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  Sommaire - Films -  S - Z -  X-Men Days of Future Past (Id.)
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"X-Men Days of Future Past (Id.) " de Bryan Singer

 

Scénario : Simon Kinberg, d’après une histoire de Jane Goldman, Matthew Vaughn & Simon Kinberg.
Avec : Hugh Jackman, Peter Dinklage, Michael Fassbender, James McAvoy, Jennifer Lawrence, Ian McKellen, Patrick Stewart, Halle Berry, Omar Sy.
Distribué par 20th Century Fox - 113 mn - Sortie le 21 Mai 2014 - Note : 10/10

Là où les adaptations Marvel commencent à lasser - ça, c’est l’effet du très moche « Amazing SpiderMan 2 »... -, force est de reconnaitre que cette année commença plutôt bien avec une très bonne séquelle à « Captain America ». Mélange réussi d’action, d’enjeux sérieux, d’humour à petites doses, et de vrai respect des personnages. Mais là où on ne peut que saluer le résultat, c’est avec « X-Men, Days of Future Past » : on ne s’attendait pas à quelque chose d’aussi presque parfait, surtout que la barre avait été bien relevée avec la réussite du précédent, « X-Men First Class » de Matthew Vaughn (ceci explique aussi cela, hein, ça changeait du tâcheron d’avant, l’immonde Brett Rattner qui signa une des pires adaptations Marvel qui soient...). Comme quoi, il ne faut jurer de rien. Repris par celui qui signa les deux premiers volets, Bryan Singer, ce nouvel « X-Men » est simplement le plus colossal, le plus ambitieux, le plus riche, le plus adulte, le plus respectueux - avec le Vaughn - de l’univers « X-Men ».
Les mutants sont désormais chassés et éliminés par des créatures androïdes impitoyables. Oubliant leur guerre interne, ils ne forment plus qu’une seule espèce en voie d’extinction. Seul moyen d’empêcher leur extermination, renvoyer l’un d’eux dans le passé. Charles Xavier et magnéto étant trop faibles, c’est Wolverine qui repart dans les années 70, en un temps où Magneto était encore emprisonné, où Charles Xavier marchait encore tout en vivant reclus dans son école, où le Fauve pouvait redevenir humain, où la guerre du Viet-Nâm venait juste de finir, où Nixon était président, et où Mystique tentait de tuer le Dr Bolivar Trask, savant détestant par-dessus tout les mutants et qui allait échapper à son assassinat, et se servirait de Mystique pour créer ses tueurs ultimes, les Sentinelles. Pour Wolverine, la mission est simple : mettre Mystique hors d’état de nuire, avant que plusieurs décennies plus tard, les mutants soient complètement éliminés jusqu’au dernier.
Ambitieux, « X-Men, Days of Future Past » ? Oh oui, dans le sens le plus noble du terme, en enrichissant considérablement ce qui n’aurait pu être qu’n simple « blockbuster » banal estampillé Marvel (« Amazing SpiderMan 2 »...), en adaptant un des meilleures histoires de la saga des mutants, en confiant le scénario à un amoureux des personnages et du genre - aidé au départ par Vaughn et son associée - , en donnant à Bryan Singer les outils pour prouver que depuis le premier « X-Men », le cinéaste à gagner en qualités, ne sabordant plus ses scènes d’action, arrivant à insuffler une puissance inédite dans son film, que ce soit par des séquences plus que colossales (Magneto arrachant un stade du sol pour encercler la Maison-Blanche !), ou une dextérité parfaite pour replonger dans le passé et jouer avec les paradoxes, les quiproquos, les battements d’ailes d’un papillon qui peuvent amener à une tragédie dans le futur. Et en mariant l’ensemble à l’histoire véritable, faisant d’un Nixon un acteur de ce combat contre les mutants, qui doit amener à les reconnaitre comme des humains certes spéciaux mais qui ont leur place dans l’humanité justement. De tout cela, il en ressort un film parfois époustouflant au vu des enjeux mis en place - et là, on le reverra avec plaisir plusieurs fois tant l’ensemble est riche, ça ne fera pas l’effet pétard mouillé du très surestimé « Avengers »... - , et surtout complexe, intelligent, distrayant, presque parfait, le second meilleur « blockbuster » de cette année à redonner ses lettres de noblesse à ce terme après « Godzilla ».
Stéphane THIELLEMENT



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