SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
Sommaire - Interviews -  Alex Alice (Auteur BD)


"Alex Alice (Auteur BD)" de Damien Dhondt


Quelle est votre formation ?

La meilleure école que j’ai eue a été de rencontrer des professionnels comme Bajram qui m’ont filé un bon coup de main au départ et c’est grâce à eux que nous avons pu signer assez rapidement. Nous avons surtout fait des progrès rapides. Ce que nous a expliqué Denis nous a fait gagner un an pour la réalisation du Troisième Testament.
Denis Bajram est vraiment un excellent prof. Il a repéré ce qui n’allait pas dans le dessin et la narration. Il nous a expliqués à moi et à Xavier Dorison quelques règles de base et puis surtout, il a repris les pages case à case et nous a expliqué ce qui n’allait pas. Nous étions tous sur Paris. Nous nous retrouvions tous plus ou moins au même endroit assez régulièrement. Donc ça a contribué à faire une espèce d’émulation.

Comment en êtes-vous arrivés à travailler sur "Le Troisième Testament" ?

En fait c’est Xavier qui a amené le projet : l’histoire du tome 1. C’est lui qui est totalement à l’origine de la série. Cela s’est passé de manière un peu plus rigolote. En cherchant de la documentation sur une histoire de l’Inquisition, il est tombé sur les manuscrits d’Elsenor à la Bibliothèque Nationale. Évidemment ce ne sont pas les originaux, mais une traduction en anglais datant du XIX° siècle. Il s’en est servi comme base pour écrire la première mouture du scénario et à partir de là on a commencé à travailler ensemble un peu plus précisément sur les personnages, le développement de l’intrigue, etc. Je suis coscénariste. Depuis le départ on a fait ça à deux : les persos, les dialogues. Lui a commencé en même temps que moi. Nous étions tous les deux en école de commerce dans la même association qui organisait un festival de BD sur Paris. Nous travaillions sur plusieurs projets d’histoires et puis un jour, il est arrivé avec cette histoire d’adaptation, les grandes lignes du tome 1 et cela m’a beaucoup plu.

Dans le premier tome, un moine explique que chacun des morts peut s’expliquer par un accident : "Pourquoi voir le diable là où la raison s’impose ?". Cela ne rappelle-t-il pas les propos d’un certain frère Guillaume de Baskerville ?

Ah ! En fait, il y a une certaine communauté avec "Le Nom de la rose", principalement dans l’univers, l’inquisition. En plus, sur une période qui est vraiment très proche (à vingt ans près, c’est exactement l’époque du Nom de la rose). Donc forcément on se retrouve sur une même communauté d’univers et nous avons bien essayé de marquer le coup, de montrer qu’on était au courant, en reprenant un peu Sean Connery pour le physique du héros. C’est vraiment l’univers qui est commun. En termes d’histoire, cela n’a rien à voir avec "Le Nom de la rose" qui est une espèce de huis clos policier philosophique. "Le Troisième Testament" est clairement une histoire d’aventure fantastique et une quête. Donc, nous ne sommes pas du tout sur le monde huis clos. Mais il y a une thématique commune et puis l’univers est le même. Mais comme cet univers a été relativement peu exploité "Le Nom de la rose" vient tout de suite à l’esprit en référence. C’est quasiment un des seuls bouquins ou film qui soit de cet univers-là. Mais finalement on passe un peu par le passage obligé : l’Inquisition, la bibliothèque secrète, les templiers, les croix qui brulent dans le fond. C’est un peu les codes du genre, un peu comme dans le western, il y a des codes propres à l’époque et au sujet traité. C’est un peu inévitable. Mais je pense que l’histoire n’a rien à voir avec "Le Nom de la rose". Je ne parle même pas de qualité évidemment. Mais finalement si on doit partir du coté d’Umberto Eco, on se rapproche beaucoup plus du « Pendule de Foucault » que du « Nom de la rose ». C’est beaucoup plus apparent sur les tomes suivants.

Les couvertures sont spectaculaires.

