Frank Herbert

La barrière Santagora

8/10

Au coeur des Etats-Unis se trouve la petite vallée de Santagora aux habitants des plus originaux. Pas de délinquants, aucun cas de folie recensé, quand à ceux qui quittent brièvement la vallée pour leur service militaire ou des études ils n’ont qu’une seule envie : retourner au plus vite dans leur vallée. Certains hommes d’affaire commencent à s’interroger. Aucun investissement de l’extérieur n’est accepté, aucun démarcheur ne peut y faire des affaires et horreur suprême les habitants sont absolument réfractaires à toute publicité.
Cela mériterait une enquête et un jeune psychologue est envoyé sur place. Il a pour lui l’avantage d’avoir eu une fiancée qu’il n’a pas voulu suivre quand elle est retournée chez elle. Cela constitue l’alibi idéal, d’autant que les précédents enquêteurs de l’extérieur sont revenus entre quatre planches (des morts tout à fait accidentelles bien entendu). D’ailleurs arrivé sur place il ne peut que constater combien les habitants sont sympathiques. Il vient de trouver une chambre confortable et.. avant de s’effondrer il a le temps de reconnaître l’odeur du gaz : un accident de plus. Pour revoir son amour et mener à bien son enquête il suffit de survivre à la première journée et aux suivantes...
Frank Herbert a réutilisé le personnage du psychologue venu de l’extérieur pour étudier les anomalies se présentant dans un espace clos (cf. Le dragon sous la mer). Cela permet au lecteur de découvrir en même temps que le héros un monde apparement normal derrière lequel se cache un grand secret.

Damien Dhondt

Frank Herbert _ La barrière Santagora (The Santagora Barrier, trad. Jean Bonnefoy) _ Pocket _ Réédition, poche, 320p., 6euros