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  Sommaire - Dossiers -  Masamune Shirow Bibliographie

"Masamune Shirow Bibliographie"

Damien Dhondt
 

BLACK MAGIC (1984)

Alors que les dinosaures régnaient sur la Terre une civilisation humaine se développait sur Vénus et avait placé sa confiance en un gouvernement dirigé par l’ordinateur Zeus. Celui-ci était assisté par des bioroïdes (humains fabriqués spécialement dans le but de servir les buts de Zeus). Mais Némésis, une identité informatique indépendante, s’inquiéta de l’influence de Zeus et de ses créations et créa Typhon un androïde chargé de les contrecarrer.
Et c’est parti pour six épisodes où Typhon, parfois personnage secondaire, influence discrètement le devenir de la race humaine. L’un des épisodes compte l’histoire d’une équipe des forces spéciales humaines chargée de neutraliser les robots de combat M-66 dont l’armée a perdu le contrôle. Mais une fois la mission presque terminée il est décidé de les remplacer dans leur tache de recherche & destruction par un robot encore plus perectionné le M-77. Le résultat c’est que celui-ci devient à son tour incontrôlable. Devinez qui doit se taper le boulot ? C’est l’occasion des réflexions philosophiques. "Il y aura toujours une différence entre un simple outil et un être humain" "La science est juste un outil. Les capacités de l’être humain vont au-delà." "Dans l’absolu, aucune arme ne pourra jamais surpasser un être humain."

Cet épisode donnera lieu à une adaptation en O.A.V. (Blac Magic M-66 sorti en 1987) dans lequel Masamune Shirow assurait le rôle de scénariste et de réalisateur. Deux livres annexes ont été publiés à la suite de l’OAV Black Magic M-66 Sketch Bock & The continuity of Black magic M-66 : design, storyboard, croquis et images tirés de l’OAV (c’est l’un de ces ouvrages que lit un des policiers en planque au début de l’OAV Appleseed).

Bien qu’issu de la période fanzinat de Shirow ce manga est d’un assez bon niveau graphique mais le scénario rend un peu perplexe, bon nombre de questions étant restées sans réponse. Mais Masamune Shirow s’en ait fait une règle. Ainsi dans Appleseed il existe toujours des doutes sur l’identité des fondateurs d’Olympus. Mais comme Ghost in the shell semble lié à Appleseed alors peut-être y a t’il également un lien avec Black Magic. Et peut-être Masamune Shirow nous livrera t’il un jour toutes les réponses.
Les experts es-mythologie auront reconnu les nombreuses références à la mythologie grecque. Ce phénomène se retrouvera d’ailleurs dans Appleseed. Shirow réutiliserait-il cette idée ? Les mystérieux fondateurs d’Appleseed se seraient-il inspirés de la mythologie qui elle même serait une réminiscence des évènements décrits dans Black Magic ? A moins que...

Black Magic _ Auteur : Masamune Shirow _ Tonkam, 1995. Moyen format, noir & blanc, sens de lecture occidental, image inversée, 205p.
Blac Magic M-66 OAV de 48 mm
Black Magic M-66 Sketch Bock. Publié par Movic, 76p.
The continuity of Black Magic M-66. Publié par Seishinsha, 362 p.

APPLESEED (1985-1992)

Black Magic donna l’idée à l’éditeur de lancer Shirow dans le projet Appleseed.

2127 : dans le monde ravagé par une guerre mondiale de plus, deux anciens policiers Dunan Nuts et le cyborg Briaeros sont invités à séjourner dans la cité d’Olympus : ville utopique hypertechnologique située dans l’Atlantique et gouvernée par l’ordinateur Gaïa. En fait ils découvriront vite que la grande majorité des habitants sont des bioroïdes génétiquement créés, élevés et conditionnés dans le but de "servir l’être humain" (Masamune Shirow s’est inspiré du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley) et de régler les problèmes de la planête.

