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Sommaire - Interviews -  Guillaume Van Meerbeeck, une approche du rêveur aux étoiles.


"Guillaume Van Meerbeeck, une approche du rêveur aux étoiles." de Emmanuel Collot


Interview Guillaume Van Meerbeeck

SF-Mag : Bonjour Guillaume, pourrais-tu raconter aux lecteurs la petite histoire qui a préludé à cette immense odyssée sur papier que constitue La prophétie des anges ???
Pourrais-tu évoquer la genèse de ton livre ?

Avec plaisir. Tout a commencé une nuit d’été. J’étais en plein blocus pour mes examens de droit, 1ère licence. Cette nuit là, je m’en souviens car je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’avais envie de me raconter une petite histoire pour m’endormir, mais apparemment, ça n’a pas marché, pas du tout ! C’est là qu’est né Dormäe, le monde où se déroule le récit. Les premières légendes, une géographie encore sommaire, des peuples en présence et en devenir... Les personnages n’existaient pas encore, mais le décor était jeté, il était là, quelque part dans ma tête, et il me donnait envie de m’y promener de temps à autres. Puis, j’ai eu envie de créer une bande dessinée avec un ami, Bertrand. Le projet a avorté assez rapidement, ce qui m’a conduit naturellement vers l’écriture. Je n’avais aucun but précis, ma seule envie était de trouver un sens à cette histoire qui avait germé, à donner des impulsions, des directions, des émotions. Je m’y attardais de temps à autre, en vacance et entre deux boulots... Les personnages initiateurs de la quête sont nés l’un après l’autre, et puis Bertrand, qui était devenu auteur également, m’a parlé d’Anice-fiction.com, où il avait réussi à faire éditer des textes à lui. J’ai demandé à Anice si elle voulait bien publier le début de mon roman également sur son site. Elle a accepté. Ça m’a motivé, j’ai reçu des réactions de la part de lecteurs internautes, puis je me suis mis au travail pour leur offrir une histoire dont ils se souviendraient.

SF-Mag : On se dit souvent influencé dans nos écritures par des oeuvres marquantes, qu’en est il de toi ? Tes références sont-elles uniquement à situer dans la fantasy ou des oeuvres plus classiques peuvent elles être évoquées comme Peter Deunov ??? Peux-tu nous en dire plus ?

Il y a deux pôles dans mes lectures, tout comme dans ma façon d’écrire. D’une part, j’ai toujours été marqué par les récits imaginaires. J’avais une préférence initiale pour les bandes dessinées, et je me passionnais pour les « Thorgal », les « Chroniques de la lune noire », les « Lanfeust », les « Jodorowski », etc... Puis, je me suis mis doucement aux romans avec principalement Tolkien pour la fantasy, et Pierre Bordage pour la SF. Je me suis toujours senti plus à l’aise dans ce genre de récits, où l’évasion est totale, non raccrochée à notre quotidien, intemporelle... D’autre part, l’écriture de mon histoire a coïncidé avec une période durant laquelle beaucoup de questions d’ordre spirituelle se sont posées chez moi. J’ai donc lu de nombreux livres ésotériques et c’est là que j’ai découvert l’existence de la prière, de la méditation et de la recherche d’une vie spirituelle. J’ai eu l’impression que c’était comme un cadeau, un trésor. Peter Deunov, à qui j’ai dédié le premier tome, a donc joué un rôle indéniable. J’étais émerveillé par sa sagesse et je me suis retrouvé dans beaucoup de ses convictions, ainsi que dans celles d’autres grands initiés tels que le Dalaï Lama, Jésus, Chrisna, Lao Tseu, Ermès, et plus récemment Steiner, Franz Bardon et enfin Omraam Mickäel Aïvanhov à qui j’ai dédié le deuxième tome. En lisant « Les Grands Initiés » de Edouard Schuré, j’ai admis l’idée que toutes les religions étaient apportées par de grands hommes, et qu’une lumière étincelante brille à l’intérieur de chacune d’elles. Se rendre compte que ce n’est pas la religion, mais la spiritualité qui éveille, que la forme est là pour servir le contenu, c’est une grande joie ! Mon travail s’est servi de cette joie.

SF-Mag : En lisant La Prophétie des anges on est partagé entre la sensation de partager un récit de high fantasy et l’étrange sentiment de suivre une véritable initiation à la sagesse. Est-ce une volonté de ta part ou les insertions des leçons du magicien qui terminent chaque chapitre sont elles de purs éléments de ta narration sans aucun autre but avoué ?

