– Nous avons fait une sélection. Les artistes furent les premiers. On peut se passer de musique ou de poésie.

La mission de l’équipe de reconnaissance dirigée par Petra consiste à retrouver les nefs de colonisation spatiale. Leur moyen de propulsion inférieur à la vitesse de la lumière est devenu obsolète. Dès lors, il était possible de les rattraper et ceci avant les « écumeurs » qui pillent les nefs.
Une vente illégale de caissons d’hibernation dans le système Antarès a mené l’équipe de Petra sur les races d’une nef disparue. L’affrontement avec les écumeurs comme avec les receleurs ne constitue pas une surprise. Par contre, ce qui est totalement inattendu c’est que les rescapés des nefs s’en prennent à eux. C’est ainsi qu’au début du second tome Petra et Clarence se retrouvent prisonniers face à un interlocuteur. Et c’est parti pour les flashbacks qui vont expliquer leurs situations respectives.
Cet efficace moyen de narration se double de la présentation d’énigmes secondaires. Ainsi, le lecteur peut constater le mystère des pouvoirs hors normes de Clarence dans le monde virtuel (parallèlement aux capacités de Ag’Nilat l’extraterrestre Atil dans l’art du combat).
Si chaque tome constitue une histoire indépendante, l’univers s’affine progressivement, tandis que la qualité du dessin répond toujours présent.

Damien Dhondt

Scénario : Denis-Pierre Filippi, Dessin : Vincenzo Cucca, Couleurs : Fabio Marinacci _ Colonisation tome 2 : Perdition _ Édition Glénat _ avril 2018 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 13,90 euros