Le renard est connu pour être rusé, vif, beau parleur ; tout ce qu’il faut pour être un bon enquêteur. Mais faites attention, les lieux communs sont les meilleurs amis du racisme et le racisme n’est pas une opinion, mais un délit.
Ney Quitsou, renard de son état et commissaire de police de profession, est connue sous le surnom de « Sherlock Fox ».
Au sein de la société « animaine » il œuvre avec sagacité et efficacité pour faire respecter la loi.
Mais voici qu’il est confronté à une affaire bien singulière : le tabou ultime aurait été transgressé !
Amateur de paradoxes Morvan nous place cette fois au sein d’un monde peuplé d’animaux anthropomorphes.
Les contradictions affectent les individus. Ainsi quelqu’un qui ne s’aime pas ne peux pas apprécier ceux qui essaient de l’aider. Mais on assiste également à des paradoxes collectifs. Si la société animaine a réussi à obtenir la victoire ultime de la raison sur la passion elle est également parvenue à mettre fin à la sexualité dans le seul but de la reproduction.
Cette victoire sur la nature ne doit pas oublier la menace des réflexes ancestraux.
Parallèlement à la description de cette société animaine qui rappelle la société victorienne les auteurs se livrent à quelques allusions subtiles (la silhouette de Sherlock Fox à la fenêtre rappelle celle d’un autre Sherlock servant d’appât au colonel Moran).
Damien Dhondt
Scénario : Jean-David Morvan, Dessin & Couleurs : Du Yu _ Sherlock Fox, tome 1 : Le Chasseur _ Edition : Glénat, collection : Tchô ! _ avril 2014 _ Inédit, grand format, 64 pages _ 14,95 euros