Leur expérience (et le fait qu’on souhaite garder un oeil sur eux) les fera affecter à l’ESWAT, force spéciale de la police d’Olympus. Cela donnera lieu à des réflexions philosophiques entre deux scènes de flingage, une tentative de régler le problème de Gaïa hors contrôle qui manipule les kotus (robots policiers) et les plate-formes de combat surarmées, la traque de terroristes entre deux opérations diplomatiques, la récupération d’un bioroïde sauvage et d’un raid sur la France (avec une réflexion totalement inapropriée sur la gente féminine de ce pays), alors qu’en arrière-plan se trame une opération d’espionnage/ contre-espionnage en relation avec Poséidon. Outre les deux héros de nombreux personnages gravitent au sein d’Olympus (dont un dénommé Snake Plissken qui se demande ce qu’il fait là).

Applessed _ Masamune Shirow _ 5 volumes (sur 10 prévus) _ Glénat, 1994,1995,1996_ Grand format, noir & blanc, sens de lecture occidental,128 à 244 p. 12 euros

Appleseed OAV
Cette OAV s’inspire de la première partie du manga mais le disfonctionnement de Gaïa a été remplacé par une attaque de terroriste pour le mettre hors-service afin de prendre le contrôle des plateformes de combat. L’accent a été mis sur l’aspect de cage dorée de la société d’Olympus. "C’est un zoo dont les animaux ont eux-mêmes batti les cages." La plus grande différence concerne l’absence d’un pépin de pomme. En effet dans le premier tome du manga c’est d’un pépin de pomme (Appleseed) que dépendra le sort de la race humaine.

Appleseed OAV _ Scénario & réalisation : Kazuyoshi Katayama _ 70 mn, 1988
Making of Appleseed, vidéo de 30 mn

Appleseed les jeux
L’univers d’Appleseed a eut l’honneur d’être adapté en jeu rôle avec le D6 system et également en Jeu vidéo (Super nintendo)

Appleseed le film.
En avril 2004 les Japonais ont découvert le film d’animation Appleseed réalisé par Nobushi Aramaki

DOMINION TANK POLICE (1986)

Dans un lointain futur la planête est si polluée que l’on doit porter un masque et la violence est telle que la police patrouille en tank. Certains affirment que cela ne contribue pas à détendre l’atmosphère. Le principal adversaire de la Tank Police est l’énigmatique Bouakou flanquée des soeurs Puma les femmes-chats jumelles. Le combat sera sans fin puisqu’on découvrira la photode Bouakou dans la liste des personnes recherchées du commissariat d’Olympus (Appleseed)

On ne s’ennuit pas entre l’interrogatoire des suspects à la grenade et le streap-tease des soeurs Puma pour échapper à la police. Néanmoins on découvre une belle histoire d’amour. Enfin elle pourrait être belle si Leona s’apercevait que son coéquipier était amoureux d’elle. Mais mais elle n’a d’yeux que pour son petit tank chéri "Bonaparte".

Quoiqu’il en soit les autorités n’ont pas encore permis à la Police d’utiliser des armes nucléaires au grand regrêt du commisaire.

Je propose aux générations futures ce choix de thèse : la notion de Tank dans l’oeuvre de Masamune Shirow : aspects militaires , sociologiques et philosophiques.

Masamune Shirow _ Dominion Tank Police _ Tonkam _ Noir & blanc, sens de lecture occidental, 188 p. 75 frs (eh oui, le temps passe)

4 OAV de 35 mn (1989) réalisés par Nobre Furuse "Guerre au crime", "Comment devenir un criminel" parus en deux casettes chez Manga Vidéo 1989
Puis viendront 6 OAV de 30 mn (1993,1994) réalisés par Koishi Mashimo sous le titre "New Dominion Tank Police" , parus chez DVD Pathé

GHOST IN THE SHELL (1989)

Le Manga originel (Kokaku Kidokaï)
2029 : le major Mokoto Kusanagi de la section 9 veille sur la sécurité du Japon. Disposant d’un corps de cyborg dont seul le cerveau est encore biologique elle lutte contre les terroristes hy-techs, les robots détraqués et les hackers capables d’infiltrer le cerveau humain. A la suite d’une machination politique elle est éliminée par son propre camp, mais une I.A. le pirate informatique nommé le "Puppet Master" lui a proposé de fusionner avec elle.
Ghost in the shell a été prépublié dans Manga Player (excepté trois pages censurées concernant la vie très privée du major Kusanagi) qui seront repris dans les volumes publiés chez Glénat.

