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  Sommaire - Films -  G - L -  Hitman Agent 47 (Id.)
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"Hitman Agent 47 (Id.)" de Aleksander Bach

 

Scénario : Skip Woods & Michael Finch.
Avec : Rupert Friend, Hannah Ware, Thomas Kretschmann, Zachary Quinto, Ciaràn Hinds.
Distribué par 20th Century Fox – 96 mn - Sortie le 26 Août 2015 - Note : 1/10
Les adaptations de jeu vidéo au cinéma constituent un mystère. Le public n’est sensiblement pas le même, et sur un plan cinématographique, il faut toujours s’en tenir à respecter le codage du jeu histoire de ne pas frustrer les amateurs. Donc peu d’histoire, peu de personnages dignes de ce nom, et du coup, on peut rester très en dehors de ce qui nous est montré. Comme ce « Hitman agent 47 », seconde adaptation après celle signée du français Xavier Gens – pour qui cela est loin de constituer le meilleur souvenir de sa carrière – laquelle en comparaison fait office de chef-d’œuvre. Pourtant, si on pouvait au moins se fier à un nom dans cette entreprise, c’était celui du scénariste, Skip Woods, un gars passé à ses débuts derrière la caméra – une fois unique - avec un chouette petit polar « C’est pas mon jour », mais qui finit par choisir de se consacrer uniquement à l’écriture, avec entre autres les scénariis de « Opération espadon » et « L’agence tous risques » (excellents !), « X-Men Origins – Wolverine » (très moyen mais pas aussi nul que beaucoup prétendent…), « Sabotage » (avec Schwarzenegger, un film qui s’apprécie mieux à la seconde vision…) mais aussi cette sacrée purge qu’est « Die hard : belle journée pour mourir »…
Depuis des années, Katia cherche à retrouver la trace de son père, ce qui l’aiderait également à comprendre le sens de ses flashs-back étranges et de certaines réactions surprenzantes qui sont siennes. Mais à force de creuser, elle se rend compte qu’elle est suivie, voir même menacée. Entre autres, un tueur chauve, implacable, semble être très proche d’elle au point ne plus la menacer, mais de la sauver de tentatives d’enlèvement ou de toute autre menace. Avec lui, Katia va découvrir son passé, retrouver son géniteur et comprendre également l’intérêt extraordinaire qu’elle suscite aupèrs d’une organisation criminelle mondialement étendue.
On s’en fout de l’histoire, on ne comprend pas grand-chose pendant une grande partie du film et quand enfin, les tenants et autres aboutissants sont révélés, ça ne fait aucun effet, rien, le vide, nada ! Chaque scène n’est que prétexte à des gunfights tarabiscotés à l’extrême, sans aucune recherche, filmés n’importe comment, aux enjeux débiles. Le scénario enquille ces séquences avec autant de passion qu’un reportage sur la vie mouvementée des vers de terre – rien trouvé de mieux !... – et derrière la caméra, un illustre inconnu gagne ses galons d’illustre inconnu à demeurer. Quant au casting, le Hitman est campé par un acteur déjà transparent quand il était chevelu dans des films d’époque – Ruper Friend a joué dans « Orgueils et préjugés » de Joe Wright, qui se souvient de lui dans cette adaptation pourtant magnifique ? -, Zachary Quinto – excellent Spock dans les version de J.J. Abrams – est ridicule, Hannah Ware en Katia possède un certain charisme gâché ici, et seul Ciaràn Hinds – César dans la série « Rome » - rehausse enfin l’ensemble d’un casting du pauvre. Alors peut-être que les amateurs du jeu y trouveront leur compte, mais les amateurs de cinéma, de vrais bons films d’action – « Mission Impossible : Rogue Nation » ou le formidable « No escape », pour ne citer que deux des plus récents – souffriront comme rarement. Et on attend encore une vraie adaptation d’un jeu vidéo pour croire encore que le passage sur grand écran est possible.

Stéphane THIELLEMENT



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