– Vénérez donc les ténèbres idiots... en attendant le jour de leur assaut !

2982 (1), la Légion des Super-Heroes regroupe de jeunes défenseurs de la galaxie. Inspirés par le Superboy du XX° siècle ils mettent leurs capacités au service des Planètes Unies. Or, certains d’entre eux sont confrontés dans différents mondes à une menace diffuse.
Celle-ci prend de l’ampleur lorsque des artefacts magiques (la baguette de « Mentachem », Excalibur, l’orbe d’Orthanax) sont dérobés. De plus, leur mystérieux adversaire prend le contrôle de 3 milliards de Daxamites (de « lointains cousins » des Kryptoniens) qui se retrouvent sous un soleil jaune. Curieusement aucun d’entre eux n’avait saisi l’occasion de voyager dans l’espace pour devenir super-héros ou super-vilain.
Parallèlement des histoires parallèles mettent en scène les problèmes de cœur de Timber Wolf et Light Lass, ainsi que le procès pour trahison du super-héros Caméléon devant les Planètes Unies.
Parfaitement maîtrisée cette histoire implique un grand nombre de héros, qui ont tous leur rôle à jouer.
Cette saga réintroduit un personnage récurrent en la personne de Shvaugh Erin l’officier de liaison de la Police Scientifique avec la Légion. Dépourvue de tout super-pouvoir elle constitue un personnage avec lequel le lecteur peut s’identifier.
Voici également un nouveau personnage : Jacques Foccart qui deviendra le nouvel Invisible Kid.
Ces deux personnages en apparence mineurs acquerront par la suite un rôle considérable dans le futur de la Légion des super-héros.
D’autre part, le scénariste joue efficacement avec la notion de temps. Se déroulant à une époque future cette série fait le lien avec le passé. Mentionnons tout d’abord le Légionnaire Mon-El qui est un Daxamite du XX° siècle ayant passé 1 000 ans dans la zone fantôme. De plus, Superboy et Supergirl rendent régulièrement visite à la Légion. C’est ainsi que le Superboy de 1969 va devoir affronter le clone de Superman de 1998 !
Quant au big-boss de fin de niveau il s’agit d’un vieil adversaire des super-héros du précédent millénaire. Son visage est représenté en couverture, alors que les lecteurs du siècle précédent ne disposaient que d’indices jusqu’à la confrontation finale.
Plus subtil, il s’avère que les Légionnaires doivent élire un nouveau chef. Trois candidats se présentent Element Lad, Ultra Boy et Dream Girl. Hum, les prédictions de Dream Girl lui permettant de prévoir l’avenir, si elle s’est présentée ne serait-ce pas parce qu’elle a prédit sa victoire ? Cependant Dream Girl a eu une vision du futur dans laquelle la Légion va livrer un combat sur le monde des sorciers et... perdre.

(1) il s’agit d’une époque « pré-Crisis ». En 1985 DC Comics initia « Crisis on infinite earths », puis en 1994 « Zero Hour » en 1994, ce qui bouleversa tout l’univers de DC Comics. Les évènements décrits dans ce volume ne devraient plus être « officiels » et une nouvelle Légion des Super-héros est apparue. Cependant le scénariste Geoff Johns a précisé que la nouvelle incarnation de la Légion partageait la même histoire que la Légion originale. Par conséquent les évènements de « The Great Darkness Saga » et leur dénouement sont sensiblement les mêmes dans la nouvelle réalité.

Damien Dhondt

Scénario : Paul Levitz & Keith Giffen, Dessin : Keith Giffen, Pat Broderick & Howard Bender, Encrage : Bruce Patterson, Larry Mahlstedt & Dave Hunt, Couleurs : Gene D’Angelo & Carl Gafford, Dessins annexes : Al Milgron & Lee Bermejo _ Legion of Super-Heroes The Great Darkness Saga _ Épisodes originaux : Legion of super-heroes #287, 289-296, Legion of super-heroes annual #1 (1982,1983, 1989), Traduction : Jérôme Wicky, Lettrage : Cromatik Ltée, Adaptation graphique : Charlotte Thomas _ Edition : Urban Comics, collection DC Essentiels _ octobre 2020 _ Inédit, grand format, 280 pages couleurs _ 22,50 euros