–  Connaissez-vous la Golden Dawn ?

Lorsque le commissaire principal Saltfleet est emmené à enquêter sur l’assassinat d’une écolière il envisage évidemment l’action d’un sadique. La découverte à proximité d’un second cadavre (masculin celui-là) va l’emmener à envisager une autre possibilité. De plus lorsqu’il s’avère que la soi-disant écolière était âgée de plus de vingt ans et qu’elle exerçait le plus vieux métier du monde il est nécessaire de rechercher un autre type de criminel.
D’autre part il apparaît que la seconde victime avait fréquenté diverses sectes tout en en étant passionné par les sciences occultes et la magie noire.
Récemment décédé l’auteur de science-fiction (1) Colin Wilson s’était également intéressé au fantastique et au thriller.
Ce polar distille une ambiance souterraine liée à l’occulte sans qu’il soit précisé si le fantastique entre réellement en action. L’enquêteur (2) utilise la ruse, son intuition et sa connaissance de la psychologie humaine, n’hésitant pas à s’entretenir avec une sorcière pour lui demander son avis sur l’enquête.
En bon père de famille il refuse que sa fille l’accompagne pour interroger un suspect. Par contre il ne voit aucun inconvénient à ce que sa chère épouse vienne avec lui pour discuter le plus aimablement du monde avec quelqu’un qui peut très bien être un assassin.
Le flegme britannique apparaît dans toute sa splendeur. Il est vrai que dans ce roman la tranquillité des Îles Britanniques n’est affectée que par la sensualité de Suédoises, le machiavélisme d’un Allemand, la violence d’un dealer américain et la fourberie française (shocking).

(1) Son roman « Les Vampires de l’espace » a été adapté au cinéma sous le titre « Lifeforce » (1985) par Tobe Hooper avec Mathilda May.
(2) le commissaire Saltfleet est également le héros de « L’Assassin aux deux visages » (Rivages/noir n° 450)

Damien Dhondt

Auteur : Colin Wilson _ Meurtre d’une écolière _ Titre original « The Schoolgirl Murder Case » (1974) _ Traduction : François Truchaud _ Edition Rivages, Collection : Rivages/Noir n° 608_ mai 2006 _ Réédition, poche, 336 pages _ 8,65 euros