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Cet homme est fou ! Faim de lire, lyre de fins ! Les non-sens se métamorphosent en néologismes, les fautes en feux d’artifice qui vous interpellent tant par leur audace que par le sens que prennent ces histoires. Résultat : on n’y comprend rien !!! Ni à la deuxième lecture !!! Et plus on les lit, et plus les sens s’accumulent. Chaque nouvelle lecture éclaire la lecture précédente et obscurcit sa propre interprétation. Honteux de mon impuissance à en tirer de sérieuses conclusions, d’autres l’ont éprouvé ; le résultat ne diffère pas ; les sensations sont différentes ; ce n’est plus un recueil de nouvelles, c’est un recueil de poèmes !!! Jeux de mots, maux de je, cet homme est fou ; il n’est pas de notre monde, de notre temps... Il est parti dans un délire sans non, sans interdit, sans limites à l’imagination, à la création littéraire ; les correcteurs en pleurent encore. Quant aux histoires, elles content toutes la fin d’un monde, le nôtre, qui s’efface et disparaît suite, comme d’habitude, à la bêtise de ces êtres vivants qui peuplent ces mondes ; sa forme importe peu, le résultat est là ; ils arrivent toujours à chambouler leurs vies. Et tout recommence. La roue tourne, roule, se détourne, s’enroule et finit de nouveau au bout du rouleau !!! Dernier avertissement, ce livre n’est pas un livre comme les autres. Le lire est lourd de conséquences : vous n’êtes pas prêt d’en lire un autre de sitôt (ou alors je suis un idiot de première catégorie !)... Le lire peut vous faire douter de votre capacité à comprendre la langue française, peut vous amener à brûler votre Bescherelle de grammaire !!! Enfin, je vous aurais prévenu.


Un Monde de fins, Christian Seignalet. Édition des écrivains. 212 p.


Arnaud Blanchet