Ghost in the shell I & II, 2 volumes _ Shirow _ Glénat, 1996 _ Grand format, 156p la plupart en noir & blanc, sens de lecture occidental, 12 euros

L’adaptation en dessin-animé (1995)
"Un des plus beaux films de science-fiction de tout le temps !"<BR>
James Cameron (qui devait produire une version "live" pour 1999)

Reprenant la plupart des éléments présents dans le manga l’histoire a été remaniée pour former un tout cohérent avec une pointe de mysticisme. Précisons que le décor n’est pas japonais. En effet le réalisateur s’est inspiré de Hong-Kong "Hong-Kong est encore plus speedée que Tokyo. Et c’est une ville sans passé ni avenir. Que des panneaux publicitaires, du bruit, de la musique. Des gens qui téléphonent, des bagnoles. Juste un flot continu d’informations."

Ghost in the shell _ Réalisation Mamoru Oshii _ 83 mn P.F.C. Vidéo, 1996

L’adaptation en BD du dessin-animé (1995)
En effet l’adaptation fut elle même transposée sous forme de bande-dessinée qui reprenait le découpage et les dialogues.

Ghost in the shell _ Kana, 1997, 2003 _ Moyen format, couleurs, 256p. 12 euros

En décembre 2004 est sorti le deuxième film Ghost in the shell innocence.

Ghost in the shell a également donné lieu a un jeu sur Playstation où le joueur manipule un fuchikowa, un des robots d’appoint de la section 9 : un shoot-teemp-up avec quelques scènes inédites de dessin-animé réalisées par Shirow

Les spectateurs japonais ont aussi connu une série TV d’animation de 26 épisodes "Ghost in the shell Stand alone complex", réalisée par Kenji kamiyama (2002-2003) version parallèle du manga elle permet de présenter d’avantage les autres membres de la section 9 avec une large place accordée à Togusa le moins cybernétisé et donc le plus humain de l’équipe et qui sera l’un des deux héros du deuxième film. En fait cette série est composé d’histoires courtes "Stand Alone" et d’une douzaines d’épisodes "Complex" traitant d’une intrigue mystérieuse où la section 9 est confrontée à un énigmatique personnage surnommée Le Rieur : homme ? femme ? Intelligence Artificielle ? Au fait, le Rieur existe t-il réellement ?.
Cette série TV qui a également donné lieu à un jeu vidéo sur Playstation voit ses premeirs épisodes paraitre en France chez Beez Entertainment.

Jeu Video Ghost Stand Alone Complex (sortie en France sur PS2 en mars 2005)

Le sudio Eiji (à qui on doit la séquence animée de Kill Bill) a développé le jeu vidéo créé à partir de la série TV Ghost in the Shell Stand Alone Complex. Signalons que Jun-Ichi est à la fois le scénariste de la série TV et celui du jeu.
Il s’agit d’un jeu de combat à la première personne (la caméra suit le personnage dans son dos), le joueur pouvant incarner trois personnages : le major Kusanagi, Batou et le robot Fuchikowa. Le combat se manifeste par du tir et du combat au corps à corps, mais peut également être plus subtil. En effet dans Ghost in the Shell les cyborgs peuvent s’échanger des données, mais aussi être piratés. Donc si le joueur réussit un jeu d’adresse cela signifie que son personnage a réussi son hacking sur un cyborg adverse, ce qui lui permet de voir à travers ses yeux et de contrôler ses actes. Par exemple abattre les autres ennemis en contrôlant le corps d’un membre de leur équipe. Quand je vous disais que c’était subtil.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul emprunt à l’esprit de Ghost in the Shell. Dans le jeu la ville a été modélisée tout en hauteur afin d’avoir un décor en altitude : concept omniprésent dans l’oeuvre de Masamune Shirow. Dans Ghost in the Shell Kusanagi puis Makoto et ses différents cyborgs parcourent les toits des villes tout comme Dunan dans Appleseed. Dans Tank Police on verra même un tank grimper en haut des immeubles !

