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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Zombi Holocaust
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"Zombi Holocaust" de Frank Martin, alias Marino Girolami


Titre Original : La Regine dei Cannibali
Autre titre : La Terreur des Zombies / Dr Butcher MD
Réalisateur : Frank Martin, alias Marino Girolami

Avec : Ian Mc Culloch -
Alexandra delli Colli -
Sherry Buchanam -
Peter O’Neal -

Durée : 77 minutes
Origine : Italie
Année : 1980
Genre : Gore
Editeur : Neo Publishing

Cotation : 6 / 10

Résumé :

Un asiatique est surpris, dans un hopital, à commetre des actes de cannibalisme. Il appartient à une tribu anthropophage originaire de l’île de Kito. Une journaliste, une doctoresse et un scientifique partent enquêter sur place. Ils découvrent qu’un savant fou, Abrera, cherche à découvrir le secret de l’immortalité par d’horribles expériences, lesquelles ont entraîné la création d’une meute de zombies.

Critiques :

Exploité sous de nombreux titres différents, cette série Z italienne mixe une foule d’ingrédients pas vraiment compatibles (morts vivants, cannibales, savant fou, érotisme, gore, etc.) au gré d’une intrigue très floue qui a sûrement beaucoup évolué au fil d’un tournage chaotique.
Un exotisme de pacotille, un érotisme gentillet et du gooooore bien dégueulasse (dont le célèbre éclatement d’un crâne au moteur hors-bord !) sont au programme de ce film indéniablement fauché et raté mais, étrangement agréable à suivre.

Les péripéties les plus idiotes dans lesquelles la gratuité le dispute au racisme primaire avec une bonne santé encore assez réjouissante pour les amateurs de second degré. Ainsi, lorsque les deux héros déclarent fermement "nous sommes les deux seuls survivants", alors qu’un guide noir les accompagne on ne peut s’empêcher de sourire en se rappelant des Tarzan et autres films de jungle des années 30.

Il est d’ailleurs vain d’essayer de trouver à Zombie Holocaust une véritable logique narrative, tant les scènes incongrues s’enchaînent en dépit de la plus élémentaire cohérence. Les décors se limitent à deux ou trois meubles, l’hopital à quelques éléments disparates assemblés n’importe comment et le film apparaît bien pauvre.
On retrouve pourtant à la production et au scénario Fabrizio de Angelis, un des responsables du Zombie 2 de Lucio Fulci tandis que le maquilleur n’est autre que le fameux Rosario Prestopino, associé à Maurizio Trani. Des effets qui oscillent d’ailleurs entre le très convainquants et le risible. Mais le film, proposé dans sa version intégrale par Neo-Publishing, est effectivement très sanglant et devrait satisfaire les plus endurcis
Niveau mise en scène, c’est assez anémique et très simplistes mais on ne va pas chipoter pour cela. Heureusement le tout dure à peine une heure quart et, pourtant, le cinéaste semble avoir quelques difficultés à meubler entre deux séquences vomitives.
Il nous montre donc Alexandra delli Colli retirer son porte-jaretelle, se déshabiller intégralement ou s’attarde longuement sur sa superbe anatomie dénudée lors de longues séquences, entre autre lorsque les cannibales décident d’en faire leur reine ou leur déesse. Pourquoi, me direz-vous ? Je n’en sais rien mais je me console en me disant que le scénariste l’ignore sans doute également. L’actrice se retrouve donc nue sur une pierre, les bras et les jambes largement écartés, à la grande joie de l’érotomane.
La distibution est d’ailleurs frot médiocre, en particulier l’inévitable Ian McCulloch, particulièrement calamiteux. Mais ce n’est pas le principal.

Le final, particulièrement incompréhensible, laisse lui aussi planer un doute car, selon certaines rumeurs, le film n’aurait jamais été véritablement achevé. Le monteur aurait donc fait ce qu’il pouvait avec les morceaux de métrage éparpillés.

Entre film de zombie et produit cannibale, le divertissement est cepandant assuré, dans une démarche très italienne encore renforcée par des dialogues totalement ineptes.

Exemple :- Tu ne crois pas qu’on devrait revenir plus tard avec une équipe armée ?
 Non.
 Tu as raison.

ou encore :
 Ne venez pas avec nous, c’est dangereux !
 Si je le veux, je suis journaliste !
 Bon, alors ça va.

et le toujours hilarant :- Tu as vu comment cet homme est mort et tu ne pense qu’à ton reportage.
 Ben, et alors ?
 Tu vas vendre bien cher ces horribles photos.
 En effet !

Rigolo donc, mais bien ringard quand même, voici un produit sympathique destiné aux fans de série Z italiennes.

Pizzoferrato Fred (2004)



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