- La sorcellerie n’a pas disparu, monsieur le commandant, elle s’est juste adaptée au progrès économique et politique.
La gare de Lyon a vu passer bien des voyageurs originaux. C’est là qu’un voleur expérimenté recrute son futur complice. Ce dernier habillé de vert jusqu’aux chaussures se trouve vite impliqué dans un cambriolage qui devrait être facile car la propriétaire est absente. Sur place les deux cambrioleurs se retrouvent en présente d’argent, de bijoux, d’une statuette africaine, d’un pistolet muni d’un silencieux et... de la propriétaire. Ayant fait une chute elle n’est capable que de leur demander très aimablement un verre d’eau (alors que quelques instants plus tôt elle rampait vers l’arme).
Quelques heures plus tard le commandant Chanel du 36 Quai des orfèvres apprend qu’il doit élucider le meurtre de la veuve d’un ancien préfet, lui-même assassiné récemment. Cette collectionneuse d’art africain vient d’être retrouvée exécutée chez elle par un pistolet à silencieux.
Tandis que l’enquête amène la découverte de nouveaux homicides la gare de Lyon où a été planqué le butin (dont la statuette africaine) est le théâtre de trépas inhabituels (meurtre sans motif et suicide inattendu) tandis que des rats prennent possession des lieux.
L’intervention du surnaturel permet d’agrémenter ce polar efficace d’une nouvelle couche de pittoresque entre une fée clochette au look punk-rock et un Peter Pan cambrioleur.
Damien Dhondt
Auteur : Pascal Marnet _ Tiré à quatre épingles _ Édition Michalon _ mai 2015 _ Inédit, grand format, 270 pages _ 18 euros