Mon écriture s’est imprégnée de mes lectures ésotériques, et cela s’est manifesté à l’intérieur de nombreux symboles qui émaillent le récit. J’avais envie d’emprunter aux religions et aux grands Maîtres la beauté de leurs messages. Souvent, les vérités sont condensées à l’intérieur de symboles ; la croix, la montagne, l’Arbre de Vie, le sceptre, l’épée, le bouclier, la fleur, la lune, le soleil, le cercle, la pierre philosophale... Bref, c’est autour de nombreuses images issues de ce qu’on pourrait appeler « la science initiatique », que j’avais envie de planter mon décor, et je voulais que le héros découvre, au fil des pages, une partie de la signification qui est contenue en chacune d’elles. Les leçons de son mystérieux Maître, insérées en fin de chaque chapitre, correspondent souvent à des sujets qui ont attirés mon attention dans ma vie, et que j’ai voulu retranscrire dans l’histoire. D’ailleurs, il est arrivé à plusieurs reprises que ce soient les leçons en questions qui donnaient un élan au récit, en offrant une sorte de contexte autour duquel je voulais travailler.
Par exemple, les deux derniers chapitres du premier tome ont été construits autour de trois symboles qu’étaient le carré, le cercle et la croix.

SF-Mag : Le narrateur n’a pas de nom, cette mise en abîme est elle définitive ou les lecteurs vont-ils en apprendre plus dans les autres tomes à paraître ?

Haha ! Voilà une question bien indiscrète... (rire). Honnêtement, je préfère éviter d’en révéler trop concernant l’identité du héros. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a une réelle volonté de ma part d’occulter son nom, tout en cherchant constamment une écriture qui ne s’alourdisse pas à cause de cette omission. C’est une sorte de jeu entre moi et le lecteur, un jeu que j’espère remporter avec certains d’entre eux, à la condition qu’ils ne se rendent pas compte que le héros n’est jamais nommé, bien entendu. Pari difficile, prétentieux même, et qui m’a compliqué un peu les choses, mais je reste à croire que certains lecteurs se poseront éternellement la question : « Non d’un chien ! Comment s’appelait encore ce foutu héros ??? Je l’ai sur le bout de la langue ! ». Bien sûr, ça n’arrivera jamais si les journalistes me posent à chaque fois la question, bon sang ! (rire)

SF-Mag : Pourrais tu nous évoquer ton aventure au sein de cette grande famille que constitue le site d’Anice-fiction qui t’a permis de faire connaître ton aventure dans ses premiers balbutiements ?

Une aventure enchanteresse, complètement interactive et virtuelle... Personnellement, je n’avais encore jamais participé au moindre forum de discussion, ni même interpellé qui que ce soit d’inconnu sur le net avant de rencontrer Anice-fiction, dont m’avait parlé mon ami Bertrand. Jusqu’au jour où je débarque sur ce site complètement en avance sur ses amis du genre. J’avais l’impression d’avoir trouvé une étoile sur la toile, un endroit d’échange, de débat, de lecture, de rire, d’apprentissage, tout ça dans une ambiance fraternelle et relax. Comment ne pas s’entendre avec d’autres auteurs passionnés par la SF et la culture de l’imaginaire ? Comment ne pas comprendre les états d’âmes de mes confrères et consoeurs qui cherchaient, tout comme moi, un éditeur, un vrai, le sacro-saint des désirs enfuis dans nos caboches fertiles, toujours à l’affût d’une histoire à raconter, à partager ? J’ai débarqué en même temps que Bert, et les deux petits belges que nous étions ont été chaleureusement accueillis par Sab, GP Gweltaz, Néo, et bien d’autres auteurs, puis sont arrivés d’autres amis comme Eric le Bouffon, Max la Moule, Greg, etc... Aujourd’hui, nous formons une communauté d’auteurs, nous écrivons des romans collectifs, le journal du futur, des chroniques, des nouvelles, nous partageons tout avec nos lecteurs, de plus en lus nombreux. Bref, , c’est le pied intégral, quoi !

SF-Mag : Tes personnages sont forts et attachants mais il semblerait que ta démarche soit plus portée sur les rapports qu’il nouent entre eux plutôt que dans leur propre histoire personnelle. Cette volonté annonce-t-elle une nécessaire maturation de chacun des personnages et plus précisément celle du narrateur ?
On a l’impression que le narrateur n’a pas vraiment de passé, qu’il se construit peu à peu au gré de ses rencontres et de son apprentissage de la sagesse.

