– Que le monde s’appelle le Vaisseau ou que le Vaisseau s’appelle le monde, qu’est-ce que cela change pour nous ?
Roy Complain, chasseur de la tribu de Green, vient de perdre sa femme enlevée par des chasseurs d’un autre clan. Cette perte doit être sanctionnée par plusieurs séquences de flagellation.
Entre deux d’entre elles, il reçoit la visite du prêtre Marapper. Celui-ci a un projet se rendre vers l’Avant là où selon la légende il est possible de contrôler le monde. Il faut pour cela s’enfoncer dans la jungle des coursives où habitent d’autres clans, mais aussi des Mutants. Ceux-ci ne sont pas les seules créatures étranges de ce monde. On découvre régulièrement des squelettes de Géants. Cette race a disparu depuis longtemps. Mais la traque des Hors-Venus se poursuit. Ces créatures semblables aux humains sont dépourvues de cœur et de poumons. Cependant, tous les suspects qui juste à présent ont été éliminés en étaient pourvus. Bien entendu, ceci n’empêche pas la traque de se poursuivre.
En apparence classique, ce roman de science-fiction date des années 50. Il est raconté du point de vue de Roy Complain appartenant à une culture primitive.
Le lecteur comprend vite que l’action se déroule dans un « vaisseau générationnel » où les descendants de l’équipage original ont perdu de nombreux connaissances.
Cependant, les informations fragmentaires communiquées au lecteur lui permettent de comprendre que la situation est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
Ce premier roman de Brian Aldiss se révèle subtil et original.
Damien Dhondt
Auteur : Brian Aldiss _ Croisière sans escale _ Titre original « non stop » _ Traduction : Michel Deutsch & André-François Ruaud _ Postface : André-François Ruaud _ Édition Gallimard, Collection Folio n°290 _ septembre 2007 _ Réédition, poche, 416 pages _ 9,90 euros