Scénario : Charles Randolph et Adam McKay, d’après le livre de Michael Lewis
Avec : Christian Bale, Steve Carrell, Ryan Gosling, Brad Pitt
Distribué par Paramount Pictures France
130 mn - Sortie le 23 Décembre 2015 - Note : 2/10
La fameuse crise financière de 2008, où la politique des banques américaines faillit mener au chaos le plus total. Ce qu’elles firent presque… Trois ans avant, Michael Burry, un jeune gestionnaire sous ses allures un peu excentriques, mit le doigt sur ces excès irréfléchis bancaires, et créa une sorte d’instruments qui lui prouverait qu’il avait raison, tout en lui permettant d’empocher des millions de dollars. Il fut suivit par un autre financier, qui comprit que Burry avait raison, et décida alors lui aussi de parier sur cette catastrophe financière annoncée, en s’associant avec un autre spécialiste. Enfin, deux jeunes as de la gestion financière, découvrirent eux aussi cette « bulle » financière qui allait bientôt éclater, et s’associèrent avec un ex-banquier pour gravir vite les échelons qui leur permettraient de rentrer dans le jeu et d’en ressortir nantis de chez nantis. Tous réussirent, sauf que les pertes humaines furent plus que tragiques, et qu’ils en prirent compte trop tard. Ils auraient pu faire en sorte de prévenir de façon plus forte l’opinion, ils préférèrent jouer avec cette bombe à retardement. Ils gagnèrent gros, mais perdirent quand même, moins que tous ceux et celles qui perdirent tout…
Signé du réalisateur de comédies US parmi les meilleures – comme « Frangins malgré eux », « Very bad cops » -, « The big short » se veut LE film sur ce monumental scandale qui fit l’effet d’un immense raz-de-marée sur l’économie mondiale. Servi par une brochette d’acteurs qui comme souvent, prennent à cœur ce genre de sujets – bonne conscience, ou tout simplement, une réelle franchise bien américaine que nous sommes loin d’avoir chez nous ?... - , « The big short » n’en demeure pas moins un film hermétique, où on s’égare très vite dans la compréhension d’enjeux que l’on maitrise mal, ou qui sont mal expliqués. Sur le sujet, pas aussi traité en profondeur, on préférera « Margin Call » ou « The company men », qui n’en oublient pas aussi d’être des films de cinéma. Ici, ce vrai-faux documentaire peut rebuter dès le départ. Ou passionner. On s’arrêtera donc là…
Stéphane THIELLEMENT