
– Qu’est-ce qui leur prend ? Je croyais qu’il fallait éviter les F.S.I. ?
– Surtout avec une charrette bourrée de semences illégales... Planquons-nous !
2068 : le gouvernement européen se trouve sous la dépendance de la multinationale Diosynta. Cette dernière impose les cultures transgéniques et l’utilisation de pesticides.
Les sols sont ravagés. Cependant, la « Résilience » procure clandestinement des semences à quelques agriculteurs indépendants, tout en cherchant à échapper aux FSI (Force de Sécurité Intérieure).
Suite à la mort de ses parents aspergés par des pesticides Adam rejoint la Résilience. La prudence imposant la discrétion et... il se fait aussitôt capturer en s’opposant par la parole à des professionnels armés. Direction donc une communauté agricole gérée par Diosynta où il se retrouve enrôlé de force dans l’agriculture transgénique, tout en subissant l’attaque des « Fils de Gaïa » des éco-terroristes s’opposant par tout les moyens à Diosynta.
Le dessin est harmonieux et la première page nous montre dans la même rue un tramway électrique, ainsi qu’une carriole tirée par un cheval. Ceci nous présente un monde dystopique assez inquiétant.
Si à première vue l’album paraît prometteur, on peut s’aviser de quelques anomalies. Ainsi la quatrième de couverture précise que cette série « est au monde des OGM ce que Mad Max est à celui du pétrole »…
Tout indique donc qu’il est question de culture transgénique. Problème : ces dernières sont censées pouvoir se passer de pesticides. Or, ce n’est ici visiblement pas le cas puisque les pesticides du futur sont largement utilisés et sont particulièrement corrosifs pour l’être humain, au point d’être mortel. Mais la Résilience n’en utilise pas pour ses cultures. Ils ne sont donc pas nécessaires.
Ce premier album bénéficie d’un dessin réalisé avec compétence. Cependant, le scénario nécessiterait d’avantage d’explications.
Damien Dhondt
Scénario : Augustin Lebon & Louise Joor, Dessin : Augustin Lebon, Couleurs : Hugo Poupelin _ Résilience tome 1 : Les Terres mortes _ Edition Casterman _ mai 2017 _ Inédit, grand format, 64 pages couleurs _ 15,50 euros