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Scénario : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers & T.S. Nowlin, d’après le roman de James Dashner.
Avec : Dylan O’Brien, Thomas Brodie-Sangster, Kaya Scodelario.
Distribué par 20th Century Fox - 113 mn - Sortie le 15 Octobre 2014 - Note : 6/10
Et voici le dernier-né de la vague de ces teen-movies futuristes ou fantastiques, devenus à la mode depuis les monumentaux succès planétaires des « Twilight » et autres « Hunger Games ». La recette est simple : ils sont adolescents, ils sont les nouvelles victimes, ils sont les futurs vainqueurs, libérateurs et autres conquérants de peuplades sauvages.
A son réveil, Thomas ne comprend plus rien Il émerge au sein d’une communauté de jeunes garçons, enfermés au cœur d’une arène ceint par un labyrinthe aux parois n’arrêtent pas de se modifier ou de changer de place. Pour la colonie, plonger au cœur du labyrinthe est un risque à courir pour pouvoir enfin envisager de sortir. Mais le secret est gardé par des créatures monstrueuses, qui n’hésitent pas à tuer. C’est alors qu’n jour, pour la première fois depuis une décennie, une fille arrive de l’extérieur, une autre prisonnière, qui a pourtant un élément en plus par rapport à chacun : elle connait Thomas.
Premier film de Wes Ball, adapté d’un roman à succès prisé par les adolescents, ciblant les nouveaux jeunes acteurs du moemnt, « Le labyrinthe » a le goût de ces films du moment qui font délirer la génération visée. Les filles craquent sur les jolies gueules des héros, les garçons aussi en plus de s’identifier à ces nouveaux jeunes héros. Ainsi donc, après « Hunger games » et « Divergence », « Le labyrinthe » arrive. Dans le fond, ce mélange de « Lost » - pour le mystère entourant cette colonie forcée - et de « Hunger games » justement - pour ses protagonistes aux looks si stéréotypés, le ténébreux, le gentil, le déterminé, etc... formant une nouvelle micro-société, inspirée elle-même du classique « Sa majesté des mouches » - accroche assez vite et suscite quand même un intérêt certain quant au pourquoi du comment. Mais tout cela s’annihile finalement assez rapidement : chaque personnage est trop bien défini, la violence dans un tel contexte est très sage, et de plus, certains comportements humains n’ont plus lieu d’être alors que justement, c’est à l’adolescence qu’ils explosent littéralement, à savoir tout ce qui est lié au sexe et au pouvoir. Pourtant, « Le labyrinthe » parvient à nous emmener au bout de ce premier chapitre, même si un résumé final se révèle plus frustrant qu’accrocheur, les acteurs présents n’ayant pas l’épaisseur requise par rapport à un tel contexte et surtout, une part du mystère est levée. Reste quand même ces étonnants décors du labyrinthe géant, ces menaces inconnues dont on se demande si elles ne seraient pas d’origine extra-terrestres, une musique réellement en adéquation et innovante par rapport à l’histoire, et un rythme d’action qui permet de ne pas s’arrêter sur certaines faiblesses ‘d’un scénario finalement plus sage et tranquille qu’on ne le pensait. Un bilan mitigé pour un film qui aurait pu finalement être bien plus subversif, noir, spectaculaire, violent, et donc vivant.
Stéphane THIELLEMENT
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