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Des machines et des hommes

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de Charles-André Courcoux
georg Editeur

Situé à la croisée des études filmiques et des études de genre (gender studies), cet ouvrage explore de façon critique, pour la première fois, le rôle central que joue l’imaginaire des technologies dans la légitimation de la masculinité - généralement blanche, hétérosexuelle et de classe moyenne - des héros du cinéma hollywoodien contemporain. En effet, de 2001.
A Space Odyssey (1968) à Avatar (2009), en passant par Star Wars (1977-2005), Blade Runner (1982), Terminator (1984) et The Matrix (1999), le cinéma américain construit depuis plus de quarante ans ses modèles de masculinité à partir d’un rapport antagoniste à la modernité technologique et à la rationalité scientifique. Or cet état de fait s’avère paradoxal dans le cadre d’une institution aussi technicienne et prompte au fétichisme technologique que l’industrie hollywoodienne.
Charles-Antoine Coureaux interroge cette contradiction en examinant des films emblématiques tels que Terminator, The Matrix, 1, Robot, mais aussi, au-delà du cinéma de science-fiction, Duel, Rambo II, Gladiator, The Prestige, Unbreakable, The Thomas Crown Affair, Spider-Man 2, Casino Royale ou 2012. L’auteur propose ainsi un renouvellement de l’histoire de la masculinité américaine à l’ère postindustrielle et montre combien le cinéma états-unien forme un espace privilégié de restructuration imaginaire des masculinités dominantes dans leurs relations à la technologie.
Première étude de ce type à être publiée en langue française, Des machines et des hommes en appelle, en définitive, à envisager le sentiment d’aliénation qui accompagne l’essor des nouvelles technologies, des années 1970 à nos jours, comme un sentiment de dévirilisation.
Des machines et des hommes s’inscrit dans un pan de la recherche qui s’intéresse à la part que le cinéma prend dans la construction de nos normes sociales en matière de conduite genrée. En se donnant pour objet la masculinité, cet ouvrage participe plus spécifiquement d’une perspective féministe qui, depuis le tournant des années 1990, s’appuie sur le constat que la mise en évidence des mécanismes de formation du masculin contribue, elle aussi, et de manière significative, à la compréhension des relations complexes de pouvoir, de savoir et de domination sociale au sein desquelles les individus s’insèrent.
Cette recherche fait actuellement l’objet d’un enseignement dispensé dans le cadre du
programme de Sciences humaines et sociales (SHS) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Feuilletage

Formidable étude sur le cinéma !
L’érudition de l’auteur (un universitaire) dans ce domaine mérite la lecture de ce livre. Par contre je ne partage pas du tout, son idéologie placée sous la dictature de la théorie du genre... Mais ce n’est que mon opinion : à toi lecteur de juger par toi-même...
NB quand j’écris lecteur j’entends aussi lectrice... Le masculin de lecteur est en fait le neutre qui n’existe pas dans la langue française... Il est vrai que le féminin de lecteur (lectrice) existe aussi. Mais ce n’est pas toujours le cas. Néanmoins, autrefois, "lecteur" était considéré comme neutre et s’adressant à tous les sexes...
Je suis "une" personne, pourtant je suis un mâle ; dois-je me nommer "un" personne ?
D’ailleurs le titre de cet ouvrage ouvre déjà l’ambiguïté car par "hommes" l’auteur entend "mâles"...
Chronique de ce livre dans sfmag No 99 en kiosques en janvier

Alain Pelosato