Elles ont pris beaucoup de temps de préparation. Xavier n’était pas tellement d’accord sur la couverture du premier tome. Ce que nous avons principalement essayé de faire, c’est d’attirer le regard et faire en sorte que l’album soit vu et ouvert. Il s’agissait de faire en sorte que les gens ouvrent et décident si cela leur plaisait ou pas.

Connaissez-vous Sophie Anfray-Carmona ?

Non, pas personnellement, qui est-ce ?

La personne qui a fait la couverture du jeu de rôles "Ji-herp" (1).

Ah tiens, oui ! Ils me l’ont montré chez Casus Belli.

Vous avez une explication ?

Je ne sais pas. Je ne la connais pas. Cela ressemble un peu.

Non, vous croyez ?

Je ne sais pas s’ils l’ont vu. Mais si c’est le cas, je trouve ça très bien.

S’il s’agit d’un accident c’est assez étonnant.

C’est un gros accident. Mais j’en suis très content pour eux.

Avec « Le Troisième Testament : Julius » vous avez développé une suite, mais paradoxalement antérieure au "Troisième Testament".

Il ne fallait surtout pas que cela puisse passer pour une réexploitation de l’attachement des lecteurs à la série pour leur vendre n’importe quoi. C’est pour cela que nous n’utilisons pas les mêmes personnages. Il s’agit de « l’antésuite du Troisième Testament » : le « Troisième Testament Julius » que j’écris et qui est dessiné par Thimothée Montaigne. Le 4° album sort en avril et cela se termine au tome 5. C’est un contexte historique incroyable. On va rentrer dans la rébellion des Juifs en Palestine contre les Romains.

Si nous parlions d’une certaine archéologue anglaise.

Lara Croft, « Tomb Raider : Dark Eons » est sorti au début de 1999. Le projet traînait dans les cartons de Glénat.

Ah bon, cela traîne un tel projet ?

Traîner n’est pas vraiment le mot. J’ai su que c’était plus ou moins envisagé chez Glénat. C’était après la sortie du premier jeu, donc avant l’engouement que l’on connaît. C’était un bon succès, mais cela restait un succès de jeu vidéo. Le personnage n’avait pas encore véritablement explosé et je crois que j’avais complètement craqué sur l’univers et les persos. J’ai pensé que c’était une très bonne idée de la faire passer dans l’univers de la BD parceque, quelque part, elle lui appartient d’office. Le personnage d’aventures est totalement intégré à l’univers de la bande-dessinée. J’ai rapidement envoyé un synopsis qui a été accepté par les éditeurs du jeu et Glénat et ensuite nous avons trouvé le dessinateur Fréon qui a fait un gros boulot là-dessus, tout en étant plus ou moins surveillé par l’éditeur du jeu afin que Lara Croft corresponde bien à ce qu’il voulait. C’était un travail un peu difficile pour Fréon. Au niveau du scénario, j’ai eu la paix royale. Cela a été une très grosse mise en place qui n’était pas prévue au départ. Le phénomène Lara Croft a explosé pendant qu’on organisait la BD et cela a été un bon succès commercial pour Glénat qui était très content. En fait l’idée de base c’était de faire un album qui puisse se lire tout seul. Mais on a adoré en faire une série et développer sur une suite. Mais c’est bloqué au niveau des droits, pour une histoire très compliquée de propriété intellectuelle qui fait que, malgré les exemplaires vendus, une suite est assez compromise. C’est dommage, parce que pour moi cet album est plein de défauts, mais pas mal de choses me plaisent aussi. J’aurais bien aimé pouvoir faire une suite, améliorer des choses, partir sur d’autres aventures, faire une espèce de série avec un personnage récurrent façon "Tintin" ou "Spirou" avec à chaque fois une histoire différente. Mais pour l’instant cela tombe à l’eau.

Il devait y avoir une suite directe, puisque à la dernière case il est question du paradoxe brownien et du deuxième Masque.

