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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  La Trilogie Ninja : L’implacable Ninja + Ultime violence + Ninja III
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"La Trilogie Ninja : L’implacable Ninja + Ultime violence + Ninja III " de Menahem Golan et Sam Firstenberg


 

- L’implacable Ninja ("Enter the Ninja",1981) :

film

 Je me suis renseigné. "ninja" : "art martial japonais au Moyen-âge"

Ancien mercenaire Cole (Franco Nero) sort d’une longue formation de ninjutsu.
Il rend alors visite à son vieil ami Franck Landers qui, installé aux Philippines, refuse de vendre ses terres à Venarius (Christopher George) un homme d’affaires ne s’embarrassant pas de la légalité.
Mais les hommes de main qu’emploie Venarius sont repoussés ou succombent suite à l’action de Cole.
Comprenant qu’il a affaire à un ninja Venarius recrute un autre ninja pour l’affronter. Ce sera Hasegawa (Sho Kosugi). Celui qui fut le rival de Cole lors de sa formation entend bien profiter de l’occasion pour éliminer l’objet de sa haine.

La Société Cannon Group de Menahem Golan et Yoram Globus se spécialisa dans les films d’action en utilisant des vedettes comme Charles Bronson, Dolph Lundgren, Chuck Norris, Sylvester Stallone et Jean-Claude Van Damme.
Ici, le héros se trouve être Franco Nero, principalement célèbre pour son rôle de Django. Son adversaire sera interprété par Sho Kosugi qui deviendra l’acteur récurrent de la trilogie ninja de la Cannon.
L’acteur japonais se révèle plus crédible dans le rôle de Ninja que Franco Nero. En effet, ce dernier ne maîtrisait pas les arts martiaux, d’où le recours à la cagoule de ninja pour dissimuler les traits du cascadeur. De plus, son accent italien nécessita le recours à un doubleur dans la version anglaise.

Si ce film peut être considéré comme étant un film d’action acceptable, on observe quelques anomalies. Ainsi, par deux fois le ninja laisse son sabre planté dans le corps d’un adversaire. Cela n’empêche pas qu’à la scène suivante l’arme se trouve toujours dans un fourreau sur son dos.

- Ultime violence (Revenge of the ninja,1983)

film

 Vous voulez nous faire croire qu’il y a un ninja à notre époque qui se balade dans les rues en tuant les gens ?

La famille de Cho Osaki (Sho Kosugi) a été presque totalement massacrée par un clan ninja rival. Acceptant la proposition de son ami l’Américain Braden (Arthur Roberts), Osaki se réfugie aux États-Unis accompagné de son jeune fils Kane (Kane Kosugi, le propre fils de Sho Kosugi).
Six ans plus tard, il découvre qu’un ninja élimine des hors-la-loi sur le territoire américain.
Cette "suite" bénéficie d’un cinéaste plus compétent, à qui on doit entre autres la série des "American Warrior" avec Michael Dudikoff (toujours pour la Cannon). Si le thème de la dissimulation propre aux ninjas a ici été développé, on peut regretter que l’identité du mystérieux ninja ait été révélée si tôt dans le film.

- Ninja III (Ninja III : The Domination 1984)

film

 Cet esprit est très puissant.

L’assassinat sur un terrain de golf a été suivi du massacre d’une vingtaine de policiers qui étaient intervenus. Néanmoins, le coupable (un ninja) a finalement été abattu... avant de disparaître en s’enfonçant dans le sol.
Quelques kilomètres plus loin Christie (Lucinda Dickey) une technicienne des téléphones aperçoit un homme titubant. En voulant le secourir, elle est agrippée par le ninja qui décide de l’utiliser pour accomplir sa vengeance.
Peu après les policiers ayant criblé de balle le ninja sont éliminés les uns après les autres.
C’est alors que du Japon survient un autre ninja (Sho Kosugi).

Mettant l’accent sur le surnaturel (la possession fait songer au film "L’exorciste" de 1973) ce film se démarque également des autres films de la trilogie par la présence d’une héroïne sous le costume du ninja. La parfaite condition physique de Christie "s’explique" par sa pratique de l’aérobic (le film "Flashdance" date de 1983).

Bien filmé, ce film souffre cependant d’un scénario ridicule. Comment le ninja se débarrasse-t-il d’un hélicoptère de police ? En sautant du haut d’un arbre sur l’appareil. M’ouais... heureusement pour lui avant l’arrivée de l’hélicoptère de la police le ninja a choisi parmi les dizaines d’arbres présents sur la scène de crime, celui au-dessus duquel allait précisément passer l’hélicoptère.
Quant aux personnages, on peut être surpris par leur comportement. Que font les policiers rescapés juste après qu’une vingtaine de leurs amis se soient fait massacrer sous leurs yeux ? Ils s’amusent, invitent de ravissantes créatures à partager un jacuzzi. L’un d’eux tombe même amoureux de Christie. Mais lorsque cette dernière se fait attaquer par une demi-douzaine de patibulaires ce policier assermenté n’intervient absolument pas, laissant Christie combattre seule.

Cette trilogie a pour personnage récurrent un ninja interprété par Sho Kosugi. Précisons qu’il ne s’agit pas du même personnage et qu’il se trouve parfois dans le camp du bien et parfois dans celui du mal.
Le thème majeur de ces trois films repose sur une constatation (établie de façon meurtrière) : "Seul un ninja peut combattre un autre ninja".
Le fantastique discret du 2° film (l’hypnose) cède la place dans le 3° film au surnaturel démesuré ( possession, lévitation). De ce fait, la crédibilité s’en ressent.

Le potentiel (arts martiaux, espionnage, mysticisme) a été visiblement sous-exploité. Néanmoins, cette trilogie présente un certain intérêt du point de vue du film d’action.

Damien Dhondt

Fiche technique :

Réalisateur : Menahem Golan & Sam Firstenberg
Scénariste : James R. Silke & Dick Desmond
Format : 16/9 - 1.85:1
Audio : dolby Digital 2.0
Langue : Français / Anglais
Nombre de disques : 3
Sortie : 28 mars 2017
Durée : 4h42
Editeur : ESC éditions
Prix : 29,99 euros

Bonus DVD :

• L’implacable Ninja, Les origines de la vague (80’)
• Ultime violence, Sam Firstenberg, la signature Cannon
• Ninja III : The Domination, L’hérésie et la fin d’un genre

4 courts métrages :
• Ninja Eliminator
• Ninja Eliminator II : La quête du cristal magique
• Ninja Eliminator III : Le gardien du médaillon
• Ninja Eliminator IV : the french connection

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



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