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  Sommaire - Films -  G - L -  Halloween (Id .)
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"Halloween (Id .) " de David Gordon Green

 

Scénaristes : David Gordon Green , Danny McBride, Jeff Fradley, d’après les personnages créés par John Carpenter & Debra Hill
Avec : Jamie Lee Curtis, Will Patton, Judy Greer, Nick Castle.
Distribué par Universal Pictures International
109 mn - Sortie le 24 Octobre 2018 - Note : 8/10
Le film qu’on attendait au tournant. Oh, oui, bien sûr, il y en aura toujours qui, volontairement et d’office, l’enverront manu milatari ad patrès ! Quelle terrible erreur car cet « Halloween » cuvée 2018 soit 40 ans plus tard, s’avère certainement un des meilleurs ersatz (parfait pour éviter de sombrer dans le qualificatif du « remake » et/ou séquelle, car c’est tout ça à la fois !) de ce petit chef-d’œuvre du genre, de ce classique du 7ème Art qu’est « Halloween » de John Carpenter.
Haddonfield, 2018. La petite bourgade s’apprête à fêter Halloween, sans pour autant oublier les atroces évènements qui ensanglantèrent la fête quarante ans plus tôt. Au même moment, dans un hôpital psychiatrique pour patients très dangereux, deux jeunes étudiants viennent dans le cadre d’un reportage sur les psychopathes les plus tristement célèbres, rencontrer Michael Myers. Ce dernier n’a pas prononcé une parole depuis quarante ans. Son dernier médecin ne sait rien. Michael Myers est le cas le plus terrifiant qui puisse exister. Et la venue de ces 2 étudiants va le réveiller au-delà des pires cauchemars de chacun. Quelques heures plus tard, Michael Myers s’est échappé. Il retourne à Haddonfield, commence à tuer toute proie tombant sur lui. Mais l’unique survivante de sa nuit d’horreur de 1978 est toujours vivante, et elle sait que le tueur est lâché, elle l’attend, pour l’éliminer enfin définitivement. Si cela est possible. Car aujourd’hui, ils vont tous savoir que le vrai mal existe, ni conscience, ni raison, une ombre, le plus prima de tous, et il s’appelle Michael Myers.
Ok, partons du choc initial : « Halloween » revit, produit par Jason Blum – ben tiens ! -, béni par Carpenter – ok… - et réalisé et écrit par… David Gordon Green et surtout Danny McBride. Le premier est derrière la caméra, on lui doit des comédies lourdingues et un bon film, le meilleur de Nicolas Cage depuis une bonne décennie, « Joe ». Le second est acteur de ces mêmes comédies, auxquelles il participe parfois dans la création des gags pas drôles. Donc vu sous cet angle, hein, ça craint, même si l’histoire du 7ème Art est remplie de ces projets bancals qui au final s’avèrent de vraies réussites. Et c’est le cas ici. Prenant cette opportunité à bras le corps, fans de l’original, respectueux au possible du travail de Carpenter, le duo aidé d’un troisième larron, pond une histoire qui reprend à la fin de « Halloween » 1978. Donc on fait table rase de toutes les séquelles et remakes, on oublie. Et on retrouve un psychopathe encore plus effrayant, plus âgé mais doté d’une force herculéenne, qui tue sans distinction – donc enfants compris, ah oui, c’est cash ! -, pour une nuit d’horreur semée de cadavres, en attendant une confrontation finale avec celle qui lui échappa il y a longtemps – j’ai failli dire sa sœur mais on oublie tous les autres films encore une fois ! -, Laurie Strode, magnifiquement ré-interprétée par Jamie Lee Curtis qui retrouve ce rôle qui lui amena le succès qu’on sait. Et la « mythologie » Michael Myers est également respectée, dépoussiérée, remise au goût du jour, sans jamais la trahir : le masque, le costume, la démarche, la tête penchée, les meurtres, l’horreur, c’est simplement parfaitement réussi. Maintenant, tout cela n’est pas parfait, il y a un personnage de trop avec ses motivations, à savoir le psychiatre de Michael, ça se traine un peu par moments, et quelques notes d’humour – McBride ? – qui auraient pu ne pas être là, cela n’aurait rien gâché. Mais autrement, un prologue superbe, un final dantesque et surtout tellement vrai dans ce qu’est Michael Myers, ajouté à certaines séquences au milieu au diapason de l’original, et surtout Jamie Lee Curtis qui apporte toute sa crédibilité à cet ultime retour, et on l’espère ainsi, pour clore en beauté la saga « Halloween ». Tous les autres films peuvent encore exister – même « Halloween the curse of Michael Myers » et « Halloween resurrection », constituant pourtant les 2 pires qui soient ! -, mais aujourd’hui, « Halloween » a trouvé son « Parrain n°2 » en cet « Halloween », point final.

Stéphane THIELLEMENT

La saga "Halloween" :

L’année 2002 a été celle de la sortie de Halloween resurrection.
Le "grand frère" de Jason, Michael, beaucoup plus intellectuel, est aussi beaucoup plus freudien. Contrairement à Jason, Michael est beaucoup plus injuste : il représente l’Amérique puritaine qui tue…
L’épisode 3 ne met pas en scène Michael le tueur.
La série des “Halloween” :
La Nuit des masques (Halloween) (1978) John Carpenter – Halloween II (1981) Rick Rosenthal – Halloween III, le sang du sorcier (1982) Tommy Lee Wallace – Halloween IV (1988) Dwight H. Little – Halloween 20 ans après, il revient (1998) Steve Miner – Halloween resurrection (2002) Rick Rosenthal - Halloween de Rob Zombie (2007) – Halloween 2 de Rob Zombie (2009)
Le deux "Halloween" de Rob Zombie sont particulièrement éprouvants .

Alain Pelosato

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



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