salles et n’oubliez jamais(ce que dans notre hexagone on nie depuis toujours) que le cinéma est un « film business ». Pas vraiment en France puisque quoi qu’il se fasse les productions sont quasi toujours subventionnés par tel ou tel groupe.
Reste une très jolie histoire, de très grandes performances d’acteurs mais cela ne fait pas un grand film. La preuve en est que les résultats au box office ont été désastreux tout comme l’avait été son « West Side Story ».
Je termine par ces mots : Mr Spielberg, je vous admire énormément et vous êtes un maître incontesté. Parmi vos titres phares il y en a un qui est insurpassable : Les aventuriers de l’arche perdue pour ne citer que lui.
Revenez aux grandes « épopées » d’époque et faites nous à nouveau rêver. La machine à rêve, vous la connaissez comme personne.

Marc Sessego


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