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  Sommaire - Films -  G - L -  Gang de requins
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"Gang de requins" de Eric Bergeron, Vicky Jenson, Rob Letterman

 

Date de sortie : 13 Octobre 2004
Avec Will Smith, Robert De Niro, Renée Zellweger, Jack Black, Angelina Jolie
Réalisé par Eric Bergeron, Vicky Jenson, Rob Letterman

Deux avis : celui d’Andrée Cormier d’abord et celui de Stéphane Thiellement ensuite

Andrée Cormier a aimé :

Situé dans les profondeurs du monde sous-marin, « Gang de Requins » (Shark Tale’) est l’histoire toute simple d’Oscar (Will Smith) un petit poisson avec d’énormes rêves dans la tête.....

Il travaille tout le jour à décrasser les cétacés dans un « lavobaleines » local (whale Wash) et, comme tous les rêveurs, son ambition est de devenir riche et célèbre et il pense que le Monde va lui être amené « tout rôti » sur un plateau d’argent, ce qui le rend aveugle à l’amour de la belle et douce Angie (Renée Zellwegger) la mignonne secrétaire du lavobaleines.

Mais voilà, de l’autre côté de la barrière de récifs vivent .... Les requins !!! Ils sont toute une collection du genre « Mafioso stéréotypé » avec à leur tête le parrain « Don Lino » (Robert de Niro) qui, au moment où l’histoire commence, a décidé de passer l’aileron et de laisser sa place de leader à sa progéniture, je veux dire à ses deux fils Frankie (Michael Imperioli) et Lenny (Jack Black).

Frankie est un requin pur et dur, le digne héritier de son père, un vrai « Don » quoi ! Mais, hélas, ce n’est pas le cas de son frère Lenny, un « gentil requin », sensible et.... VEGETARIEN !!! Il est malade rien qu’à l’idée d’attaquer une créature vivante ! Vraiment la honte pour un requin qui se respecte.....

Lorsque les deux frères rencontrent Oscar, Don Lino qui est bien décidé à faire de son second fils un redoutable requin, a chargé Frankie de faire son éducation mais.... Mal lui en a pris car, sous leurs yeux, Frankie est malencontreusement occis par une ancre de marine.

Alors que Lenny bourrelé de remords pense qu’il est responsable de la mort de son frère, Don Lino complètement enragé croit - lui - que le coupable est ce petit poisson d’Oscar qui ne le contredit pas car il est devenu la star du monde sous-marin : « Oscar, le tueur de requins » : Enfin, il est quelqu’un !

Lenny va se servir de cette opportunité pour fuir ses responsabilités et cette famille au passé plus que violent et dans une bataille hilarante parfaitement orchestrée avec Oscar il prétendra être vaincu par ce minuscule poisson sous les yeux de toute la faune aquatique en délire.

Couvert de gloire, d’argent et de crevettes frétillantes Oscar se construit ainsi une fortune sur une réputation complètement usurpée alors que Lenny, bien tranquillement déguisé en dauphin, lave les baleines et que Don Lino réunit le Grand Conseil des Requins car une terrible menace pèse désormais sur leur race : Un tueur de requins vient de faire son apparition dans leur univers !

Et n’oublions pas le « love triangle » entre Angie (Renée Zellwegger), Oscar et la dangereuse et cynique Lola (Angélina Jolie) dont Oscar aura bien du mal à se dépêtrer !

Je ne vous en dirai pas plus et vous laisse le soin de découvrir la suite de ce « psychodrame » (pour les requins bien sur !).

La séquence d’ouverture, à elle seule, vaut d’ores et déjà le déplacement : nous y découvrons l’ingéniosité des créateurs et scénaristes dans chaque bulle de savon du « lavobaleines », des équipes de tortues lustrant les cétacés aux étoiles de mer du « celebrity walk of fame » (le trottoir avec les étoiles et les noms des célébrités à Hollywood, ndrl), en passant par le « chef » du restaurant sushi !

Chaque tournant de la métropole subaquatique nous révèle de nouvelles et brillantes idées que le public, j’en suis persuadée ne pourra qu’aimer et apprécier. On y découvre des rues, des immeubles, de grands panneaux lumineux et.... Des embouteillages monstres (mais oui) !!