Ghost in the shell (Manmachine Interface) 2 &3

En fait le tome 3 est le deuxième et inversement mais, certainement perturbé par la chronologie de la Guerre des Etoiles, Glenat s’est enmélé les pinceaux. Ainsi le chiffre 2 inscrit sur la couverture est destiné à nous enduire avec de l’erreur, ou plutôt...bon, le dernier tome paru est le 3°, même s’il y a inscrit 2 sur la couverture. Au fait le premier manga a été publié en deux tomes I & II (en chiffres romains). Par conséquent les tomes 3 et 2 auraient du être considérés comme les tomes III & IV. Tout le monde a compris ? C’est pas grave.

2035 : soit six ans après que l’esprit du major Kusanagi ait fusionné avec une I.A. et se soit réfugié dans le corps d’un cyborg. Au fait c’est bien elle qu’on nous présente ? La personne qui regrette que le stock de mini-grenades dans son avant-bras ait été réduit ? Oui, oui, c’est bien elle. Elle saute d’un corps de cyborg à l’autre pour affronter des terroristes tout en combattant des virus informatiques dans le cyberspace et en réglant des problèmes administratifs. En effet elle exerce les fonctions les plus hautes dans la société Poséidon. Poséidon ? La mystérieuse organisation mentionnée dans Appleseed ? Intéressant, l’univers s’affine.

Makoto mêne l’enquête pendant que le chef de la sécurité de Poséidon enquête sur elle, en même temps d’ailleurs qu’un agent du bureau japonais des forces spirituelles. L’identité de "l’ennemi" révélée à la fin du dernier tome est d’ailleurs une surprise de taille mais nous avons un indice de taille à la page 87 du tome précédent.
Je n’ai jamais compris comment Masamune Shirow pouvait méler réflexions philosophiques et représentations des héroïnes nues, mais s’il y réussit pourquoi pas ? Pour les filles nues on comprend facilement, mais pour le reste...Bon, on relit une fois de plus pour être sur, puis on recommence et finalement on comprend, ou plutôt on croit avoir compris. En tout cas, c’est aussi clair qu’Orion du même auteur. Comment ça ce n’est pas une référence ?

Ghost in the shell 2&3 _ Masamune Shirow _ Glénat, 2002-2003 _Inédit, grand format, couleurs pour les deux-tiers, sens de lecture occidental, image inversée, 160 et 192p. 12 euros

Ghost in the Shell Innocence (2004)
Suite du premier film réalisée et scénarisée par Mamorou Oshii, d’après un épisode du manga.

ORION (1992, 1993)

Voici Seska est la plus jolie et la plus douée en psycho-science (c’est ce qu’elle dit). Au cours du soirée arrosée avec ses copines les forces de police impériale débarquent pour l’arrêter. D’où interrogations :
"-Seska ! Qu’est-ce que t’as-fait encore ?!

 Chaipas ! Peut-être cette plainte officielle que j’ai jetée ? ou les portes de la ville que j’ai défoncées ? ou la foudre que j’ai fait tomber sur l’hotel des impôts ?"
En fait l’ordre d’arrestation concerne tous les membres de son clan. Tout a commencé quand le Dr Hébime ( respectable conseiller militaire de la cour impériale et qn’ayant pas eut de petite amie depuis 72 ans) a persuadé l’empereur de regrouper tout le karma négatif du Grand Empire en un point pour le détrruire , mais pour cela il faut invoquer le grand dragon à neuf queues et neuf têtes (également connu sous le nom de Yamata-No-Orichi). Et cela le paternel de Seska s’y oppose. bref, conflit, fausse manoeuvre, la pycho-force échappe à tout contrôle et Susano Orbartos le dieu de l’obscurité débarque. Pour Seska c’est l’occasion idéale d’acquérir fortune et gloire tout en attirant l’attention du beau Ronnel. Accessoirement il lui faut aussi sauver le monde.

