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  Sommaire - Films -  G - L -  Les Stagiaires (The Internship)
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"Les Stagiaires (The Internship) " de Shawn Levy

 

Scénaristes : Vince Vaughn & Jared Stern, d’après une histoire de Vince Vaughn
Avec : Vince Vaughn, Owen Wilson, Rose Byrne, John Goodman, Max Minghella.
Distribué par 20th Century Fox.
119 mn.
Sortie le 26 Juin 2013.

Note : 4/10.

Vince Vaughn n’est pas drôle. Il se croit drôle. Parce qu’un jour, il a fait une ou deux comédies qui ont cassé la baraque (« Serial noceurs », ok, ça peut aller, et encore..., « Thérapie de couples », un navet pas possible qui a déplacé les couples en crise...), il croit avoir trouvé sa voie. Dans l’exécrable « Voisins du troisième type », il était le pire de tout le film - qui est déjà en soi insupportable. Paradoxalement, quand il aborde un registre sérieux, il a du potentiel. Mais il préfère la comédie. Et le revoici donc dans un nouvel exemple qu’il a en plus écrit. Réalisé par Shawn Levy, le gars qui peut s’enorgueillir d’un seul titre de gloire qui n’a rien à voir là-aussi avec la comédie, « Real steel ». Belle brochette de non-talents dans un genre qui se réunissent pensant tenir un sujet en or qui va déclencher l’hilarité, car très dans le ton du moment, puisqu’on y traite du monde d’Internet et des geeks qui s’en gargarisent...
Billy et Nick étaient deux excellents commerciaux d’un autre temps qui du jour au lendemain, se font lourder suite au dépôt de bilan de leur boite. N’ayant aucune formation pour se réengager dans un job « actuel », Billy trouve un stage incroyable chez Google : celui d’être transformé en quelqu’un à la pointe de la technologie du moment, celle utilisant Internet. Sauf qu’ils sont au milieu d’une très jeune génération, et qu’eux passent pour des pré-retraités...
Deux heures durant, il faut supporter Vince Vaughn et Owen Wilson. Difficile la première heure, plus aisée la seconde, l’humour faisant parfois enfin mouche. Avec au moins un intérêt certain, celui de découvrir l’usine, l’univers Google. Presqu’un reportage sur l’esprit Google, comment on vit au sein de cette multinationale, les priorités, le mode de vie, etc... La Silicon Valley de l’Internet. Là-dessus, se greffe donc le postulat révolutionnaire selon Vaughn à savoir que cela ne concerne que les dernières générations, les quarantenaires sont des dinosaures. Un discours simpliste, limite « réac flirtant avec vieux c.. » qui veut prouver que tout ça est bien beau, mais rien ne remplacera l’humain... Wow !... Tout cela, on l’a touché et senti avec l’incroyable film de David Fincher, « The social network ». Ici, c’est du discours d’un autre temps, ridicule, caricatural, qui n’amuse que les créateurs qui croient révolutionner quelque chose. Car même un profane aujourd’hui sait utiliser un smart phone, la preuve, point de manuel d’utilisation. Bref, Vaughn se la joue prophète et pourfendeur de vérités inéluctables, il n’arrive en fait qu’a laborieusement démontrer une réalité qui n’est que la sienne. Quant à Google, pourquoi ont-ils cautionné un tel produit ? Parce que justement, en conclusion, il est dit que Google est un outil de communication entre les hommes pour les hommes et que ceux qui n’ont pas compris ça n’ont rien compris à Google. Hé bé, question finesses et subtilités, Google n’a rien à envier à Vince Vaughn, cet acteur-scénariste qui se croyait drôle et qui n’amuse que lui-même, et de plus en plus.

St. THIELLEMENT



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