Les personnages se sont construits en même temps que le récit, à vrai dire. Pour être honnête, je n’avais pas la moindre idée, en commençant à écrire, du nombre de personnage que j’allais devoir dépeindre, ainsi que de leur traits de caractère. C’est drôle à dire, mais j’ai parfois l’impression que c’est eux qui décident ! Cela nous ramène à la façon dont les auteurs travaillent, et j’ai déjà eu l’occasion de remarquer que le processus n’est pas le même pour tous. Pour ma part, j’ai toujours préféré me laisser porter par l’histoire. Pour donner une image, je dirais que c’est un peu comme lorsqu’on prend un train : on sait vers quelle direction on va, mais en chemin, on peut choisir de parler à telle ou à telle personne, à descendre même parfois pour faire une halte... Bien entendu, la Prophétie des Anges est un conte initiatique, donc nous retrouvons une évolution, une maturation des personnages, dans un sens comme dans l’autre. Pour ce qui est du narrateur, je l’ai choisi le plus neutre possible au départ, de manière à ce qu’il soit l’œil de l’histoire, un œil qui découvre donc, à peu près en même temps que le lecteur, parfois en avance, parfois en retard, les événements qui sont à la base du récit.

SF-Mag : Si on suit cette optique on comprend mieux le fait que le héros n’ait pas de nom, qu’il soit quelque peu anonyme. Mais c’est une particularité qui rend cependant difficile ce qu’on pourrait nommer l’identification romanesque classique des lecteurs aux personnages comme Frodon, Elric, Conan. Cette éviction de l’identification naïve est elle une volonté de ta part de donner une autre fonction à ton personnage et de fait un caractère plus universel ? Au lieu du processus classique de l’identification ton récit opérerait alors un processus d’enseignement, une volonté de faire leçon. Le récit semble se faire roman d’apprentissage et donc suivre une certaine didactique. Qu’en penses-tu ?

Le jeu d’omission dont je parlais a également pour ambition de créer une sorte d’espace vide dans le récit, un endroit peut-être immergé dans l’inconscience du lecteur, qui sait ? Cette façon d’écrire, qui au départ n’était qu’un défi narratif, m’a semblé peu à peu correspondre à ce que je voulais réellement faire de cette histoire : une découverte intérieure. Car c’est bien de cela dont il est question en arrière plan. Le héros découvre l’immensité du monde extérieur, mais aussi celui du monde intérieur, invisible.
Si il y a une démarche pédagogique derrière les réflexions de mes personnages, ce n’est pas pour imposer mon point de vue personnel sur les questions de la vie, mais plutôt pour faire réfléchir mes personnages eux-mêmes. Car chacun d’eux a cogité à sa manière... Certains se sont inspirés de la nature, d’autres ont été influencés par leurs traditions, d’autre par la musique, ou par des livres bien particuliers. Et indirectement, ils ont parfois répondu à des questions auxquelles j’étais bien incapable de répondre par moi-même... Aujourd’hui encore, je sais bien que le narrateur a mieux compris que moi, car il a vécu pour de vrai toute cette aventure, pardi !

SF-Mag : Aura-t-on la chance de découvrir d’autres personnages dans les prochains volumes de ta saga ou vas-tu t’en tenir à ceux dont tu as déjà esquissé les personnalités ?

D’autres personnages vont croiser la route de nos héros. Tout d’abord, ils feront la connaissance de ce mystérieux Ferdrill dont le nain Beldrix leur avait parlé et qui est un puissant magicien qui vient des terres désolées du nord. Je me suis fortement attaché à ce personnage, et son rôle sera déterminant dans l’aventure. Ensuite, il y a la rencontre avec le peuple des firfurs, ce qui donnera une dimension assez différente au récit, mais je préfère ne pas trop en révéler à ce sujet. Il y aura aussi Belsar, un autre nain d’Astyr, qui pointera son nez, accompagné de Torth, un troll plutôt rebutant. La découverte de la forêt des Murmures ainsi que de leurs habitants, les elfes blancs, marquera un tournant décisif dans le récit. D’autres personnages y feront leur apparition. Et, bien sûr, il y a des surprises...

SF-Mag : Serais-tu tenté un jour par une écriture à quatre mains, avec un proche, un ami ou un écrivain avec lequel le courant passerait ?

Pourquoi pas ? J’ai déjà participé à l’écriture collective du roman IIIème Millénaire sur Anice-Fiction, et j’ai bien l’intention de participer aussi au second roman actuellement en chantier : Le Cyborg... Ce ne sont pas là des écritures à quatre mains, mais plutôt à dix, voire vingt ou trente mains ! Mais il est vrai qu’à deux, le travail peut être facilité, seulement si une véritable complicité naît entre les auteurs. Mon rêve, c’est surtout de me lancer dans un travail collectif avec... un dessinateur de bande dessinée !!!

SF-Mag : As-tu des projets futurs après ta trilogie de fantasy, comme tenter la même chose dans des genres comme le fantastique ou la Science-fiction, ou bien vas-tu rester cantonné dans le genre ?

