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  Sommaire - Films -  G - L -  Le Dernier pub avant la fin du monde (World’s End) Réal. :
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"Le Dernier pub avant la fin du monde (World’s End) Réal. : " de Edgar Wright

 

Scénario : Edgar Wright & Simon Pegg
Avec : Simon Pegg, Nick Frost, Paddy Considine, Martin Freeman, Eddy Marsan, Rosamund Pike, Pierce Brosnan
Distribué par Universal Pictures International France
110 mn - Sortie le 28 Août 2013 - Note : 10/10

On savait qu’ils étaient doués. Le trio de choc de « Shaun of the dead » et de « Hot Fuzz » remet le couvert pour leur projet le plus fou, le plus ambitieux, le plus abouti, le plus riche, le plus... Parfait ? Oui. A ce point-là de réussite, oui. D’osmose, d’équilibre, de pertinence, d’intelligence, d’humour, d’émotion, d’originalité, oui, oui, et encore oui ! Simon Pegg, Edgar Wright et - même si il n’est qu’acteur mais contribuant tant à concrétiser les délires des deux autres - Nick Frost livrent la plus inimaginable des surprises de cet été, une comédie mêlant science-fiction apocalyptique, avec une invasion extra-terrestre, le tout combiné à une plongée dans le passé de cinq potes qui décident de revivre la meilleure nuit de leur vie en se torchant toute une nuit par la tournée des bars de leur patelin d’enfance, douze bars, le dernier répondant au doux nom de World’s End !
En 1990, cinq adolescents mené par leur leader iconique Gary King fêtent la fin de cours par une virée nocturne sur les douze pubs de leur petite ville de Newton’s Haven. Ils n’iront pas jusqu’au bout. Aujourd’hui, cette nuit est un lointain souvenir pour chacun d’eux, sauf pour Gary King. Ce dernier à foiré sa vie et lors d’une réunion durant sa convalescence liée à ses problèmes d’alcool, réalise qu’il lui faut pour survivre réussir à refaire cette nuit et à aller jusqu’au bout. Réussissant à rallier chaque membre de la bande, malgré des vies biens installées et ordonnées, King les ramène à Newton’s Haven, pour cette dernière et ultime nuit qui cette fois-ci se terminera bien à la fin du monde, sans se douter de la portée prophétique du nom de ce dernier pub.
Après les zombies et les flics, Pegg & Wright s’attaquent au film apocalyptique, tout en l’insérant dans une sorte de voyage dans le temps via ces cinq amis d’enfance qui vont revivre la dernière nuit passée ensemble avant que le destin et la vie et la maturité ne les sépare. On commence donc par une comédie « alcoolisée », une sorte de « Leaving Las Vegas » version humoristique qui se poursuit pour verser dans un univers emprunté au « Village des damnés » ou encore mieux, « Le mystère Stepford », et ce jusqu’à la « fin du monde », ce pub final qui ne pensait pas jouer un tel rôle dans leur pari complètement extravagant. En même temps, on y voit un miroir de certaines réflexions du moment, celle de vivre un présent terne et morne, qui renvoie systématiquement à une nostalgie d’un passé, mais une nostalgie un peu corrompue quand même suivant le présent vécu. Loin d’être une simple comédie basique de SF, « Le dernier pub avant la fin du monde » réussit la gageure de brasser bien des thèmes, d’être plus élaboré et recherché et maitrisé en tout que bon nombre de films qui peinent à arracher un sourire ou un souvenir, car c’est aussi ce qui marche ici, la plongée dans le vécu de chacun fonctionne. Cimentant l’ensemble, une parodie d’invasion qui au bout du compte donnera à l’ensemble du film son cachet si particulier, si différent, si respectueux du public auquel il s’adresse, ne prenant jamais les gens pour des crétins attardés. Comme quoi, un peu d’inspiration et beaucoup de talents réunis peuvent aboutir à ce que d’autres ne parviendront jamais à effleurer : une petite merveille du septième Art, une référence dans le genre, un petit chef-d’œuvre en soi.

Stéphane THIELLEMENT



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