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  Sommaire - Films -  G - L -  Licorice Pizza
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"Licorice Pizza " de Paul Thomas Anderson


 

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) : 123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

Licorice Pizza (Id.)
Réalisateur & scénariste : Paul Thomas Anderson
Avec : Alana Haim, Cooper Hoffman, James Kelley, Sasha Spielberg, Bradley Cooper, Sean Penn.
Distribué par Universal Pictures International
133 mn - Sortie le 5 Janvier 2022- Note : 4/10

Paul Thomas Anderson, on aime ou on déteste. En même temps, ses films sont relativement variés. On peut aimer, voir adorer « Boogey Nights », « Magnolia », « There Will Be Blood » (personnellement mon préféré), « Phantom Thread », et rester de marbre voir dubitatif devant les autres. Et autour de soi, constater des avis diamétralement opposés. Comme pour « Licorice Pizza », un grand mystère pour l’adoration qu’il suscite, un ennui abyssal pour l’auteur de ces lignes…
Début des années 70, Alana et Gary se rencontrent au lycée, lors de la séance de la traditionnelle photo scolaire. Plus âgée que lui, Alana est amusée, intriguée, attirée par l’assurance de ce dernier, qui a déjà une petite expérience d’acteur, qui frime, qui n’a pas froid aux yeux pour monter une boite de vente de matelas à eau. Et durant cette période de fin de l’ère Nixon, les 2 adolescents vont traverser une Californie en plein changements, tout en se cherchant et se rejetant et se jugeant, croisant le chemin de personnalités du show-business, de grands chocs économiques, de valeurs à l’aube de changements monumentaux dans les mœurs des protagonistes de l’époque.
Alors comment dire, au niveau réalisation, c’est très séduisant, parfaitement maitrisé, soigné, original, en osmose avec le ton souhaité pour retranscrire le début des 70’s. Voilà. Le reste, un mystère : Alana et Gary n’ont rien de « séduisants », lui ne pense qu’à son business, elle est plus souvent désagréable qu’autre chose, leurs activités sont ennuyeuses au possible... Et pourtant, il y a une love-story qui fait fondre la grande majorité. Par quels moyens, sur quels points, pourquoi ?... Et là, je passe au « je » : je ne sais pas, difficile d’y croire alors qu’en même temps, l’époque est bien rendue et possède son charme. Mais autrement, non, il faut supporter plus de deux heures ce « Je t’aime moi non plus » entre deux adolescents aussi touchants que le néant, entrecoupées de séquences hors du temps avec des « stars » qui traversent cette idylle tellement terne et étouffante qu’elles en deviennent des bulles d’oxygène. Et que dire de plus quand on n’a rien ressenti, même après une seconde séance – oui, quand même, l’alibi étant d’accompagner - et de constater au final que non, le charme n’opère pas sur tout le monde. Comme quoi, l’amour ne touche pas chacun(e) de la même façon, et « Licorice Pizza » le prouve.

Stéphane THIELLEMENT



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