Je vais d’abord me concentrer sur mes projets annexes, à savoir la création d’un jeu de société et la composition d’un CD instrumental, rythmé par l’insertion des chants bulgares à quatre voix que l’on retrouve dans le récit. Puis, enfin, je pourrais peut-être me plonger dans mon prochain projet d’écriture. Il y a deux idées qui se profilent : un gros roman de Science-fiction et un essai. Je ne sais pas par lequel commencer.

SF-Mag : quel est pour toi le secret d’un bon récit de fantasy ?

Une histoire à la fois complexe et bien rythmée, où l’intrigue et les personnages parviennent à élever le lecteur vers des sensations et des émotions qu’il ne parviendrait pas à sentir dans les autres genres littéraires. Je reste à penser aussi que les bons récits maîtrisent les symboles et sont une façon d’appréhender une forme de sagesse. Tolkien a maîtrisé parfaitement ces critères, et son travail est un véritable chef d’œuvre. Je pense qu’on ne soupçonne pas encore toutes les subtilités et la connaissance qui a été couchée sur le papier par ce grand bonhomme. J’imagine que d’autres auteurs de fantasy sont très talentueux également mais j’avoue ne pas lire beaucoup (honte sur moi !). J’ajouterai encore que pour convaincre ses lecteurs, un auteur de fantasy est bien forcé de croire en la magie...

SF-Mag : Pourrais tu nous expliquer comment tu écrits, si tu as des rituels bien particuliers, des méthodes, bref si comme Flaubert tu t’assieds dans un long couloir sur une chaise en attendant que cela vienne, ou comme Howard tu es soudain pris dans un délire onirique, ou tout au contraire, si toute ton écriture répond à des méthodes bien senties relevant plus d’une démarche Cartésienne avec une architectonique bien particulière ?

Tout d’abord, j’ai besoin d’un fond musical approprié au chapitre dans lequel je suis. Lorsque c’est mystérieux, je mets du Howard Shore (bande originale du Seigneur des anneaux) ou du Wagner, du Beethoven... Lorsque c’est violent, je mets carrément du black métal (Cradle of Filth, à éviter pour les âmes sensibles). Enfin, le reste du temps, j’écoute mes artistes préférés qui sont actuellement Lorena Mc Kennit et Enya. J’attache donc beaucoup d’importance au côté musical, et je suis convaincu que mes choix interfèrent sur le récit.
Pour ce qui est de ma méthode, c’est simple, je n’en ai pas ! Je veux dire par là, au risque de me répéter, que je préfère me laisser porter par mes personnages et mon récit. Les idées viennent en écrivant. Je ne note presque jamais rien. Toutes les idées se mélangent le jour et la nuit, comme dans un gros mixer, et puis lorsque j’ai envie de continuer, je continue. J’ai besoin d’avoir un long week-end, au minimum, pour écrire et m’isoler. Actuellement, avec mon activité d’avocat, je ne trouve, durant l’année, que trois ou quatre réelles occasions qui se présentent pour écrire. J’essaye de les mettre à profit et je disparais, tel un ermite, à des endroits qui m’inspirent. Je n’hésite pas à voyager, aller en montagne, par exemple.

SF-Mag : Que pense-tu quand en France, et même en Belgique d’ailleurs, les médias comme la télévision ne parlent jamais des littératures de l’imaginaire ?? En effet, ce n’est pas demain la veille qu’on parlera du genre comme on parle du policier. Cet ostracisme est dû à quoi selon toi ?

J’aurais tendance à dire que les gens ont peur de s’évader, tout simplement. Lorsqu’on lit tout ce qui se rattache au réel, on garde nos points de repère, on se sent plus en sécurité (sauf dans les polars, à certain moments (rire)). Par contre, lorsqu’on va plus loin, il y a souvent des blocages chez certains. Ils sont gênés par le côté lointain, le côté fantasque et imaginaire. Pourtant, je persiste à croire que le travail d’imagination fait par le lecteur d’un roman de sf ou de fantasy est plus riche que celui qu’il opère avec le reste et que donc, il y a une valeur ajoutée à ce genre de littérature. L’homme a besoin de sortir de son quotidien et les littératures de l’imaginaire permettent plus facilement ce « dédoublement » nécessaire. Il y a la terre et le ciel, la matière et l’esprit, la réalité et le rêve... Il ne faut donc pas avoir peur du rêve, de l’imaginaire, des grands espaces et des vieilles légendes, et même, je dirais qu’il vaut mieux les accueillir, car elles sont souvent porteuses d’une réalité que le train train quotidien et matérialiste outrancier d’aujourd’hui sont bien incapables d’appréhender...

SF-Mag : Merci beaucoup Guillaume pour ces quelques moments accordés et à bientôt pour la suite de la grande aventure que beaucoup attendent avec impatience.

Emmanuel Collot

Interview Guillaume Van Meerbeeck, Juin 2004.




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