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Scénario : Will Beal, d’après le livre « Gangster squad » de Paul Lieberman.
Avec : Josh Brolin, Ryan Gosling, Sean Penn, Michael Pena, Robert Patrick, Giovanni Ribisi, Emma Stone, Nick Nolte.
Distribué par Warner Bros. Entertainment France
111 mn.
Sortie le 6 Février 2013.
Note : 6/10.
Quelle que soit l’époque, le gangstérisme américain a toujours fasciné les foules. Logiquement, le cinéma s’en empare de temps en temps pour de pures fictions, ou des « inspiré par des faits réels », avec des résultats divers et variés. La Mafia a même donné quelques lettres de noblesse au 7ème Art avec « Le parrain » et même « French Connection », et pêle-mêle, prohibition, biographies diverses et variées, tout ça donne d’autres fleurons tels que « Les incorruptibles », « L.A. Confidential », « Cosa Nostra » (ah si, c’est ‘achment bien !)... Et des ratés, pourtant attendus comme « Mulholland falls » de Lee Tamahori avec Nick Nolte. Nolte qu’on retrouve ici dans ce « Gangster Squad » en tant que chef de la police de Los Angeles qui, pour détruire l’empire du crime nouvellement créé par un psychopathe venu d’ailleurs, Mickey Cohen (Sean Penn, qui s’en donne à cœur joie, au look proche d’une des tronches de la pègre du « Dick Tracy » de Warren Beatty !), décide de créer une brigade spéciale, non officielle, sous la direction d’un flic intègre et violent, le sergent O’Mara (Josh Brolin, le meilleur de tous dans ce film). Ce dernier recrute donc quelques co-équipiers n’ayant pas froid aux yeux et sachant tuer quand il le faut, comme le sergent Wooters (Ryan Gosling, pas à sa place ici...) lequel en plus est amoureux d’une proche de Mickey Cohen. Après avoir commencé gauchement, le groupe commence à marquer des points et à faire vaciller la toute-puissance de Cohen. Mais la riposte ne se fait pas attendre, et encore moins dans la diplomate, et la guerre est ouvertement déclarée dans ce Los Angeles de l’après-guerre...
On a du mal à croire à cet empire du crime tel qu’il nous est proposé dans « Gangster Squad ». Pourtant écrit par un ancien flic, le scénario manque singulièrement de panache et de majesté, du moins au vu des intérêts mis en jeu. Et ce n’est pas la mise en scène de Ruben Fleisher (« Zombieland » ; ouais, ça va... Mais pas son suivant, « 30 minutes maximum » !) qui va rehausser l’ensemble. On a droit à une succession de petites scènes supposées être d’envergure pour faire avancer une histoire dont rien ne subjugue, voire même n’impressionne. De plus certains personnages manquent définitivement de quelque chose pour nous y faire croire, comme Gosling ou Emma Stone. Reste alors un Josh Brolin taillé pour son rôle de flic incorruptible, violent et implacable, mais qui justement ici semble à l’étroit, le scénario ne lui laissant pas la place suffisante pour qu’il explose littéralement. Alors oui, on ne s’ennuie pas, mais en même temps, on ne peut pas dire qu’on y prend autant de plaisir qu’à un « L.A. Confidential », la faute à un aspect vraiment trop étriqué en bien trop de points.
St. THIELLEMENT
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