9/10
prix Hugo
prix Nebula
prix Bram Stocker
prix Locus (meilleur roman de fantasy)
prix Bob Morane (meilleur roman étranger)(1)
Si cela ne vous suffit pas pour vous décider à lire ce roman lisez la critique :
"Ombres" vient de terminer son séjour en prison et n’aspire qu’à un boulot honnête et à retourner auprès de sa femme. Mais voici qu’il apprend que celle-ci est décédée et qu’aucun travail ne l’attend. Libre mais sans aucun point d’attache il est alors embauché comme homme à tout faire par un obscur vieillard scandinave et borgne (vu le titre de l’ouvrage certaines personnes ayant une culture universitaire ou des comics auront soupçonné sa véritable identité). Il découvre que l’Amérique est peuplée d’anciens dieux. Tous les habitants ayant mis le pied sur le Nouveau Monde ont amené leurs croyances : des anciens Vikings aux Celtes en passant par les Slaves et autres. De ce fait les dieux se sont matérialisés.
Les anciens dieux survivent tant bien que mal. Les dieux égyptiens travaillent dans les pompes funèbres, les Scandinaves dans l’escroquerie. Ils sont sur le point d’être supplantés par les dieux modernes comme le dieu Télévision, le dieu de l’Informatique, le dieu Voiture (aux mains plus couvertes de sang que les dieux aztèques). La lutte finale se prépare et Odin est bien décidé à organiser le Ragnarok. "Ombres" évolue entre la volonté de reconstruire sa vie personnellle et la bataille des Dieux alors que les employés des dieux modernes s’en prennent à lui et que sa femme bien que morte ne se décide pas à le quitter.
En donnant une large part au rêve (cf. son travail sur la BD Sandman) Neil Gaiman se livre à une peinture des Etats-Unis par ses mythes anciens et nouveaux : une splendide démonstration de culture et de réflexion.
Damien Dhondt
Neil Gaiman _ American Gods _ J’ai Lu n°7350 _ Réédition, poche, 604 p. 8,50 euros
(1) Il n’a pas été difficile pour le "jury" du "prix" Bob Morane de l’attribuer à un livre qui en avait recueilli autant auparavant ! (Note d’A. Pelosato)