Certes, on n’utilisait plus les dieux monumentaux comme phares pour guider les nacelles, mais du poing de Valfödr partait un câble métallique qui se perdait en direction du centre de l’Heptarchie, dans le fouillis de structures qui lui bouchait la vue. Les dieux étaient devenus de simples pylônes pour les lignes à haute tension. Tel était le chemin que lui avait indiqué la fylgia !

C’est au cœur du gouffre que vivent les humains. Pas au fond, car seuls ceux qui sont tombés des cités flottantes ou des dirigeables ont pu l’atteindre. Cependant nul n’a jamais aperçu le Niflheimr le fond du gouffre, là où la religion situe les Enfers
Or les cités descendent peu à peu vers le Niflheimr depuis la disparition de la déesse Freyja. Alors que se succèdent manipulations politiques, influences religieuses, manœuvres économiques et mouvements militaires une prophétie annonce la naissance d’un double être parfait. Il s’agit en fait de deux jumeaux. Séparés à la naissance ils sont recherchés par les autorités tandis que leurs parents adoptifs s’efforcent de les préparer à leur destin.
Cet univers élaboré se caractérise à première vue par de la fantasy avec un arrière-plan de mythologie nordique. Cependant on peut se demander si les incantations en norrois permettent des incantations magiques ou le déclenchement de pouvoirs psychiques.
L’aventure est relatée du point de vue des deux parents adoptifs des deux jumeaux, puis du point de vue de ces derniers élevés tant bien que mal et ceci dans des milieux différents, ce qui définit leur caractère.
Est également présent Heimir un jeune noble déchu de son statut et qui se retrouve incorporé dans l’armée jusqu’à ce qu’il réalise que la déesse Freyja a fait de lui son champion.
La complexité de l’univers comme celle des personnages démontre une construction sophistiquée de cette saga.

Damien Dhondt

Auteur : Nicolas Bouchard, Couverture : Marc Simonetti _ L’Empire de poussière tome 1 _ Edition Mnémos, collection : fantasy _ février 213 _ Réédition, poche, 445 pages _ 11,90 euros