– C’est quoi ?
– Des dinosaures, tiens !

Le sergent Rip Scully de la police de Los Angeles se rendait avec un manque d’enthousiasme à une soirée chez les très riches amis de sa très riche fiancée Maggie. Or, le magasin de liqueur chez lequel il avait fait arrêt connaît une attaque à main armée. Une fusillade plus tard le braqueur Sid Resnick s’enfuit avec la voiture de Rip et avec Maggie en otage.
Rip entame la poursuite avec Charlène (la petite amie et complice de Sid) comme prisonnière. Les deux véhicules quittent la ville et passent par-dessus une falaise. Ils aboutissent ainsi dans une base gouvernementale top secrète et franchissent un portail spatiotemporel.
La préhistoire devient un nouveau lieu d’affrontement. Pendant ce temps (façon de parler évidemment) la colonel Nelson responsable du projet d’exploration temporelle est bien décidée à ne pas perturber le continuum espace-temps. Aussi, elle envoie dans le passé un tueur éliminer les voyageurs temporels involontaires.

Bon, passons sur le côté loufoque de l’intrusion de quatre personnes dans une base secrète militaire et intéressons-nous à la menace de bouleversement de notre continuum.
Un des scientifiques présents dans la base explique qu’il existe une théorie selon laquelle des voyageurs causeraient des perturbations de la structure temporelle dans le continuum espace-temps. Mais dans ce cas pourquoi effectuer des expériences de voyage temporel ?
De plus, la théorie précise qu’il ne se produira des dommages permanents que si on permet à l’élément perturbateur de revenir dans le présent. Bref, il suffit de les empêcher de revenir. Certes, il suffirait de fermer le portail temporel. Mais comme d’autres voyages seront effectués les quatre exilés du temps pourraient trouver le moyen de revenir. D’où l’envoi d’un tueur (qui ignore que pour lui il n’y aura pas non plus de retour). Seulement voilà, qu’est-ce qui empêchera le tueur en question de revenir lui aussi par un autre portail ?
Le scénario devient complètement absurde. Heureusement, il reste les dessins de Richard Corben pour sauvegarder un certain intérêt à cette histoire.

Damien Dhondt

Scénario : Bruce Jones, Dessin : Richard Corben _ Temps déchiré _ Éditeur : Comics USA _ février 1991 _ Inédit moyen format, 107 pages noir & blanc _ 25 euros