En fait, la suite est écrite jusqu’au tome 3. Nous réutilisons la mythologie mise en place pour amener sur une autre aventure avec de nouveaux personnages. Le premier tome est un petit peu classique par rapport à l’univers du personnage et la suite consiste à l’emmener dans des domaines où elle n’est pas encore allée dans les jeux, l’amener dans un terrain plus fantastique qui n’avait pas vraiment été exploité dans le jeu vidéo et l’emmener plus loin. C’était prévu pour les tomes 2 & 3 et pour l’instant il n’y aura pas de tomes 2 & 3. C’est dommage parce que c’était une série qui me plaisait bien à développer. Vu le succès du premier album on aurait pu, avec le suivi des lecteurs, en faire une série qui aurait pu durer pas mal d’albums, avec à chaque fois une aventure différente. Cela m’aurait bien plu parce que cela n’existe plus des héros aussi importants qui fédèrent les gens et que l’on retrouve avec plaisir. La BD est partie sur un mode de cycles en nombre d’albums définis. On raconte une seule histoire découpée en plusieurs albums. Très bien, mais avec Lara Croft nous avons la possibilité de réaliser un album/ une histoire. Mais rien n’est définitif. Cela va peut-être se remettre en place.

Que pensez-vous de la Lara Croft de Michael Turner ?

Je ne l’aime pas personnellement. Ils en ont fait une superhéroïne et ce n’est pas le sujet. À mon avis, ils se sont plantés. Nous, nous sommes peut-être plantés sur d’autres trucs mais eux se sont plantés à ce niveau-là.

Comment Siegfreid est-il apparu dans votre bibliographie ?

J’avais envie de faire une histoire de fantasy, un genre que j’aime beaucoup. Mais j’avais envie de revenir aux fondamentaux, la fantaisy telle que moi je la conçois et avais envie de la faire : c’est la nature des grands mythes sur une forme moderne. Je cherchais dans les histoires qui me semblaient intéressantes. Je me suis souvenu de « L’anneau des Nibelungen » de Richard Wagner, dans un contexte de mythologie germanique et nordique. Ce sont des opéras auxquels j’ai été familiarisé par mon père quand j’étais très jeune. J’avais du mal à entrer dedans quand j’étais enfant. Mais j’avais gardé l’image de quelque chose de vraiment fascinant, mais difficile d’accès. En fait, en me replongeant dedans un peu par hasard, je me suis aperçu que c’était tout à fait accessible et vraiment passionnant et qu’il y avait là-dedans tout ce que j’avais envie de retrouver dans un cycle de fantaisy. Donc j’ai commencé mon travail, non pas en adaptant l’opéra, mais en allant chercher toutes les sources que je trouvais sur Siegfred : les sources nordiques, germaniques et les traditions populaires autour du personnage. J’ai refait un travail de compilation mythologique en incluant le travail de Wagner dans mes sources.

Et enfin nous arrivons au Château des étoiles.

« Le Château des étoiles » raconte la vie d’une famille au XIX° siècle : une famille de scientifiques et d’aventuriers qui vont être amenés à découvrir un secret qui va leur ouvrir la porte des étoiles et potentiellement d’aller conquérir l’espace. Je voulais suivre ces personnages depuis le début et notamment le héros principal qui est un jeune garçon. Je lui ai donné la nationalité française parque c’est ce que je connais le mieux. On a tendance à aller chercher du côté de l’imaginaire anglo-saxon et d’oublier l’imaginaire français. C’est incroyable ce que les Français ont pu faire au XIX° siècle dans la science-fiction. J’ai songé à le faire naître à Nantes pour faire un petit clin d’oeil à Jules Verne. Mais il fallait qu’il soit lié à moi d’une manière ou d’une autre. J’ai vécu mes premières années dans le Nord de la France et c’est donc de cette région française qu’il est originaire.

Cette bande-dessinée possède un côté rétro du fait de son mode de publication.

Outre l’album de bande-dessinée « classique » on l’a également publié sous forme de journaux : des gazettes qui sont parues en trois épisodes en mai, juin, juillet 2014 et ceci en grand format, le format journal. J’avais en tête cette référence du XIX° siècle qui était les roman-feuilletons. On oublie que Jules Verne écrivait des périodiques qui paraissaient en gazettes. C’est une narration qui à la fois rappelle cette époque et qui en même temps est moderne. C’est aussi un genre d’aventure échevelé, rocambolesque, auquel moi j’ai été familiarisé dans ma jeunesse avec les feuilletons d’animation japonais, ou franco-japonais comme « Les Mystérieuses cités d’or ». J’avais vraiment envie de le présenter comme ça avec le côté feuilleton, avec le résumé de ce qui s’était passé avant l’épisode et puis un appel sur la suite.