S’inspirant de la mythologie asiatique Masamune Shirow a utilisé le concept d’une magie dominée par la science pour une histoire à la fois complexe et loufoque. Vu le contexte il apparait que la plupart des lecteurs occidentaux n’y comprendront pas grand chose. Qu’importe.

Orion 2 tomes _ Masamune Shirow _Glenat, 1994 _ noir & blanc, 140p. 12 euros

EXON DEPOT

Des courtes histoires en couleur d’un haut niveau graphique mais sans aucun dialogue, le lecteur étant libre d’interpréter l’histoire à sa guise (qui a dit "une fois de plus ?")

 Yamzakura, (Wild Mountain Cherrry), 1992

 Shimnan (Judgement) , 1992

 Arms (1998)

Une histoire de sabre

Revenons au nom de l’héroïne de Ghost in the Shell. Kusanagi est le nom d’une épée fabuleuse. Précisons que Masamune Shirow est un pseudonyme. Alors que Shirow signifie "jeune homme né au mois de novembre" Masamune est le nom d’un armurier légendaire. Shirow a d’ailleurs adapté dans Orion la légende japonaise de Susanoo dans lequel intervient une épée du nom de Kasanagi. (cf. dans Black Magic l’épée que reçoit Duna Typhoon alors que l’héroïne d’Appleseed se nomme Dunan Nuts, elle même experte en armes blanches).

CHIRALITY

Satoshi URUSHIHARA

Le monde est contrôlé par l’ordinateur Gaïa qui a décidé d’éliminer la race humaine grace à ses robots G.M. Comment cela ça vous dit quelque chose ? Dunan a été remplacée par un androïde biologique pouvant se transformer à volonté en homme ou en femme et la ressemblance est manifeste entre le cyborg Biaeros et le robot Vic de Chirality. Notez l’originalité : les humains peuvent être parasités par des G.M. et se transformer en robots destructeurs.
La particularité de l’auteur est de parsemer ses pages de filles nues. Il faut bien qu’elles se baignent non ? Oui et aussi que leurs vêtements soient déchirés n’est-ce pas ? Ce que je ne comprends pas c’est que si les costumes féminins laissent la poitrine apparente afin de détecter les points rouges signe précurseur d’un parasitage de G.M. (on ne va pas lésiner sur la sécurité !), ce n’est pas le cas des costumes masculins. Quant aux scènes d’amour physique, il est tout à fait normal que les héroïnes soient dans le plus simple appareil, "les" car nous sommes en présence d’un amour lesbien particulièrement fort (l’auteur a ainsi l’occasion de dessiner deux filles nues à la place d’une). Je pourrais aussi parler de l’intrigue, mais il vous suffit de relire le superbe Appleseed et vous trouverez les mêmes situations et les personnages sous des noms différents, quoique dans Appleseed Dunan et Hitomi n’ont jamais été si...proches. La plus grande différence se trouve à la fin. En effet dans le manga de Shirow la neutralisation par l’ordinateur géant se fait en apportant une héroïne à l’intérieur même du monstre, mais alors qu’Hitomi le fait en sous-vêtement, Shiori l’héroïne de Chirality elle est complètement nue. Il fallait bien que l’auteur apporte sa marque distinctive pour se différencier n’est-ce pas ?

CHIRALITY _ Scénario & dessin : Satoshi URUSHIHARA _ Manga Player _ Noir & blanc, poche, trois tomes, 164p. 7,90 euros

Damien DHONDT


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