1702 au Japon. Le pays est ravagé par les Ayakashi, des démons bestiaux aux pouvoirs de destruction effroyable. Seule la région de Kyushu, alliée aux Sohei rouges (l’ordre des combattants sacrés du temple de Sakurajima) parvient à lutter contre ces forces surnaturelles. Au retour d’une mission, Hiro et son escouade sauvent Yue, une jeune prêtresse, puissante combattante capable de communiquer avec les esprits de la nature. Pour la protéger, Hiro lui propose de l’accompagner à Kagoshima. Ils arrivent pour découvrir que la ville est assiégée par le roi pirate Koxinga. Ce dernier souhaite obtenir la recette de fabrication de cina, la source d’énergie des Sohei rouges. Hiro et Yue interviennent et permettent la capture de Kwan, l’expert pirate en négociations. Yue essaye de parlementer avec lui grâce à ses pouvoirs. Mais Hiro est blessé. Elle souhaite alors lui venir en aide, mais il refuse.

Le tempo de ce second tome est plus lent, comme il y a moins de combats. Cela permet de faire un flash-back sur Hiro et de terminer de poser les bases de l’histoire qui repose sur le folklore japonais traditionnel. On y apprend que les créatures surnaturelles façonnent les mythes et que les contes existent pour certaines d’entre elles. Les esprits de la nature emplissent le monde pour le gouverner ou le protéger. Ce sont les yokai, entités bénéfiques pour l’homme, ou les Ayakashi pour celles qui sont menaçantes. Un scénario fortement documenté que les adeptes du Japon ne pourront qu’admirer. Ce sera peut-être un peu plus confus pour les non-initiés, bien qu’il y ait des pistes explicatives dans l’histoire ou encore un article de Julien Peltier en annexe.
On retrouve en fin de volume les dessins préparatoires, mettant en lumière le superbe trait de Van Rah. Ainsi qu’une mini série de planches humoristiques.

Virginie Liégeon

Ayakashi tome 2 de Izu et Van Rah– Edition Glénat– juillet 2017 – 7,60 euros – 208 pages – noir et blanc -sens de lecture japonais