L’équipe qui nous apporta « Drôles d’Oiseaux » nous amène cette fois ci son second film d’animation et tout comme avec sa première incursion dans les animations de longs métrages, elle nous fait voyager dans un pays rarement vu sur les écrans et nous prouve ici qu’il faut réellement compter sur elle dans le domaine de l’animation par computer. Temps et efforts sont évidents et la découverte de l’Afrique du Sud même si elle rappelle « Le Roi lion » en est bien différente...
L’Histoire : Dans le désert du Grand Karoo, un jeune zèbre nommé Khumba (voix de Luigi Li) vit dans un monde clôturé protégeant le seul approvisionnement en eau de toute la région, approvisionnement destiné aux seuls zèbres...
Pourtant, même parmi les siens, Khumba se sent comme un étranger... Il est né avec seulement la moitié de ses rayures et en l’absence de celles-ci il a été mis à l’écart par tous les jeunes du troupeau. Pire encore les adultes superstitieux le blâment et le rendent responsable de la sécheresse soudaine qui sévit dans la région.
Bien décidé à retrouver ses rayures manquantes afin d’être enfin accepté par son troupeau, il quitte la sécurité de sa maison en quête du trou d’eau où, comme le prétend la légende, les premiers zèbres ont reçu leurs rayures... En compagnie d’un gnou « Mama V » et d’une autruche complètement déjantée il commence alors ses recherches tandis que le féroce léopard Phango le traque, convaincu que le jeune zèbre détient la clé de la prophétie et que, s’il le mange, il deviendra l’animal le plus fort du pays, ...
Ce film d’animation extrêmement divertissant encourage les petits à être plus tolérants et à accepter les différences quelles qu’elles soient... culturelles... sociales... mais tout d’abord à s’accepter soi-même car notre différence fait ce que nous sommes et ce que nous deviendrons...
Outre ces thèmes importants, « Khumba » nous permet également de découvrir la beauté de l’Afrique du Sud et du désert de Karoo. Lorsqu’on dit désert on imagine une terre aride et plate mais si l’on regarde de plus près on y découvre une multitude d’animaux tous plus différents les uns que les autres (tel le lapin du Bochimans qui est hélas une espèce en voie de disparition) et une végétation riches et variées.
L’histoire est simple, attachante et vraiment à la portée des enfants. Les visuels sont magnifiques et cette section du désert sud africain n’avait jamais été vu dans un film d’animation quel qu’il soit. Les animateurs ont eu l’intelligence de prendre leur propres expériences personnelles et leur amour pour la région et les ont laisser filtrer à travers les yeux d’un enfant tout en répondant avant tout au public visé. Ils assurent ainsi des visuels aussi merveilleux qu’on pouvait l’espérer.
Quant à la 3D elle rajoute de la profondeur et permet de mieux cibler les protagonistes ce qui n’est pas négligeable.
A la sortie de la projection j’ai demandé à mon petit fils de bientôt 7 ans et qui avait adoré : « Dis moi quelle note mettrais-tu sur une échelle de 1 à 10 ? » Il m’a répondu d’emblée 10... Je n’irai pas jusque là mais aucun doute les enfants ont aimé et en cela le film atteint amplement son but quant aux adultes ils ne détesteront sans doute pas car le message et là, les réparties amusantes aussi, et la bande musicale est belle... Finalement c’est bien rafraîchissant de voir un film familial de temps en temps !

Andrée Cormier