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  Sommaire - Films -  G - L -  La Panthère des neiges (Id.)
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"La Panthère des neiges (Id.)" de Marie Amuguet & Vincent Munier

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) : 123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

La Panthère des neiges (Id.)

Réal. : Marie Amuguet & Vincent Munier
Scénario : Marie Amuguet & Vincent Munier, sur un commentaire de Vincent Tesson.
Avec : Vincent Munier, Vincent Tesson.
Distribué par Haut et Court Distribution – 92 mn - Sortie le 15 Décembre 2021 - Note : 9/10

Il s’agit d’un documentaire. Différent. Pas sur de belles musiques, de belles images, des commentaires un peu « plats ». Non, un récit, celui d’une quête, celle de deux hommes partis sur les hauts plateaux du Tibet pour voir, rencontrer le plus beau félin du monde, la Panthère des Neiges, également connue sous le nom d’Once. Oui, plus beau félin du monde selon l’auteur de ces lignes, devenue malheureusement assez rare, on peut en voir certains spécimens dans les zoos – au Parc des Félins, un des plus beaux parcs animaliers à une cinquantaine de kilomètres de Paris, ou moins cool pour elle, au zoo du Jardin des Plantes. Avec sa longue queue, sa fourrure épaisse, ses larges pattes, l’Once évolue dans les montages du Tibet – Sean Penn la photographie dans l’excellent « La Vie Rêvée de Walter Mitty », tout comme Chris O’Donnell dans « Vertical Limit »… Oui, ce sont des Panthères – ou Léopards - des Neiges, l’Once.
Ici point d’autre aventure que celle de ces deux hommes et une femme qui les filme tout au long de leur périple, aventure qui repose sur des centaines heures d’attente, de guet, moments leur permettant de parler sur la place de l’homme dans ce monde, quand on est seulement entouré de la nature la plus sauvage, et d’autres êtres humains vivant simplement de journées qui se suivent, où le temps passe, et où on vit, tout simplement. Quant à notre place, on en prend conscience au fil des marches vers les sommets, au hasard des rencontres avec d’autres animaux, et des apparitions furtives avec l’Once, le Graal de cette aventure qui, loin d’ennuyer, nous implique dans un nouveau monde, va de superbes plans, des dialogues qui touchent, et la même envie de la voir. Et quand enfin elle arrive, on a définitivement l’impression que pour elle, depuis le début, c’était un jeu, elle épiait ces trois humains, les étudiait, s’en amusait en leur montrant un peu de sa vie et de son monde, pour au final, regarder bien en face une caméra qu’elle savait être placée là et à qui elle livrerait ce qu’ils voulaient voir : elle, la Panthère des Neiges, l’Once, le plus beau félin du monde, sauvage, insaisissable, libre, donnant à ce documentaire un statut unique comme on en voir rarement : celui d’avoir partagé cette liberté qui jusqu’ici nous est inconnue pour la plupart d’entre nous. Alors oui, c’est vrai, et même si au début, on est, comme les deux « acteurs » du film, à trouver le temps parfois long, une fois le cap passé, l’expérience est là, magnifique, simple, sobre, beau, majestueux, et rare. C’est tout.

Stéphane THIELLEMENT



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