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"Massacre à la tronçonneuse" de Marcus Nispel
Si l’idée d’un remake d’un classique comme Massacre à la tronçonneuse, surtout après trois séquelles qui n’arrivèrent jamais à égaler le modèle (dans l’ordre : la première réalisée par Hooper est une sorte de parodie exagérée et outrancière du premier ; la seconde est, malgré les coupes, la meilleure, retrouvant le côté crade et taré de l’original, avec un Viggo Mortensen des plus convaincants en séduisant taré psychopathe, et qui ressort bientôt en DVD en version intégrale ; la troisième et dernière est une sorte de remake fait par vengeance, puisque réalisée par le scénariste de l’original qui regrettait que tout ne soit pas dans le film dont un Leatherface travesti poursuivant une Renée Zellwigger alors en début de carrière), et produit de surcroît par Michael Bay (réalisateur des Bad boys, Rock, Pearl Harbour, tout le monde n’aime pas...), fit plus l’effet du scandale du moment, le résultat à l’arrivée en laissa plus d’un sans voix car loin d’être un total ratage, ce nouveau Massacre à la tronçonneuse se révèle plus qu’excellent. L’histoire, on la connaît tous : un groupe de cinq jeunes tombent au cœur du Texas sur une famille de dégénérés pratiquant le cannibalisme, la nécrophilie. L’exécuteur est un colosse armé d’une tronçonneuse et portant le masque de peau d’une de ses victimes. Quoi de neuf donc ? Un traitement plus moderne sur un plan technique et esthétique, devant beaucoup à son réalisateur venu des clips et de la publicité. Mais là où d’autres n’auraient été que les simples exécutants d’un producteur, Marcus Nispel possède une véritable identité doublé d’une forte personnalité. Le remake de Massacre à la tronçonneuse, il veut qu’on s’en souvienne comme de son premier film, et tout comme le scénariste et Michael Bay, il est hors de question d’en faire un film d’horreur comme tant d’autres, mais bel et bien un hommage à celui de Hooper conjugué à une vision personnelle traduite par d’incroyables séquences purement traumatisantes (le prologue avec l’auto-stoppeuse, la découverte de l’abattoir, la mort des jeunes, etc...) et dépourvues totalement de l’humour de circonstance très à la mode actuellement. Nispel, d’origine allemande, est sur le plateau un vrai fou, une bête de travail qui ne laisse rien au repos bien longtemps. En plus, très cultivé question peinture, il veut associer une certaine beauté visuelle à l’horreur de la situation. Et contre toute attente, ça marche. Dernier point, Leatherface n’a jamais été aussi
Stéphane Thiellement Note : film : 9/10 DVD : 10/10
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