Il m’a dit que la vie était précieuse et que je la jouais au quitte ou double.

Le « héros à louer » Luke Cage se permet un moment de détente dans une boite de striptease (Richard Corben est au dessin). C’est alors qu’il est dérangé par une mère éplorée qui demande à ce qu’il venge sa fille qui a été victime d’une balle perdue.

Les économies de la mère sont des plus modestes... Cage accepte le travail. La balle était destinée à un petit caïd local. Reste à savoir qui a envoyé le tireur ? Justement, deux grosses pointures du milieu (un afro-américain albinos et un « Sicilien ») débarquent dans le quartier.
Cage est perplexe. Les nouveaux venus sont des business men. Or le quartier n’est pas rentable, que ce soit pour des activités légales ou illégales. Il est temps pour Cage d’enquêter et pour cela rien de tel que d’attirer l’attention. Les muscles de Cage font leur effet. Signalons également sa réputation. Il aurait autrefois le cobaye d’une expérience scientifique qui lui aurait procuré une force colossale. De plus, il aurait la réputation d’être blindé. Les balles ricocheraient sur lui. C’est peut-être vrai. Pour l’instant, personne n’ose tirer sur lui.
Cela lui sert pour proposer ses services aux grands pontes de la pègre et à les monter les uns contre les autres.
Tiens donc ! À ce moment-là le scénario cesse d’être original, pour ceux qui ont vu « Yojimbo » le film d’Akira Kurosawa (1961). Précisons que ce film japonais avait déjà été adapté par Hollywood dans « Pour une poignée de dollars » de Sergio Leone (1964) et « Dernier Recours » de Walter Hill (1996).
Ceci fait de Luke Cage le successeur de Toshirō Mifune, Clint Eastwood et Bruce Willis.

Damien Dhondt

Scénario : Brian Azzarello, Dessin : Richard Corben, Couleurs : José Villarubia _ Luke Cage Maffia Blues _ Traduction : Laurence Belingar, Lettrage : Fabio Ciacci _ Edition : Panini Comics, collection : Marvel Dark _ avril 2003 _ Inédit, moyen format, 112 pages couleurs _ 15, 99 euros