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  Sommaire - Films -  S - Z -  Terminator : Dark Fate
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"Terminator : Dark Fate " de Tim Miller

 

Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Natalia Reyes et Gabriel Luna.

Chronique réalisée d’après une projection vo IMAX
Le grand retour du terminator ou plutôt d’une version produite et supervisée par le grand James Cameron avec le réalisateur du déjanté et brillamment mis en scène « Deadpool » Tim Miller. Et pour couronner le tout le retour de.....Sarah Connor alias Linda Hamilton. Ce nouveau chapitre, considéré par Cameron comme une suite à son T2, peut-il vraiment prétendre et rentrer dans la lignée des deux précédents et s’appeler de surcroît « T3 ».
Une jeune mexicaine, Danielle « Dani » Ramos (Natalia Reyes), se voit pourchassée par un Terminator au Mexique et volent à sa protection une protectrice du nom de Grace (Mackenzie Davis) ainsi que Sarah Connor (Linda Hamilton) elle même......C’est le début d’une course poursuite endiablée avec un nouveau terminator encore plus puissant que celui que Sarah affronta, le T1000.
Je le dirai sans plus attendre, JohnConnor (sous les traits de Jude Collie), n’apparaît que très peu dans le film puis l’histoire prend un tout autre tournant que je vous laisse le soin de découvrir sans vous donner un énorme spolier.
Nous nous retrouvons donc au Mexique où Dani (Natalia Reyes), se voit pourchassée par un terminator encore plus vicieux et effroyable que le T 1000 de Terminator 2.
Le scénario ne perd donc pas une minute avec un premier combat au corps à corps entre Grace et le terminator chorégraphié avec une incroyable maestria dans une usine ou Tim Miller nous donne le ton de ce qui arrive. La réalisation est survoltée, l’action huilée au millimètre et nous allons nous retrouver sur une autoroute avec une course poursuite dantesque. Que les nostalgiques de T2 se rassurent, je ne pense sincèrement pas que Cameron aurait pu faire mieux question réalisation. Entre les séquences, le montage, les effets visuels, tout s’enchaîne parfaitement à un rythme d’enfer et c’est très impressionnant. Le nouveau terminator est pour ma part effrayant et les effets spéciaux ont été travaillés au maximum. Quiconque dira le contraire ne sera pas à mon avis sincère et ne cherchera qu’à casser le film.
De là se détache les personnages principaux. Dani (Natalia Reyes), dès le départ excellente et l’on découvre sa protectrice Grace. Là je donne la palme à Mackenzie Davis dont l’interprétation aussi physique qu’émotionnelle est sensationnelle. Elle est la grande révélation de ce « T3 ». Et bien sûr on retrouve avec joie (enfin.......) Linda Hamilton qui habite le rôle de Sarah Connor.
Ce qui m’a personnellement frappé dans ce « T3 » est le fait que le scénario balance intelligemment les scènes humaines et les scènes d’action. Et le film ira crescendo jusqu’à la fin et là encore je ne dévoilerai rien. C’est un bonheur de retrouver Schwarzie en modèle T800 désormais quelque peu obsolète mais qui fonctionne toujours quand il le faut et qui s’est encore plus humanisé depuis T2 et on retrouve la voix, la même façon de parler. Il est et incarnera toujours le Terminator.
Tout ce petit monde va donc se rassembler et affronter cette nouvelle machine pour l’anéantir. Là où ce « T3 » ne sera sans doute pas aussi bon que « T2 » c’est dans son concept où il reprend quelque peu le canevas de T2 mais cette fois ci James Cameron a décidément laissé libre court à Tim Miller pour nous donner des scènes absolument anthologiques tellement les scènes d’action sont poussées, conceptualisées, et mises en place de façon magistrale. Et je pèse mes mots quand j’écris ceci. De plus le film laisse la part belle à l’émotion et vous verrez il réserve de très belles surprises surtout au travers de son final et là encore je n’en dirai pas plus.
Le film est si bien fait que l’on voit à quel point on peut, à l’heure actuelle, tout faire et ce T3 utilise toutes les techniques possibles pour nous donner des scènes d’action hallucinantes. Un mot tout de même à propos de Gabriel Luna qui tire parfaitement son épingle du jeu car bien sûr tout le monde le comparera inévitablement au T1000 de T2.
Là où ce T3 fait mouche c’est aussi dans sa critique acide du monde actuel, vis-à-vis de nos iPhone, tablettes, de toute cette technologie qui nous « bouffe », comme le dit le T800, il y a 74% de chance que l’homme sombre dans la barbarie et il est nécessaire de se défendre. Le film étant américain, notre hexagone n’adhère pas à cette manière de penser mais ferait peut-être bien d’en prendre note. Contre l’ennemi il faut se défendre et pour se défendre il faut des armes. Et cette défense est un droit Outre Atlantique qui est chez nous tabou et quelque peu inconcevable. Ceci dit rien qu’en regardant les actualités télévisées on se dit que le T800 n’a peut être pas tort, même si cette vision de l’homme est plutôt pessimiste tout en étant on ne peut plus vraie. Tout ces petits messages nous sont parfois jetés en pleine figure mais je pense que certains les verront sans vouloir y adhérer. Parfois il faut effectivement arrêter de faire l’autruche et le fait que le T800 nous relait ces messages est assez drôle tout en étant toutefois tellement vrai et terriblement actuel.
Pour ma part j’attendais beaucoup de ce « T3 » et je n’ai pas du tout été déçu. C’est une réussite totale et je suis entièrement d’accord que le film représente une fantastique suite de « T2 ».
Après une année 2019 qui selon moi a apporté son lot de très grosses déceptions, James Cameron et Tim Miller ne nous délivrent certes pas un chef d’œuvre mais le digne successeur d’un des plus gros classiques de la SF d’action, j’ai nommé T2. T3 est survitaminé, le cast est parfait et je pense vraiment que vous serez très impressionnés par Grace alias Mackenzie Davis. Tout comme Margot Robbie dans « The Wolf of Wall of Street » je pense qu’on a pas fini d’entendre parler d’elle et elle forme avec Linda Hamilton, Natalia Reyes et Arnold Schwarzenegger une sacrée équipe.

Marc Sessego

Voir l’interview de tous les membres de l’équipe dans le nouveau sfmag, le sfmag No 106 en kiosques jusqu’au 23 janvier 2020.

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



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