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  Sommaire - DVD -  A - F -  Django
"Django"
de Sergio Corbucci (1966)
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato, grand format 15x23, 700 pages) : 123 ans de cinéma fantastique et de SF - essais et données pour une histoire du cinéma fantastique - 1895-2019
 

Django de Sergio Corbucci (1966)

Avec Franco Nero dans le rôle de Django.
Sergio Corbucci est au scénario avec son frère Bruno, qui réalisera le film Tire, Django, tire ! (1968).
Le DVD (Carlotta films 2021) offre de superbes suppléments : Alex Cox à propos de « Django » - Django ne meurt jamais (par Franco Nero) – Le Cannibale du Far West par Ruggero Deodato – Sergio mon mari de Nori Corbucci.
Je rappelle que Ruggero Deodato est le réalisateur du film Cannibal Holocaust ; auparavant, il fut assistant-réalisateur de Corbucci pour Django…
Alex Cox offre de délicieuses anecdotes sur le film : « Tout est bon dans ce film ! », et bien d’autres choses encore. Le film manquant de moyens pour tourner dans des sites de western, ils décident de le tourner dans la boue dans la banlieue de Rome. Et toutes ces scènes dans la boue en ville forment une part de l’extrême originalité de ce film.
Lorsque je l’ai vu au cinéma dans ma tendre jeunesse, j’ai été stupéfait par l’originalité de ce film. Tout y est bon, c’est vrai, mais tout y est audacieux. Le décor, les personnages, les dialogues énigmatiques et prenant tout leur sens quand on voit les scènes qui les concerne…
D’emblée la violence : une jeune femme est fouettée par des Mexicains, dans un décor de campagne ; puis surviennent des hommes armés au foulard rouge, certains encagoulés de rouge comme le Ku Klux Klan. Ces hommes tuent les Mexicains, mais, en fait, pour mieux punir la fille ! Reconnaître les bons et les méchants, dans ces films, ce n’est pas évident. Alors c’est Django qui intervient et tue ces hommes, des sudistes américains. Django avait combattu avec le Nord.
Puis, nous voici dans la ville aux rues boueuses. La boue est partout ! Dans le saloon, des prostituées écoutent un homme qui joue du violon.
Django, lui, arrive dans la ville en tirant son cercueil qui glisse sur la boue. Il affronte les six sudistes et en tue cinq, laissant la vie au chef, Jackson. « Il me reste une balle… » annonce-t-il à ce dernier qu’il finit par laisser partir. Mais quels sont les objectifs de Django ?
Ensuite on a droit à une belle bagarre de filles dans la boue ! Un vrai spectacle. Puis les Mexicains arrivent., nombreux. La musique est excellente (Luis Enriquez Bacalov).
Toujours la même histoire, déclinée dans des centaines de versions dans ces films : voler l’or !
Il y a de belles bagarres filmées sous des angles différents en de petits plans séquences, et de beaux mouvements de caméra.
Le cercueil que traîne Django derrière lui, et ce qu’il contient, jouent un rôle déterminant dans cette histoire, et à deux reprises.
Et quel sournois ce Django ! Ah Ah Ah ! Bien mal acquis ne profite jamais… et le voleur crie au voleur !
Faire face et lutter jusqu’au bout !
Ce film laisse une trace indélébile dans la mémoire !
Pour conclure, voici l’inscription sur la croix de la tombe, croix que Django utilise comme appui pour pouvoir tirer : « Mercedes Zaro 1833 à 1881. » Les chiffres ne sont pas garantis, car la croix a été visiblement utilisée plusieurs fois…

Alain Pelosato

Voir la chronique de ce film et de bien d’autres dans mon livre : "fantastique western italien"...



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