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Avec Jackie Chan, Steve Coogan, Ewen Bremner, Ian McNeice, Karen Mok
Sortie en France le 11 août 2004
Verdict : 4 sur 10
Voici la nouvelle production d’aventures mettant en vedette Jackie Chan... Minute ! Jackie Chan n’est il pas sensé incarner Passe-partout, soit le sidekick de Philleas Fogg ? Si. Mais ici c’est bien le (vieillissant) Jackie qui est la vedette dans le rôle d’un chinois essayant de se faire passer pour un valet français stylé. Et on comprend déjà que le film ne sera pas à la hauteur... Déjà il paraît bizarre d’avoir modifié le scénario pour transformer cette histoire amusante en une roccambolesque course-poursuite dans laquelle intervient de méchants Chinois adeptes des oeuvres d’arts associés à de vils anglais. Mais passons sur le respect de l’oeuvre littéraire... Le film se limite donc à une succession de saynètes décousues d’un intérêt variable où une pléiade de vedettes vient effectuer un rapide tour de piste. Outre le trio Jackie Chan - Jackie Coogan et Cécile de France, on retrouve Sammo Hung Kan Bo et Arnold en personne, ainsi que les chanteurs Macy Gray et Perry Blake, les inévitables John Cleese, Luke et Owen Wilson et encore Rob Schneider, Maggie Q et Kathy Bates. Bref, du beau monde pour un spectacle souvent très lourd et dénué de la moindre fantaisie. Le voyage passe par différents lieux et donne droit à des vignettes parfois amusantes, parfois pénibles. Londres, Paris, la Turquie, l’Inde, l’Hymalaya, la Chine, San Francisco, le Far West et New York constituent les principales étapes du périple avant un retour à Londres qui renoue (enfin) avec le roman pour le rebondissement final. De ce fatras on retiendra l’épisode turc avec un Arnold libidineux et mégalo bien décidé à garder Cécile de France dans son harem en tant que septième épouse ("une pour chaque jour"). Amusant mais filmé sans grand talent. De même l’arrivée en Chine permet à tout le monde un gros clin d’oeil à la série culte de Tsui Hark "Once Upon A Time In China" avec l’arrivée de Wonk Fei Hung sur la musique célèbre de la série (dont on rappelle que la chanson était due à Jackie Chan lui-même). Quelques combats sont alors menés avec une certaine énergie mais Sammo Hung, lui aussi, se fait vieux et l’ensemble ne remporte pas vraiment l’adhésion. Le reste du film consiste en une suite de gags plus ou moins réussis (les frères Wright sont bien croqués) mais souvent pachydermiques. Notons également que tout le monde parle et comprend l’anglais, que ce soit les parisiens ou les enfants d’un village perdu de Chine en passant par les princes turcs. Crédible, n’est-il pas ? La plupart des bonnes idées (comme le combat dans une expo de peinture où se trouve Van Gogh) étant ruiné par le piètre talent du réalisateur, il ne reste qu’un divertissement assez quelconque, prototype du blockbuster estival et familial. Pas vraiment raté mais peu passionnant, ce "tour du monde" ennuie souvent tout au long de ces 2 heures (c’est long !) de projection.
Rick Hell
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