« Gang de Requins » fait également référence à beaucoup d’autres films tels « Les dents de la mer » (le film préféré de nos requins) ou « Le parrain » mais, vous devrez aller voir le film pour remarquer certaines sentences qui nous viennent de « Jerry McGuire » ou « Ali » pour ne citer que ces deux là.

Apres le monde de « Nemo » les enfants ne pourront qu’aimer le monde aquatique créé par Dreamworks et rire devant les facéties de tous ces personnages plus drôles les uns que les autres.

L’animation est brillante, les couleurs vibrantes et le souci du détail a été poussé à l’extrême : chaque création présente les mêmes faciales caractéristiques que la voix qui leur prête vie.... Ainsi les lèvres pulpeuses d’Angélina Jolie pour Lola, les sourcils de Martin Scorsese pour Sykes, le sourire et le leger plissement des yeux de Renée Zellwegger pour Angie, les mimiques de De Niro pour Don Lino ou l’allure et l’expression de Will Smith pour Oscar (Ils ont simplement légèrement modifié le contour des oreilles !) .... C’est exactement comme si les véritables acteurs s’étaient réincarnés en.... POISSONS seyant le mieux à leur caractère !

Will Smith quant à lui tient fermement les rênes et ne les lâche pas tout au long du métrage : Il est la vedette et nous retrouvons avec plaisir sa vitalité, son humour, ses talent d’improvisateur et son débit rapide et aisé. Espérons que sa voix française sera aussi talentueuse !

Quant à la morale de l’histoire, elle est simple : « Les hommes - et les poissons - doivent parfois accomplir d’incroyables voyages avant de découvrir qu’ils ont déjà chez eux tout pour être heureux ».

En conclusion, nous passons avec « Gang de Requins » un excellent moment de détente et de rire, vraiment de quoi nous plaindrions-nous ?

Andrée Cormier

Stéphane Thiellement n’a pas aimé

Résumons la chose : quand le studio Pixar fit il y a quelques années 1001 pattes, Dreamworks lançait Fourmiz. Aujourd’hui, après le monumental triomphe amplement mérité du Monde de Nemo, Dreamworks lance son Gang de requins. Dans les 2 cas, l’échec est de taille. Sans remonter aux insectes, en se basant uniquement sur les dessins animés se passant sous l’eau, autant l’un est une merveille de beautés, d’humour, d’intelligence, de sensibilité et de poésie, autant l’autre en est un mauvais ersatz, et qui surtout n’a rien compris à la recette d’un dessin animé réussi. Car ce qui pêche énormément dans Gang de requins, c’est ce statut de dessin animé adulte, inspiré de Mafia blues, l’humour (déjà peu présent dans le film !) en moins. Soyons réaliste : si nous autres adultes apprécions un dessin animé, c’est pour ce côté touchant qui nous ramène à l’innocence de l’enfance intelligemment mâtiné de notes référentielles à notre âge actuel. Alors autant Nemo surprenait par ses qualités précédemment énumérées, plus sa réussite à donner un air humain aux poissons, autant Gang de requins ne fait que reprendre des humains qu’on déguiserait en poissons, avec des notes supposées drôles se réfèrant à des films d’adultes, Le parrain en premier bien entendu. Entendre les voix de De Niro, Scorcese, Will Smith (insupportable au bout de 10 minutes, lui qui pourtant nous avait agréablement surpris dans le très bon I, robot) ne fait pas rire du tout, ni même sourire. Alors inutile de préciser que pour les enfants, c’est le fiasco assuré (demandez leur si il ont reconnu Scorcese, tiens, je suis certain qu’ils vous citeront la filmo de ce qui est pour eux un illustre inconnu !). Donc, des gags qui tombent à l’eau (sic !), un scénario qui se traîne, un manque total de poésie, indispensable dans un tel contexte (les beautés sous-marines sont logiquement sources de telles inspirations), tel est ce Gang de requins, autre échec de chez Dreamworks, pourtant maître d’œuvre des deux Shrek, mais qui prouve une nouvelle fois qu’ils ne savent pas faire des dessins animés pour les enfants, ni même pour les adultes qui ont gardé, heureusement, leur âme d’enfant.

Note : 1/10.

Stéphane THIELLEMENT



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