On devine aussi une atmosphère « vernienne »

.

J’ai découvert Jules Verne lorsque j’étais enfant et j’ai poursuivi durant mon adolescence. L’illustration fait totalement partie de la magie des aventures. Il existe une magie particulière dans ces images. La technique utilisée laisse une large place à l’imaginaire avec du noir & blanc et une atmosphère très chargée. Il y avait toujours des arrière-plans très mystérieux. On ne sait pas trop ce qu’ils représentent. On imagine des choses et des êtres qui apparaissent dans la brume. C’est quelque chose que je voulais retrouver en bande-dessinée et paradoxalement en couleurs. Donc j’ai utilisé une technique particulière qui est différente de ce que je faisais avant. Cela me permet d’essayer d’évoquer ces illustrations-là, ainsi que cet univers avec une ambiance très marquée et une atmosphère très forte.

Une autre référence dans cet album est un personnage historique hors-norme.

La conquête de l’espace au XIX° siècle est financée par Louis II de Bavière. C’est un personnage historique, une grande créature qui était un passionné d’opéra. Il voyait sa vie comme une espèce de grande geste héroïque. En plein XIX° siècle, en pleine révolution industrielle, il a fait construire des châteaux médiévaux remplis de fresques sorties de l’opéra de Wagner, dont il était d’ailleurs le mécène. D’ailleurs Wagner apparaît dans l’histoire dans un petit rôle comique inhabituel. Si on part sur la conquête de l’espace au XIX° siècle il faut quelqu’un qui ait la vision, la démesure et les moyens de faire quelque chose comme ça. J’ai pensé à ce personnage-là. Du coup on va avoir, un peu comme dans « Objectif Lune », un chantier secret qui se met en place dans un royaume de l’Europe au pied des Alpes. Le chantier se trouve derrière le château de Neuschwanstein « Le rocher du cygne ». C’est un château qu’on a tous vu en photo au moins une fois. C’est le château qui inspira « La Belle au bois dormant » de Walt Disney. Il existe réellement. C’est un rêve de Moyen-Âge incarné dans la pierre et construit avec les techniques du XIX° siècle . Je l’ai visité enfant, à peu près à l’âge de Séraphin. J’y suis retourné en repérage pour faire la bande-dessinée. C’était un plaisir de le faire vivre à travers les pages et de le faire découvrir.

Mais outre les personnages et les évènements historiques on trouve un intrus dans cette histoire : l’éther.

Pour raconter l’histoire de la conquête de l’espace au XIX° siècle il fallait que cela soit possible. Donc, j’avais besoin que les lois de la physique correspondent à ce qu’on attendait d’elles au XIX° siècle et qui aurait pu rendre possible la conquête de l’espace. Dans « La Terre à la Lune » Jules Verne imagine de tirer un boulet en direction de la Lune. En fait c’était impossible. J’avais besoin d’une hypothèse comme celle-là. Je suis parti sur l’hypothèse de l’éther. C’est une substance infiniment subtile dont on suppose (en gros depuis les anciens Grecs) qu’elle remplit le vide spatial. On n’imaginait pas que l’espace pouvait être libre. On pensait qu’il y avait une substance qui portait la lumière des étoiles. La lumière est une onde et donc elle doit voyager sur quelque chose. On lui donne le nom d’éther. Il permet de rendre mon histoire possible. Cela ne s’arrête pas là. Au XIX° on n’est pas absolument certain qu’il n’y ait personne sur la Lune. Mais on est à peu près persuadé que les planètes du système solaire sont habitées. On pense qu’il y a d’autres humanités sur ces planètes-là. C’est mon point de départ. C’est très poétique. Quand on voit la planète Vénus au télescope on croit qu’elle est pleine de nuages. Comme on sait qu’elle est plus près du soleil elle est chaude. Un nuage c’est humide donc il y a la jungle. Comme elle était plus près du soleil on pensait qu’elle était plus jeune. Donc il devait y avoir des dinosaures. C’est ainsi qu’on se retrouve avec une planète de jungle peuplée de dinosaures. Cela m’intéressait de ressusciter ces hypothèses-là. C’est extrêmement poétique. Mais aussi c’est intéressant. Ce qu’on croie dur comme fer aujourd’hui cela sera peut-être remis en cause demain. C’est vrai qu’en astrophysique il y a des découvertes tous les jours. Mon idée c’était de me mettre dans la peau de Jules Verne ou d’un auteur de science-fiction de cette époque en émettant une hypothèse un peu folle. Cela commence en 1869, notre 1869. Les puissances en place sont celles qui étaient en place à l’époque : l’Empire français , une Allemagne décomposée et une Prusse en expansion. Tout ce monde-là se trouve au bord de la guerre. Le plaisir pour moi c’est de faire intervenir des personnages historiques. Étre le plus réaliste possible est pour moi une caution et permet de faire adhérer le lecteur à ce qui va se passer après.

