Le légiste regarda Sarah dans les yeux, et confirma :
– La victime est morte de terreur, madame l’inspectrice.

L’inspectrice Sarah Geringën, vétéran d’Afghanistan et des forces spéciales de la police norvégienne, se rend à l’hôpital psychiatrique de Gaustad où un suicide a été signalé. Mais sur place elle découvre qu’on lui dissimule bien des choses. La victime se trouve être le patient 488, ainsi surnommé d’après les chiffres cicatrisés qu’il porte sur le front. Il s’est figé dans la mort, avec un cri muet aux lèvres. À la suite des investigations de Geringën le directeur décide de détruire par le feu l’hôpital et ses occupants.
Peu de temps après en France Christopher Clarence, ancien reporter de guerre devenu universitaire, reçoit la visite de l’inspectrice Geringën. Elle veut savoir pourquoi Adam Clarence, le frère aujourd’hui décédé de Christopher, est venu autrefois en Norvège enquêter sur l’hôpital de Gaustad.
Très vite, le thriller devient international avec une course-poursuite à travers le monde. Des agents au service d’une mystérieuse puissance cherchent à préserver des secrets enfouis, tandis que d’autres cherchent au contraire à les révéler. Ce deuxième camp a enlevé Simon, le neveu âgé de 8 ans de Christopher que ce dernier a adopté après la mort de ses parents. S’il veut le revoir, Christopher doit percer le mystère sur des expériences ayant eu lieu sur des sujets humains au temps de la guerre froide.
Ce roman est servi par des personnages complexes et tourmentés (dans les deux camps) et s’appuie sur des évènements historiques bien réels. L’intervention du fanatisme religieux introduit une note encore plus sombre dans le décor.

Damien Dhondt

Auteur : Nicolas Beuglet, Couverture : N. Thirion _ Le Cri _ Edition Pocket _ janvier 2018 _ Réédition, poche, 560 pages _ 8,30 euros