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Scénario : Bryan Lynch
Avec les voix de (en v.o.) : Sandra Bullock, Jon Hamm, Michael Keaton, Steve Carrell
Avec les voix de (en v.f.) : Marion Cotillard, Guillaume Canet
Distribué par Universal Pictures International France
91 mn - Sortie le 8 Juillet 2015 - Note : 6/10
Ca y est, « ils » ont leur film ! « Ils », ce sont les Minions, ces espèces de cyclopes arriérés version modèle réduit, tout jaune, vêtus d’une salopette bleue. Ils étaient les « sidekicks » dans « Moi moche et méchant », et il faut bien l’avouer, leur crétinerie abyssale suscitait pas mal de rires. Un peu comme Scrat pour « L’âge de glace ». Mais de là à faire un film sur eux !... Soit ça passe, soit ça casse…
Bien avant Gru, les Minions existaient déjà. Mais ils n’avaient pas de leader maléfique qui puisse leur retourner des compliments quant à leurs mauvaises (et ratées, stupides…) actions. Aussi, après plusieurs tentatives qui se soldèrent par du pire plutôt que du mieux, les Minions décidèrent d’envoyer dans le vaste monde trois d’entre eux : Kevin, Stuart et Bob. Leur mission : trouver un méchant vrai de vrai, le pire de tous, et lui proposer d’être leur roi. Et là, un soir, ils vont découvrir leur Dieu tant rêvé : Scarlett Overkill. Mais les ambitions des Minions peuvent se transformer en catastrophes pour les pires méchants de la planète et Scarlett Overkill va s’en rendre compte. Par contre, en attendant Gru, pour les Minions, leur mission est réussie…
Donc, comme il était annoncé en prologue, les Minions, ces espèces de lutins dégénérés débilement stupides, volent parfois la vedette niveau gags dans les deux films « Moi, moche et méchant ». Leurs actions rivalisent les unes par rapport aux autres dans ce qu’il y peut y avoir de plus absurde et en même temps, tellement drôle, qu’on finit par craquer. Mais en même temps, leurs présence à l’écran servait un peu de traits d’unions avec les autres personnages et tout ce qui formait leurs aventures. Comprenez par là que c’est comme pour Scrat, l’écureuil préhistorique. Chaque apparition est source d’un gag énorme. Mais après, on reprend le cours normal de l’histoire. Ici, ce n’est plus le cas, c’est un long métrage sur les Minions. Et il faut admettre et reconnaitre qu’au bout d’un certain temps, le tout et n’importe quoi devient démesuré et en même temps, perd de sa prestance. Un peu comme « Madagascar 3 ». A force de tout laisser en roue libre, on sombre dans l’excès au détriment de la qualité et de la réussite de l’entreprise. Ce qui signifie que ce « Minions » n’a pas la force d’un « Moi, moche et méchant », et qu’au bout du compte, on en suit même plus l’histoire. Et les gags s’essoufflent. Alors oui, il en reste quand même un peu, mais pas assez pour permettre d’aller jusqu’au bout sans soupirer parfois en attendant - et espérant ! - que tout cela se termine finalement plus rapidement qu’on pensait...
Stéphane THIELLEMENT
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