Début du Xxe siècle, l’exposition universelle de Paris commence à se monter. Muni de son phonographe monté sur roulettes, Léon Azoulay souhaite profiter de l’occasion pour enregistrer tous les sons du monde et ainsi ne plus les laisser s’évaporer.
Au même moment, à Kyoto, la jeune geisha Omiya excelle dans l’art du shamisen, instrument à cordes japonais. Travaillant dans une maison de thé, la musicienne ne danse pas, mais se fait remarquer pour ses talents. Elle souhaite alors perfectionner son instrument pour briller et quitter la ville.
De l’autre côté de l’océan, dans les Appalaches, Tommy est un casseur de pierres féru de banjos. Avec sa main handicapée, il réussit à reproduire rapidement des sons uniques qu’il entend lors de ses escapades. Son talent l’amène à rencontrer un autre musicien qui lui donne rendez-vous à New York pour vivre de sa passion.
Le destin de ces trois personnages atypiques, amoureux de musique, va s’entremêler à Paris.

Ce roman est précédemment paru sous le titre Les Portraits Sonores du Docteur Léon Azoulay en 2018.
Omiya, Tommy et leurs instruments sont des personnages de fiction. Mais d’autres, comme Léon Azoulay, ont réellement existé. Cela augmente la dimension réaliste de ce livre plaisant et très bien écrit. Chaque chapitre est une balle de ping-pong racontant le récit d’un point de vue de l’un des trois protagonistes principaux. Ce côté introspectif est frais et rend les personnages attachants. Un livre simple, plein de sentiments, idéal pour cet été.

Virginie Liégeon

La Geisha et le Joueur de Banjo de Jérôme Hallier - Édition J’ai Lu – mai 2019 – 224 pages couleur — 7,20 euros