–  Qui sait, peut-être que je ne suis même pas humaine...

« Scumbag Loser » : « le dernier des nuls ». Tel est le titre qui menace Masahiko. Ce lycéen obèse, asocial et lâche subit coups et humiliations. « Heureusement » le statut de « Scumbag Loser » appartient pour le moment à son camarade de classe Yamada. Or celui-ci affirme avoir une petite amie. Catastrophe ! Ceci le propulse à un rang social supérieur à celui de Masahiko. Devant l’urgence de la situation Masahiko s’invente une petite amie. Qui ? Ce sera Haruka Mizusawa une amie d’enfance.
Une photo datant de cinq ans sur laquelle a été utilisé un logiciel de vieillissement du visage lui permettent de présenter aux persécuteurs la photo d’une jeune fille ravissante. D’ailleurs la voici ! Quoi ? Pas en photo, mais en personne ?!? Elle vient d’être transférée dans le même lycée que Masahiko...et dans la même classe. Elle est bien entendu interrogée sur sa relation avec Masahiko. Adieu Masahiko ? Elle confirme aussitôt qu’elle est sa petite amie.
Soulagé mais perplexe Masahiko s’interroge. Cette jeune fille a-t-elle agi par bonté ? Non, en fait elle vient ainsi de confirmer sa propre identité qui est fausse. Car Masahiko sait très bien que la véritable Haruka est morte il y a cinq ans. Et en dehors de l’assassin il est le seul le savoir.
L’histoire aurait pu constituer un seinen stressant, mais en fait Masahiko constate que d’autres personnes de son entourage changent. De plus elles sourient, ce qui n’arrange rien.
Soumis depuis des années à des persécuteurs Masahiko décide de continuer sur cette voie. Ces créatures à l’apparence humaine ont besoin de victimes. Il va leur en procurer.

Damien Dhondt

Scénario & Dessin : Mikoto Yamaguti _ Scumbag Loser tome 1_ Traduction : Jean-Benoît Silvestre, Adaptation graphique : Shuji Takizawa_ Edition Ki-oon _ septembre 2013 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 212 p. dont 3 pages couleurs _ 7,90 euros