La technique de dessin est également originale.

La couleur directe en bande-dessinée consiste à faire dessin et couleur sur la même page, ce qui n’est pas habituel. Généralement on fait un dessin encré noir, très noir et c’est séparément ou sur informatique qu’on fait les couleurs. Pour « Le château des étoiles » je fais tout à la main, à l’aquarelle, sur du papier aquarellé. La difficulté en bande-dessinée c’est de réussir à faire ça tout en gardant la visibilité. J’ai travaillé pour essayer de mettre au point une technique qui fasse passer la lisibilité avant tout. La technique permet une grande flexibilité. Je peux faire une séquence très narrative avec un trait très présent et ensuite une séquence où je vais commencer par l’aquarelle, notamment les séquences aériennes et sur les personnages. J’essaie d’explorer les possibilités de la bande-dessinée. Le manga fait partie de mes influences, notamment Leiji Matsumoto l’auteur d’Albator où on a des personnages héroïques qu’on a admirés assez réalistes : des personnages d’identification extrêmement stylisés.

Les deux agents de la police secrète portent des chapeaux melon, sont moustachus et se ressemblent beaucoup. Y aurait-il un lien avec deux policiers belges ?

Il y a un lien avec deux policiers bretzelbourgeois si vous avez lu « QRN sur Bretzelburg » (2) de Franklin . En fait ces deux-là sont nés de l’influence directe les deux policiers jumeaux de Bretzelbourg qui effectivement ont la capacité unique de crier « Alarm ! » tout en soufflant dans un sifflet. Cela nécessite un entraînement spécial.

Quel est l’avenir de la série ?

C’est un diptyque. Le prochain volet suivra le même mécanisme éditorial. Cela commencera au printemps prochain avec trois gazettes les n°. 4,5 et 6 qui seront assemblées dans un album. J’’ai travaillé les planches de manière à ce qu’elles soient adaptées aux deux formats. Les deux versions seront un peu différentes. Les lecteurs attentifs qui auront lu les deux remarqueront qu’il y a des changements. Effectivement il y a des changements de mise en page. Une gazette doit procurer une fin qui donne envie de voir la suite et qui laisse apercevoir les chapitres suivants.
Dans la gazette on trouve des articles écrits par Alex Nikolavitch, dans le style des articles de journaux de l’époque, avec également des illustrations de l’époque. Nikolavitch est quelqu’un qui sait raconter des histoires, se fondre dans l’univers, ce qui lui a permis d’écrire des articles extraordinaires.
La gazette n’existe que parce qu’on se fait plaisir. J’ai de la chance d’avoir un éditeur qui y croit. Mais je ne pense pas qu’aujourd’hui cela soit un moyen de lancer une série. Cela peut le devenir, je l’espère.

(1) La couverture a été remplacée à l’occasion de la réédition.
(2) 18° aventure de Spirou & Fantasio (Dupuis)

Lire les chroniques BD de l’auteur dans la rubirque "BD" de ce site.
Chroniques de "Le Château des étoiles - "Le Troisième testament" - "Siegfried1" - "Tomb Raider Dark Aeons"




Retour au sommaire